Écologie : les idéologies réactionnaires en embuscade

La pensée éco­lo­gique n’échappe pas à la tentation du conser­va­tisme. Même s’ils restent peu repré­sen­tés, ces courants éco­réac­tion­naires n’en consti­tuent pas moins une menace réelle.
Publié le 29 juillet 2024
Maïs "français"* riche en conservateurs ! * Sans OGM, PMA, GPA, IVG, LGBTQ+...
Maëlle Réat pour La Déferlante

Forcément pro­gres­sistes, les mou­ve­ments éco­lo­gistes ? « Il ne faut pas croire que l’écologie est natu­rel­le­ment de gauche, répond Antoine Dubiau, doctorant à l’université de Genève et auteur de l’ouvrage Écofascismes (Grevis, 2022).

Comme tout objet politique, elle trouve aussi ses propres confi­gu­ra­tions à l’extrême droite. » Son voca­bu­laire, ses luttes et ses idéaux sont aussi le terreau d’idéologies conser­va­trices présentes de longue date.

En Europe, les premiers liens qui se tissent entre les courants conser­va­teurs et la défense de l’environnement remontent à la fin du XIXe siècle. En réaction à la moder­ni­sa­tion imposée par la révo­lu­tion indus­trielle, divers intel­lec­tuels et groupes poli­tiques natio­na­listes rejettent le progrès tech­no­lo­gique et l’urbanisation. Ils appellent à la pré­ser­va­tion de la nature et au retour à la terre, à travers lesquels ils voient un moyen de protéger l’existence des peuples, des paysages et des modes de vie traditionnels.

Au cours du XXe siècle, les critiques conser­va­trices s’étendent à l’égalité des sexes, la recon­nais­sance des droits des homosexuel·les ou la léga­li­sa­tion de l’avortement, qui appa­raissent à leur tour comme des dérives du progrès. Le libé­ra­lisme politique et éco­no­mique dominant est accusé de piétiner à la fois les normes sociales tra­di­tion­nelles (l’hétérosexualité, la com­plé­men­ta­ri­té des sexes, l’assignation des femmes à la pro­créa­tion) et l’environnement, qui subit de multiples dégra­da­tions (telles que la pollution ou la déforestation).

En ce début du XXIe siècle, cette critique du libé­ra­lisme prend une autre ampleur. La média­ti­sa­tion gran­dis­sante des désastres éco­lo­giques et cli­ma­tiques, en même temps que des luttes fémi­nistes, queers et anti­ra­cistes, favorise des discours éco­réac­tion­naires qui essaiment à de multiples endroits du spectre politique. Minoritaire au sein des partis ins­ti­tu­tion­nels d’extrême droite, qui s’illustrent plutôt par leur mépris de l’écologie et leur défense de l’industrie fossile, cette réserve d’arguments permet aux mou­ve­ments iden­ti­taires d’avancer leurs pions dans la bataille des idées avec d’autant plus d’efficacité qu’une certaine gauche anar­chiste et décrois­sante y est com­plè­te­ment poreuse. Au point qu’on peut parler de conver­gences « rouge-vert-brun », selon les couleurs tra­di­tion­nel­le­ment associées à ces camps politiques.

Des discours truffés de métaphores biologisantes

Au cœur de ces concep­tions : la notion de « nature ». Elle repose sur l’idée que les interac­tions existant entre tous les orga­nismes vivant sur Terre sont régies par des méca­niques bio­lo­giques fixes, et que cet ordre naturel est un modèle pour l’organisation des sociétés humaines, qui doivent le respecter et le protéger. D’où l’utilisation constante de méta­phores bio­lo­gi­santes dans les discours éco­réac­tion­naires : les migrant·es seraient des « espèces invasives » qui mena­ce­raient l’éco­système ; l’homosexualité serait « contre-nature » et les personnes trans­genres nieraient les « réalités bio­lo­giques ». La réaf­fir­ma­tion de la notion de « limite », en écho à l’expression de « limites pla­né­taires (1) », est une injonc­tion à prendre en compte les « limites » d’un ter­ri­toire, d’une identité ou d’un corps.


Dans cette vision du monde, les femmes, les minorités de genre et de race sont consi­dé­rées comme des menaces vis-à-Vis de l’équilibre « naturel » des sociétés blanches, patriar­cales et hétéronormées.


 

Dans cette vision du monde, les femmes, les minorités de genre et de race sont consi­dé­rées comme des menaces vis-à-vis de l’équilibre « naturel » des sociétés blanches, patriar­cales et hété­ro­nor­mées. « Il y a cette idée que les identités mino­ri­taires sont pro­fon­dé­ment arti­cu­lées au capi­ta­lisme néo­li­bé­ral, qu’elles en sont à la fois les incar­na­tions et les complices », analyse Cy Lecerf Maulpoix, chercheur indé­pen­dant et auteur du livre Écologies déviantes, Voyage en terres queers (Cambourakis, 2021). Les personnes LGBT+, racisées, colo­ni­sées ou issues du Sud global sont tantôt accusées d’être les suppôts du grand capital qui détruit la planète, tantôt perçues comme un poids éco­lo­gique sup­plé­men­taire. Comme le sou­lignent Leïla et Kima (2), membres du Front de luttes pour une écologie déco­lo­niale (Fled), « ces personnes sont per­sé­cu­tées et prises pour boucs émis­saires alors qu’en réalité ce sont les premières victimes des crimes envi­ron­ne­men­taux ».

Au sein de cette nébuleuse intel­lec­tuelle, l’écofascisme, structuré par la pensée raciste, considère que l’identité d’un peuple est le fruit de son enra­ci­ne­ment au ter­ri­toire, et qu’il faut protéger cet éco­sys­tème des dangers de l’épuisement des res­sources, de l’immigration et de la sur­po­pu­la­tion. En ayant, si besoin, recours à la violence politique, à l’image de ces deux attentats ter­ro­ristes perpétrés en 2019 : en mars, l’attaque de deux mosquées à Christchurch en Nouvelle-Zélande cause la mort de 22 personnes ; en août, celle d’un super­mar­ché fréquenté par des Hispaniques à El Paso, dans l’État du Texas aux États-Unis, fait 52 victimes. Dans leur manifeste respectif, les meur­triers invoquent la défense de l’environnement : le premier se qualifie lui-même d’« éco­fas­ciste », le second entend, par son geste, « réduire le nombre de gens qui consomment les res­sources de l’Amérique ».

Camps survivalistes et défense du terroir

Outre cette volonté d’éliminer des groupes perçus comme des « parasites », les éco­fas­cistes prônent le repli sur soi à travers la construc­tion de com­mu­nau­tés alter­na­tives écolo-patriotes. Face au prétendu déclin éco­lo­gique et civi­li­sa­tion­nel, l’objectif est de se retran­cher entre blanc·hes hétérosexuel·les pour construire des modes de vie en auto­suf­fi­sance et recon­qué­rir le ter­ri­toire. Certain·es se retrouvent dans des camps sur­vi­va­listes, d’autres montent
des projets néoruraux comme des Amap (3) ou des fermes pour se réap­pro­prier la culture des terres et pro­mou­voir des produits du terroir. Ce que le militant d’extrême droite Clément Martin a rebaptisé des « zones iden­ti­taires à défendre » (ZID), par analogie avec les zones à défendre (ZAD).

En milieu urbain, certains grou­pus­cules d’extrême droite intègrent également l’écologie au sein de leur combat. « Le respect de la Terre n’est pas l’apanage des Verts ou des militants de gauche, mais un enjeu plein de bon sens pour tout homme attaché à sa patrie », affirme ainsi le groupe natio­na­liste iden­ti­taire Tenesoun. À Aix-en-Provence, ses membres ont ouvert un local militant avec leur propre potager afin « d’apprendre le travail de la terre pour mieux s’enraciner ». À Lyon, le groupe Lyon populaire mène depuis plusieurs mois une campagne en faveur de « l’écologie humaine ». Ses affidé·es la défi­nissent comme « le respect de l’intégrité des êtres humains de leur mort à leur concep­tion naturelle », et énoncent diverses « dérives bioé­thiques » : « la mani­pu­la­tion scien­ti­fique sur les embryons, la fécon­da­tion in vitro, la PMA et la GPA » promues par « le lobby LGBT+, cette arme du capital ».

Cette notion d’« écologie humaine » est direc­te­ment reprise des milieux catho­liques tra­di­tio­na­listes, qui reven­diquent également une pensée éco­lo­gique. La leur est ancrée dans la spi­ri­tua­li­té chré­tienne. Distincte de l’écofascisme en ce qu’elle met à distance l’appel explicite à la violence politique et au racisme, elle est portée par une vision sacrée de la vie et des lois natu­relles qui s’oppose à toutes formes de dis­po­si­tifs bio­tech­no­lo­giques. Ainsi, la PMA ou la GPA, les tran­si­tions hor­mo­nales et chi­rur­gi­cales, la contra­cep­tion, l’IVG et l’euthanasie sont mises au même rang que les OGM et les pes­ti­cides. En France, au début des années 2010, La Manif pour tous a diffusé ce type d’arguments « pour dénoncer la mise en péril de l’ordre familial et repro­duc­tif naturel » que repré­sen­tait à ses yeux l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, comme l’explique la socio-historienne Magali Della Sudda dans son livre Les Nouvelles Femmes de droite (Hors d’atteinte, 2022).

En 2015, le pape François s’empare à son tour des questions envi­ron­ne­men­tales : sa célèbre ency­clique Laudato si (4), cri d’alerte face aux dévas­ta­tions de la planète, creuse la notion d’« écologie intégrale ». Celle-ci est supposée sauver les com­mu­nau­tés humaines et non humaines, dont les liens fondent l’écosystème terrestre. Dès lors, les franges les plus conser­va­trices de l’Église vont réin­ter­pré­ter le concept d’écologie intégrale dans une visée ouver­te­ment réac­tion­naire, anti­féministe et anti-LGBT+. C’est notamment le cas des membres de Limite. Revue d’écologie intégrale, un magazine d’écologie sociale et décrois­sante d’inspiration chré­tienne, qui naît la même année. Parmi ses fondateur·ices, la jour­na­liste du Figaro Eugénie Bastié, ou encore Gaultier Bès et Marianne Durano, deux ancien·nes membres des Veilleurs (mouvement d’opposition au mariage pour tous et toutes) aujourd’hui installé·es dans un écohameau chrétien. De 2015 à 2019 (5), la revue suit une ligne catho­lique pro­fon­dé­ment anti­li­bé­rale et mélange des argu­men­taires conser­va­teurs de droite et des reven­di­ca­tions sociales de gauche. Les articles qui dénoncent le capi­ta­lisme, l’exploitation des travailleur·euses ou valo­risent le chris­tia­nisme social en côtoient d’autres typiques des milieux conser­va­teurs : « Vers le trans­fé­mi­nisme, pendant féminin du trans­hu­ma­nisme (6) ? », ou encore « La GPA : cet esclavage tem­po­raire ». Marianne Durano y développe quant à elle le concept de « féminisme intégral », au cœur duquel se retrouvent l’écologie du quotidien, la santé naturelle, le soin du corps féminin et de la famille.

La naturalisation de l’ordre social influe aussi à gauche

Cependant, comme le pointe le chercheur Cy Lecerf Maulpoix, « la natu­ra­li­sa­tion du système hété­ro­cis­pa­triar­cal n’émane pas seulement des milieux cathos et de l’extrême droite. Il existe aussi des zones troubles classées à gauche qui pro­duisent de la matière fas­ci­sante sur ces questions ». Certaines voix éco­lo­gistes de gauche, très iden­ti­fiées dans le débat public, reprennent des antiennes telles que la natu­ra­li­sa­tion de l’ordre social ou la dénon­cia­tion de la mani­pu­la­tion excessive du vivant par les tech­no­lo­gies, suscitant de vives polé­miques. Pionnier de l’écologie et chantre de la « sobriété heureuse », selon la formule qu’il a popu­la­ri­sée, Pierre Rahbi (décédé en 2021) déclarait par exemple, dans un livre d’entretiens publié en 2013 (Pierre Rahbi, semeur d’espoirs, Actes Sud), à propos de la PMA pour les couples homo­sexuels : « Je considère comme dan­ge­reuse pour l’avenir de l’humanité la vali­da­tion de la “famille” homo­sexuelle alors que, par défi­ni­tion, cette relation est inféconde. » En 2018, c’était le militant alter­mon­dia­liste et ex-eurodéputé Europe Écologie les Verts (EELV) José Bové qui affirmait au journal La Croix : « La GPA, comme la PMA, n’[était] que le pro­lon­ge­ment de ces tech­niques pro­duc­ti­vistes. Si on accepte, on ouvre la boîte de pandore de l’eugénisme et du trans­hu­ma­nisme. »

Moins média­ti­sés, certains milieux éco­lo­gistes décrois­sants radicaux tiennent le même type de discours. L’un des axes majeurs de leur approche est la « tech­no­cri­tique », c’est-à-dire la critique du système tech­no­lo­gique produit par les régimes capi­ta­listes et pro­duc­ti­vistes. Elle peut déboucher sur un refus total du « progrès technique » et fustige celles et ceux supposé·es l’encourager : les personnes LGBT+, dont les tech­niques repro­duc­tives ou les tran­si­tions de genre sont toujours accusées de faire le lit du trans­hu­ma­nisme. Dans le champ éditorial, ce courant trouve des relais dans des maisons d’édition telles que L’Échappée ou La Lenteur, ou dans des médias écolo-radicaux comme le journal d’écologie politique La Décroissance. « PMA-GPA pour toutes, les idiots utiles du capi­ta­lisme », titrait-il par exemple en une en octobre 2019, deux mois après la publi­ca­tion d’un dossier intitulé « Contre la grande confusion », qui offrait un concentré de propos mas­cu­li­nistes, sexistes, homo­phobes et transphobes.


La PMA, la GPA, les tran­si­tions, la contra­cep­tion, l’IVG et l’euthanasie sont mises au même rang que les OGM et les pesticides.


 

Sur le terrain militant, la tech­no­cri­tique réac­tion­naire est défendue par des col­lec­tifs antitech comme Pièces et main‑d’œuvre (PMO). Fondé en 2000 à Grenoble, le groupe multiplie les mêmes diatribes sexistes, homo­phobes et trans­phobes : sur leur site, on trouve des publi­ca­tions qui s’en prennent à « ces tordus “queer” », qualifiés également d’« agents de la tech­no­cra­tie » au service de « progrès tech­no­lo­giques [qui] déva­lo­risent la virilité et favo­risent l’émancipation féminine ». Sa version féminine, Floraisons, un collectif d’écoféministes radicales antitrans, entend quant à elle « déman­te­ler la civi­li­sa­tion indus­trielle patriar­cale ». En 2022, lorsqu’elles annoncent leur venue pour une confé­rence sur l’écoféminisme à la Maison de l’écologie à Lyon, une coalition d’activistes queers et trans­fé­mi­nistes parvient à faire annuler l’événement, dénonçant dans un manifeste des « éco-opportunistes » dont les « positions sont une voie royale vers l’écofascisme ».

Décoloniser et queeriser l’écologie

Ces bri­co­lages idéo­lo­giques forment un « réseau pro­téi­forme et inter­con­nec­té », explique la jour­na­liste de Politis Daphné Deschamps, qui a car­to­gra­phié ces écologies en col­la­bo­ra­tion avec le collectif Fled (7). Les oppo­si­tions qu’il suscite ne sont pas nouvelles : en 2013 déjà, les éco­lo­gistes Aude Vidal et Stéphane Lavignotte publiaient dans Reporterre une tribune dénonçant la façon dont certain·es éco­lo­gistes, sous prétexte de critique des tech­no­lo­gies, refu­saient la PMA aux couples homo­sexuels (8).

Mais l’existence de cette nébuleuse réac­tion­naire dans laquelle se côtoient des mouvances d’extrême droite et d’autres rat­ta­chées à la gauche est symp­to­ma­tique d’un mal plus profond : « L’écologie mains­tream de gauche elle-même n’a pas encore décons­truit ses idées, ni ses pratiques », pointe Cannelle Fourdrinier, militante éco­féministe, queer et anti­co­lo­nia­liste. Parfois trop focalisée sur l’environnement, elle néglige les condi­tions maté­rielles des humain·es, qu’il s’agisse de victimes de crimes coloniaux (tels que l’épandage d’un défoliant hautement toxique, l’agent orange, par l’armée états-unienne durant la guerre du Vietnam, ou la diffusion du chlor­dé­cone aux Antilles (9)), d’habitant·es des quartiers popu­laires sur­ex­po­sés aux pol­lu­tions, ou de femmes et personnes LGBT+ dont l’émancipation passe par le déve­lop­pe­ment de tech­niques contra­cep­tives, repro­duc­tives ou hor­mo­nales. Les mou­ve­ments éco­lo­gistes doivent faire leur auto­cri­tique, iden­ti­fier leurs points d’aveuglement et mettre au cœur de leurs reven­di­ca­tions les luttes des minorités, tout en garan­tis­sant l’autonomie politique de ces dernières.

Cela implique de mobiliser les penseur·euses des écologies queers, fémi­nistes et déco­lo­niales pour déter­mi­ner clai­re­ment les termes de la lutte : de quelle nature parle-t-on ? Où est-elle en danger ? Comment la protéger contre ses oppresseur·euses ? « L’écologie politique doit abso­lu­ment ouvrir le dialogue et faire sa mue sur ces sujets », estime Cy Lecerf Maulpoix. À l’instar du mouvement Les Soulèvements de la Terre qui, dans son dernier ouvrage, Premières secousses (La Fabrique, 2024), affirme vouloir « tracer une ligne claire entre une écologie qui fait de la nature une norme pour bannir les corps mino­ri­taires, et une écologie qui cherche dans la nature les forces pour renverser les pos­ses­seurs et des­truc­teurs de la Terre ». À rebours des discours éco­réac­tion­naires, il faut désormais être capable de faire front avec toutes les causes qui ont été ini­tia­le­ment exclues du champ de l’écologie politique, pour la rendre véri­ta­ble­ment éman­ci­pa­trice et lutter contre l’ensemble des domi­na­tions à l’origine des des­truc­tions humaines et écologiques. •

 

Christelle Gilabert Journaliste indé­pen­dante, elle travaille sur les liens entre écologie et société à travers des approches scien­ti­fiques, poli­tiques, tech­no­cri­tiques et féministes.

Maëlle Réat Illustratrice et autrice de BD, elle est notamment l’autrice de Comme une grande (Virages gra­phiques, 2022) et d’Insomnie (Exemplaire, 2023).

 

Cet article a été édité par Diane Milelli.


(1) Le concept de « limites pla­né­taires » identifie, pour neuf phé­no­mènes bio­phy­siques impactés par les activités humaines (effet de serre, aci­di­fi­ca­tion des océans, bio­di­ver­si­té en péril…), un point de bascule au-delà duquel l’habitabilité de la Terre est menacée.

(2) Leïla et Kima n’ont pas souhaité que leurs noms soient mentionnés.

(3) Une Amap (asso­cia­tion pour le maintien d’une agri­cul­ture paysanne) est un par­te­na­riat de proximité qui met en relation des agriculteur·ices avec des consommateur·ices qui s’engagent à acheter leur pro­duc­tion à un prix équitable et en payant par avance.

(4) Une ency­clique est une lettre du pape adressée à l’ensemble de l’Église catho­lique ou à un groupe de fidèles, qui a valeur d’enseignement.

(5) Date à laquelle les membres fondateur·ices les plus à droite, dont Eugénie Bastié, quittent la revue, qui a cessé de paraître en 2022.

(6) Le trans­hu­ma­nisme est une mouvance intel­lec­tuelle et éco­no­mique qui défend l’idée selon laquelle diverses tech­no­lo­gies (bio­tech­no­lo­gies, intel­li­gence arti­fi­cielle…) pourront un jour augmenter les facultés physiques et cog­ni­tives de l’être humain.

(7) « Cinquante nuances de vert-brun », Daphné Deschamps, Politis, 7 juin 2023.

(8) « PMA et critique de la technique : au nom de quelle nature ? », Reporterre, 18 janvier 2013.

9. L’utilisation de ce pesticide, pourtant identifié comme dangereux dès 1969, a été autorisée par l’État français jusqu’en 1993. Comme l’agent orange au Vietnam, ses impacts envi­ron­ne­men­taux et sani­taires sont massifs et étalés sur des générations.

Résister en féministes : la lutte continue

Retrouvez cet article dans la revue La Déferlante n°15 Résister, parue en août 2024. Consultez le sommaire.

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