Atteinte d’endométriose sévère, Alice a vécu sa vie sexuelle sous le signe de la douleur. Aujourd’hui âgée de 45 ans, elle raconte comment cette maladie chronique encore mal connue, qui provoque des lésions inflammatoires dans l’abdomen et entraîne souvent l’infertilité, a pesé sur sa sexualité.
« J’ai eu mes premières règles à 14 ans. Dès le début, j’ai ressenti des douleurs. Pendant les règles, évidemment, mais aussi, souvent, au moment de l’ovulation, avec une intensité déconcertante, et bien sûr, j’ai aussi eu mal pendant les rapports sexuels avec pénétration. Les traitements très lourds que j’ai subis après le diagnostic – très tardif– de ma maladie, notamment pour pouvoir avoir un enfant, n’ont pas arrangé les choses: les opérations, les infections, les inflammations, les mycoses, les maladies urinaires ont rythmé ma vie gynécologique pendant des années.
J’ai eu un premier fiancé vers 15 ans, on est restés ensemble quelques années, et j’ai eu mes premiers rapports sexuels avec lui vers 16 ans. C’était une chance d’être avec quelqu’un que j’aimais, qui m’aimait, qui avait déjà fait l’amour et qui savait un peu comment s’y prendre. Et il avait beaucoup parlé avec sa mère, qui l’avait bien éduqué.
N’empêche que cette première pénétration a été très douloureuse. Je n’ai pas saigné, mais j’avais peur, et l’inconfort que je ressentais dans mon intimité depuis mes premières règles a fait obstacle à mon plaisir. Malgré la tendresse, l’affection, le respect qu’il avait pour moi, et moi pour lui d’ailleurs, je n’ai pas accueilli la pénétration comme je le pensais. J’avais mal à l’entrée du vagin, mais surtout au fond, au niveau du col de l’utérus, dans certaines positions. La levrette, par exemple, c’était horrible, ça tapait sur mes lésions. Il y avait toujours un obstacle pour […]
Retrouvez la suite de ce témoigne d’Alice, atteinte d’endométriose signée dans La Déferlante #9.