Parce qu’elles étaient femmes

Le 6 décembre 1989, un homme armé d’une carabine semi-automatique entre dans les locaux de l’École poly­tech­nique de Montréal et tue quatorze étu­diantes. « J’haïs les fémi­nistes », crie-t-il avant de vider son chargeur. Considéré comme le premier meurtre anti­fé­mi­niste de masse, « Poly » a bou­le­ver­sé les Québécois·es et marqué un tournant dans l’histoire du pays. Trente-deux ans après ce terrible attentat, les mili­tantes se sou­viennent de l’onde de choc provoquée et de la manière dont il a ébranlé le mouvement d’émancipation des femmes.
Publié le 12 novembre 2021

C’était la dernière journée du semestre à Poly. « Ça com­men­çait à goûter la fin de mes études », se souvient Nathalie Provost dans le docu­men­taire Ce qu’il reste de Polytechnique, diffusé lors du trentième anni­ver­saire de la tuerie. 

L’après-midi se termine lorsque Marc Lépine fait irruption dans une classe d’ingénierie mécanique au deuxième étage, armé d’une carabine. Il ordonne à l’assistance de cesser toute activité et il tire un coup de feu en l’air. Il sépare les hommes et les femmes, et enjoint aux premiers de sortir. Puis, il explique aux étu­diantes regrou­pées dans un coin qu’il est là parce qu’elles sont de futures ingé­nieures ; parce qu’elles sont des fémi­nistes. «J’haïs les fémi­nistes», déclare-t-il.

Dans l’espoir de raisonner le tireur, Nathalie Provost proteste : «On n’est pas des fémi­nistes», avant d’être inter­rom­pue par une première salve meur­trière. Lépine vide son chargeur sur les neuf étu­diantes ras­sem­blées devant lui. «C’est très rapide. J’ai tourné la tête. J’ai vu les yeux d’une de mes consœurs mourir», relate Provost. Trois balles l’atteignent : deux à la jambe, une au front. Six femmes sont tuées sur le coup. Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier et Annie St-Arneault.

Après l’assaut, Lépine déambule dans l’école en tirant sur les femmes qu’il croise sur son chemin – et seulement sur les femmes. Il abat d’abord Maryse Laganière alors qu’elle tente de se réfugier dans son bureau, puis Barbara-Maria Klucznik-Widajewicz, Geneviève Bergeron et Anne-Marie Edward dans la cafétéria, entre dans une autre salle de classe, où il vise et tue Maud Haviernick, Michèle Richard, Annie Turcotte et Maryse Leclair, avant de se suicider 1. C’était le 6 décembre 1989.

En dix-neuf minutes, il a fait 14 victimes. Quatorze jeunes femmes qui se des­ti­naient à être ingé­nieures. Quatorze jeunes femmes qui, à l’aube des années 1990, incar­naient la promesse d’un Québec moderne et éga­li­taire. L’onde de choc sera immense dans la société qué­bé­coise, société qu’on se plaît alors à dire « tricotée serrée ». Au Québec, rien ne semblait pouvoir freiner l’émancipation des femmes, souvent montrée en exemple.

Un manifeste misogyne que la police refuse de diffuser

Dans les heures qui suivent la tuerie, on peine à affirmer que ces femmes ont été visées par le « tireur fou » de l’École poly­tech­nique parce qu’elles étaient des femmes. Le lendemain, le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, ainsi que les repré­sen­tants de l’opposition déplorent à l’Assemblée nationale la mort tragique des victimes, sans men­tion­ner leur genre.

Pourtant, les moti­va­tions du tueur n’auraient pas pu être plus claires. Non seulement Lépine a exprimé, ce jour-là, sa haine des fémi­nistes avant d’ouvrir le feu, mais la police révèle qu’il a laissé une lettre en forme de manifeste misogyne, accom­pa­gnée d’une liste de 19 femmes consi­dé­rées comme fémi­nistes, parmi les­quelles des per­son­na­li­tés poli­tiques ou média­tiques, qu’il comptait par ailleurs abattre. Les autorités poli­cières refusent de la diffuser mais dévoilent le nom des per­son­na­li­tés visées par Lépine.

Parmi elles se trouve la jour­na­liste Francine Pelletier, qui tente sans succès d’en obtenir une copie. Ce n’est qu’en novembre 1990 qu’elle recevra chez elle une enveloppe anonyme, dans laquelle se trouve une pho­to­co­pie de la lettre, que le quotidien La Presse publie. Lépine y précise que ce n’est pas le désespoir éco­no­mique qui a motivé son geste, mais bien des raisons poli­tiques : «J’ai décidé d’envoyer ad patres les fémi­nistes qui m’ont toujours gâché la vie.» Le texte est empreint d’une violence anti­fé­mi­niste inouïe. En assas­si­nant les étu­diantes de Polytechnique, Lépine voulait rappeler à l’ordre toutes les femmes qui emprun­taient la voie de l’émancipation.

Dans le mouvement des femmes, c’était l’état de choc, se souvient Manon Massé, députée de Québec solidaire (gauche), qui à l’époque militait dans les milieux fémi­nistes. «Rapidement, on s’est fait bâillon­ner, comme si la lettre dans la poche de Marc Lépine n’énumérait pas toutes les figures fémi­nistes de l’époque, et on nous a même accusées de récupérer l’événement.» Elle rappelle aussi le contexte : quelques mois aupa­ra­vant, la Cour suprême du Canada avait reconnu aux femmes le droit d’interrompre une grossesse même si le géniteur s’y opposait […]. Ce dossier avait généré des débats houleux, révélant une animosité envers les féministes.

L’émancipation des femmes remise en cause

Ainsi, dans les médias comme dans la classe politique, on s’acharne à gommer la dimension politique de la tuerie. Mélissa Blais, pro­fes­seure au dépar­te­ment des sciences sociales de l’université du Québec en Outaouais, a analysé l’empressement à effacer les mobi­li­sa­tions et les discours fémi­nistes entourant la tuerie de Polytechnique. Ses recherches démontrent qu’au lendemain de l’attentat, on observe «un décalage entre l’ampleur et la diversité des mobi­li­sa­tions fémi­nistes et le peu de cou­ver­ture média­tique qui leur est accordée».

Aux fémi­nistes qui défi­nissent cette tuerie comme un fémi­ni­cide de masse, on oppose le respect pour la mémoire des victimes, et c’est la thèse apo­li­tique du « tireur fou » qui s’impose. On donne par ailleurs très peu la parole aux groupes de femmes œuvrant auprès des sur­vi­vantes de violences mas­cu­lines. Le champ est laissé libre à l’expression d’un res­sen­ti­ment virulent : si la société qué­bé­coise refuse d’écouter les fémi­nistes, les forces mas­cu­li­nistes, elles, ont bien entendu le cri de ral­lie­ment lancé par Marc Lépine. Soudain, il devenait accep­table de se demander haut et fort si, au fond, l’émancipation des femmes n’était pas allée trop loin.

Quelques mois après la tuerie, le Parlement du Canada vote en faveur d’une autre loi restrei­gnant à nouveau sévè­re­ment le droit à l’avortement. Elle ne sera fina­le­ment pas adoptée, mais l’ambiance est au retour de bâton. Dans le mouvement des femmes, se souvient la députée Manon Massé, même si l’on vient de vivre un fémi­ni­cide de masse, la question des violences patriar­cales n’est pas centrale – le trau­ma­tisme était peut-être trop vif. «Il a fallu attendre la Marche mondiale des femmes de l’an 2000 pour qu’on parle de lutter contre la pauvreté et les violences faites aux femmes. On com­pre­nait comment ces enjeux étaient liés, et chaque orga­ni­sa­tion faisait sa part, dans son coin. Mais ça a été long avant que le mouvement s’unisse autour des questions de violence.»

Le 6 décembre 2014, aux environs de 16 heures, une foule se rassemble au sommet du Mont-Royal, près de l’École poly­tech­nique, à l’occasion du 25e anni­ver­saire de la tuerie. Le maire de Montréal, le premier ministre du Québec, les familles des victimes, des per­son­na­li­tés poli­tiques et média­tiques rendent hommage aux victimes, tuées parce qu’elles étaient des femmes. Quatorze faisceaux lumineux illu­mi­nant le ciel sont installés. Ce jour-là, à l’Assemblée nationale, les députées se lèvent tour à tour pour lire un texte dans lequel elles dénoncent la per­sis­tance des violences faites aux femmes, partout dans la société, et évoquent les 1 500 femmes tuées par leur conjoint depuis 1989 et les 1 200 femmes autoch­tones disparues ou assas­si­nées. L’émotion est palpable. Lorsque le président de l’Assemblée nationale remercie les par­le­men­taires pour leur discours, sa voix tremble d’émotion.

Ainsi, en un quart de siècle, le déni a laissé place à une sorte de consensus. «Il s’agit d’un des seuls évé­ne­ments dont les com­mé­mo­ra­tions se font annuel­le­ment, sans aucune remise en question, au sein même de l’Assemblée nationale», remarque Véronique Hivon, députée du Parti québécois (parti indé­pen­dan­tiste, centre-gauche), active depuis plusieurs années sur la question des violences sexuelles et conjugales.

De la « tragédie » à l’attentat « antiféministe »

Lorsque se profile le 25e anni­ver­saire de Poly, en 2014, le Québec vient d’être secoué par une vague de témoi­gnages d’agressions sexuelles, à travers le mot-dièse #AgressionNonDenoncée, lancé à la suite d’allégations visant un ex-animateur de la chaîne de télé­vi­sion CBC, Jian Ghomeshi. La colère féministe gronde – et, cette fois, la société tend l’oreille –, teintant forcément les commémorations.

Mais même à ce moment, on ne parle pas expli­ci­te­ment d’un attentat anti­fé­mi­niste. Il faudra attendre le 30e anni­ver­saire de la tuerie, en 2019, pour qu’une telle qua­li­fi­ca­tion soit offi­ciel­le­ment admise. La plaque com­mé­mo­ra­tive installée à l’entrée de l’École poly­tech­nique est alors changée : elle rappelle désormais que 14 femmes ont été assas­si­nées le 6 décembre 1989 lors d’un «attentat anti­fé­mi­niste». Un chan­ge­ment notamment initié par les cher­cheuses Diane Lamoureux (uni­ver­si­té Laval) et Mélissa Blais, du Réseau québécois en études fémi­nistes. Auparavant, il n’était question que d’une «tragédie».

Peut-on tendre un fil entre Polytechnique, la fin du déni entourant l’attentat et le mouvement #MoiAussi (#MeToo en anglais), en 2017 ? «Peut-être que, avec la mémoire de Poly, nous étions plus préparé·es, ou plus disposé·es, à trans­for­mer cette indi­gna­tion en quelque chose de construc­tif», remarque Véronique Hivon, qui demeure cependant réservée. «Par contre, cela ne nous a pas empêché·es de vivre très inten­sé­ment #MoiAussi, ce qui pousse à se demander: avions-nous fait le néces­saire, comme société, pour lutter contre la violence faite aux femmes?» La réponse semble évidente.

Il est vrai que #MoiAussi a permis, au Québec, l’ouverture d’un chantier de réflexion sur le trai­te­ment judi­ciaire des violences sexuelles et conju­gales. En 2020, le comité d’expert·es mandaté par le gou­ver­ne­ment du Québec a formulé 190 recom­man­da­tions pour mieux accom­pa­gner les sur­vi­vantes de violences de genre tout au long du processus judi­ciaire. Puis, en septembre 2021, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a déposé un projet de loi prévoyant la création d’un tribunal spé­cia­li­sé en matière de violences sexuelles et conju­gales – un projet porté d’abord par Véronique Hivon, qui fut la première à en faire la proposition.

Reste que les sta­tis­tiques révèlent une sombre réalité. Durant les dix premières semaines de 2021, presque autant de femmes ont été assas­si­nées par un conjoint ou ex-conjoint que sur toute l’année 2020. Il s’agit d’un nombre record de fémi­ni­cides en si peu de temps. La crise sanitaire a fait exploser les demandes auprès des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence, les­quelles dénoncent leur sous-
finan­ce­ment chronique depuis des années. Et bien sûr, il reste à éclairer les angles morts : de qui parle-t-on, au juste, lorsqu’on se penche sur les violences faites aux femmes ?

Genre, racisme, colonialisme et pauvreté

Alexandra Pierre milite dans le mouvement des femmes au Canada depuis plusieurs années. Elle était enfant au moment de l’attentat de Polytechnique, mais elle en garde un souvenir clair : «Il y a trois évé­ne­ments poli­tiques qui ont marqué mon enfance: la chute du régime Duvalier en Haïti pour des raisons fami­liales, la chute du mur de Berlin et Polytechnique.» Aujourd’hui, elle constate la place par­ti­cu­lière qu’occupe Poly dans l’imaginaire féministe, mais aussi ce que la mémoire de cet événement semble laisser de côté. «Lorsqu’on réfléchit à la violence faite aux femmes, on en parle comme des violences essen­tiel­le­ment fondées sur le genre. Si Poly a montré que toutes les femmes pouvaient être victimes de violence dans une société patriar­cale, on omet encore, dans la réflexion sur les solutions à apporter, tout un ensemble d’expériences de la violence qui ne se fondent pas seulement sur le genre.» 

L’exemple des femmes et des filles autoch­tones est par­ti­cu­liè­re­ment évocateur. Elles sont en général plus sus­cep­tibles d’être victimes de violence que l’ensemble de la popu­la­tion, et deux fois plus sus­cep­tibles d’être agressées sexuel­le­ment au cours de leur vie que les femmes non autoch­tones – un risque qui s’accroît lorsqu’elles sont en situation de pauvreté2.

Or, selon le rapport de L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autoch­tones disparues et assas­si­nées (2019), 40 % des adultes des Premières Nations au Québec vivent dans la pauvreté. Ce risque accru participe à la «chaîne his­to­rique d’effacement» des femmes autoch­tones3. Le genre comme seul facteur de risque d’exposition à la violence ne permet pas de cerner ces dyna­miques : il faut y voir aussi l’effet du racisme, du colo­nia­lisme, de la pauvreté. Ces multiples facteurs sont un écueil que la société qué­bé­coise semble avoir du mal à surmonter. «L’analyse et les actions sont encore trop étroites. Il y a de la bonne volonté, mais ce n’est pas encore intégré», conclut Alexandra Pierre.

Peut-on dresser un parallèle entre Poly et l’attentat isla­mo­phobe de la grande mosquée de Québec en 2017 ? Lorsqu’on lui pose la question, Alexandra Pierre relève une évidence pourtant difficile à articuler dans l’espace public québécois : «Ce sont deux tueries avec une intention politique, per­pé­trées par des individus incarnant plus qu’eux-mêmes, car ils étaient portés par des lames de fond sociales.» Dans le cas de Poly, un res­sen­ti­ment à l’égard de l’émancipation des femmes dans la société. Dans le cas de la mosquée de Québec, un sentiment isla­mo­phobe attisé par une partie de la classe politique qué­bé­coise depuis le début des années 2000.

Le soir du 29 janvier 2017, c’est l’heure de la prière au Centre culturel islamique de Québec lorsque Alexandre Bissonnette, un étudiant âgé de 27 ans, admi­ra­teur de Dylann Roof et Elliot Rodger4, mais aussi de Marine Le Pen et de Donald Trump, fait irruption dans la salle où sont ras­sem­blés les fidèles. Il ouvre le feu et tue six hommes. Mamadou Tanou Barry, Ibrahima Barry, Khaled Belkacemi, Abdelkrim Hassane, Azzedine Soufiane et Aboubaker Thabti. Dix-neuf personnes sont blessées. Bissonnette se rend à la police le soir même. Il sera condamné à la prison à vie sans pos­si­bi­li­té de libé­ra­tion avant 25 ans. Jamais il n’a démenti l’intention politique de son geste. Pourtant, la société qué­bé­coise a été très prompte à en faire fi.

Pour le premier ministre, l’islamophobie n’existe pas

Dania Suleman, avocate et autrice d’un essai consacré aux récon­ci­lia­tions possibles entre la foi reli­gieuse et le féminisme (Les Malentendues. Foi 
et féminisme: des droits récon­ci­liables, éditions du Remue-ménage, 2021), se souvient de l’immense douleur ressentie le 29 janvier 2017, puis d’un sentiment de trahison : «Jusque-là, la société qué­bé­coise prenait à la légère les attaques haineuses subies par les com­mu­nau­tés musul­manes au fil du temps. Je croyais que la tuerie de la mosquée serait le wake-up call [la piqûre de rappel], mais on n’a pas su voir que le geste du tueur naissait de l’islamophobie ambiante. Très vite, ça a été le retour du “business as usual”.»

Près de deux ans après l’attentat de la mosquée de Québec, le premier ministre, François Legault (Coalition Avenir Québec, centre-droit et droite), refusait toujours de recon­naître l’existence de l’islamophobie au Québec. «Il n’y a pas de journée nationale contre l’islamophobie, parce qu’il n’y a pas d’islamophobie au Québec», a‑t-il déclaré en juin 2019. Quelques mois plus tard, son gou­ver­ne­ment adoptait sa loi sur la laïcité de l’État, une légis­la­tion restrei­gnant l’accès à l’emploi dans le secteur public des femmes portant le voile, notamment en milieu scolaire. Une partie du mouvement féministe québécois s’est engagée en faveur de la loi sur la laïcité alors qu’elle repré­sen­tait un obstacle direct à l’emploi des femmes musulmanes.

Selon Dania Suleman, ce manque de soli­da­ri­té illustre bien l’incapacité de nommer les intri­ca­tions des violences patriar­cales et isla­mo­phobes. Il a fallu 30 ans pour que se constitue la mémoire de Poly, dans toutes ses nuances, et au-delà des ornières. La blessure ne se refermera jamais com­plè­te­ment. Les fémi­nistes savent pourtant bien que dans le sillage de la violence peut naître une inta­ris­sable force. Encore faut-il mettre cette force au service de toutes.

***

1. Selon la recons­ti­tu­tion du parcours de Marc Lépine par la jour­na­liste Josée Boileau à partir du rapport du coroner (officier de police judi­ciaire), d’entretiens et d’archives, dans Ce jour-là. Parce qu’elles étaient des femmes, éditions La Presse, 2019.

2. Loanna Heidinger, La violence entre par­te­naires intimes. Expérience des femmes des Premières Nations, métisses et inuites au Canada, 2018, Juristat, Statistique Canada, no 85–002‑X, 2019.

3. Annie Bergeron et Alana Boileau, Nanawig Mamawe Nnawind. Debout et soli­daires. Femmes autoch­tones disparues ou assas­si­nées au Québec, éditions Femmes autoch­tones au Québec, 2015.
 Les autrices décrivent le phénomène de « chaîne his­to­rique d’effacement » comme constitué de dis­pa­ri­tions « direc­te­ment liées aux poli­tiques d’assimilation et d’effacement orches­trées par les gou­ver­ne­ments du Canada et du Québec ».

4. Dylann Roof est un supré­ma­ciste blanc état­su­nien, coupable du meurtre par fusillade de neuf parois­siens d’une église de la com­mu­nau­té noire de Charleston, en Caroline du Sud, en 2015.

Elliot Rodger, mû par sa haine des femmes, tue en 2014 six personnes et en blesse 14 à Isla Vista, en Californie, avant de se suicider.

S’aimer : pour une libération des sentiments

Retrouvez cet article dans la revue papier La Déferlante n°4 S’aimer (décembre 2021).

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