Au Maroc, le combat des mères célibataires

À l’automne 2023, les autorités maro­caines annon­çaient une réforme du très conser­va­teur Code de la famille. Alors que le texte se fait attendre, les asso­cia­tions fémi­nistes ont fait de l’accompagnement des mères céli­ba­taires un combat prio­ri­taire. Menacées de peines de prison, des milliers de femmes non mariées et leurs enfants n’ont d’autre choix que de vivre en marge de la société. 
Publié le 21 octobre 2024
Milla Morisson / Hans Lucas pour La Déferlante
À l’Institution nationale de soli­da­ri­té avec les femmes en détresse (Insaf), pendant que les mères céli­ba­taires sont en formation, les enfants sont confié·es aux pué­ri­cul­trices de la crèche (ici, à Fatima), dans le même bâtiment, ce qui permet une proximité mère-enfant. Milla Morisson / Hans Lucas pour La Déferlante. 

« J’ai rencontré un homme et je suis tombée amoureuse. » Le récit de Lamia* commence comme une banale histoire d’amour. Assise à une table dans les locaux de 100 % Mamans, une asso­cia­tion tan­gé­roise qui assiste les mères céli­ba­taires, la tren­te­naire raconte comment son existence a basculé.

Elle a posé son sac à main bariolé devant elle et remonte ses larges lunettes de soleil noires sur ses cheveux blonds, qu’elle porte en chignon. « Nous nous sommes fré­quen­tés pendant plusieurs mois. Nous sortions nous balader, nous allions au café. Après six mois, nous avons passé la nuit ensemble pour la première fois. »

Au Maroc, la pro­hi­bi­tion des rapports sexuels entre personnes non mariées modèle le regard de la société sur les couples, et façonne les relations entre les hommes et les femmes. L’article 490 du Code pénal est par­ti­cu­liè­re­ment répressif : il prévoit que soient « punies de l’emprisonnement d’un mois à un an toutes personnes de sexe différent qui, n’étant pas unies par les liens du mariage, ont entre elles des relations sexuelles ». D’après l’ONG Mobilising for Rights Associates, les femmes peuvent être pour­sui­vies sur dénon­cia­tion d’un·e tiers, ou lorsqu’elles accouchent, ou même lorsqu’elles portent plainte pour viol sans pouvoir le prouver (1).

 

La violence vécue par les mères non mariées

Porté·es par l’insouciante légèreté du sentiment amoureux, Lamia et son compagnon ont à nouveau des rapports sexuels. Quelque temps plus tard, la jeune femme tombe enceinte. N’utilisant pas de contra­cep­tion, elle avait envisagé cette pos­si­bi­li­té, sans vraiment y croire. Son compagnon lui parlait de mariage : qu’avait-elle à craindre ? Lorsqu’elle lui apprend la nouvelle, elle est immé­dia­te­ment apaisée par sa réaction : « Il m’a dit que tout irait bien. J’ai pensé qu’il allait me soutenir, j’étais rassurée, je me suis dit qu’on allait enfin se marier, comme il me le pro­met­tait. » Mais dès le lendemain, il se rétracte, raconte-t-elle, et lui demande d’avorter. La procédure est interdite au Maroc, sauf en cas de danger pour la santé de la mère. Mais dans ce pays comme ailleurs, cela n’empêche pas les femmes de recourir à l’IVG. Bien qu’il n’existe pas de données offi­cielles acces­sibles dans le royaume, les asso­cia­tions estiment le nombre annuel d’avortements à plusieurs centaines de milliers.

Lamia se procure des pilules abortives, et le succès de l’opération est confirmé par des infir­mières à l’hôpital. Pourtant, le mois suivant, un test sanguin révèle une grossesse. La jeune femme portait des jumeaux, l’un des embryons a survécu. « Je ne voulais pas garder cet enfant. J’avais réussi à éco­no­mi­ser et à demander de l’argent autour de moi pour avorter à quatre mois », confie Lamia, qui sait l’opprobre qui s’abat sur les mères céli­ba­taires. Sur le conseil d’une amie, elle appelle fina­le­ment sa mère, qui la convainc de garder l’enfant. « J’avais peur de sa réaction ; elle m’a soutenue psy­cho­lo­gi­que­ment, mais elle n’avait pas les moyens de m’aider finan­ciè­re­ment. » Les choix de Lamia sont en contra­dic­tion avec les interdits de son pays. Le choix d’avorter d’abord, puis celui de pour­suivre sa grossesse hors mariage. Ils vont avoir un reten­tis­se­ment majeur sur son existence.

À partir de là, chacun de ses mou­ve­ments est dicté par le regard puissant et mora­li­sa­teur de la société. Garder son travail est inen­vi­sa­geable, car « tout le monde allait finir par le savoir » ; sa tante, avec qui elle vit à Kénitra, une grande ville à 50 kilo­mètres de Rabat, lui intime de partir. Elle déménage chez une amie ; la pro­prié­taire apprend qu’elle est enceinte ; pour la deuxième fois, elle doit faire ses valises. Elle se rend alors à Marrakech pour trouver un nouvel emploi, et un nouveau logement. Mais son employeur a vent de sa situation et exige son départ. « J’ai souvent dû choisir entre manger et acheter des médi­ca­ments », souffle Lamia.

Son quotidien est carac­té­ris­tique de la violence vécue par les mères non mariées au Maroc. Dans une étude-diagnostic menée sur les dis­cri­mi­na­tions subies par les mères céli­ba­taires pour l’association 100 % Mamans (2), le socio­logue Khalid Lahsika et la doc­to­rante Imane Louati l’expliquent par la « sym­bo­lique » de la maternité hors mariage, qui remet­trait en cause « le système de domi­na­tion masculine ». La consé­quence ? « Les mères céli­ba­taires consti­tuent la catégorie de femmes […] la plus exposée à la mar­gi­na­li­sa­tion, aux violences per­son­nelles et ins­ti­tu­tion­nelles et aux risques de la mise hors société. La vul­né­ra­bi­li­té de ces jeunes femmes et de leurs enfants est géné­ra­le­ment totale », concluent les chercheur·euses.

Cette pression est insup­por­table pour un grand nombre de femmes dont certaines, si elles n’ont pas pu recourir à l’avortement, finissent par aban­don­ner leurs enfants, parfois dans des condi­tions catas­tro­phiques. Dans l’étude, Khalid Lahsika souligne le « manque de struc­tures étatiques de prise en charge […], ce qui incarne une volonté offi­cielle et sociale de l’invisibilité et de l’exclusion de ces mères sous des prétextes tantôt religieux, tantôt moraux ou sociétaux ».

 

Un moment de la formation coiffure. Milla Morisson / HansLucas pour La Déferlante

Un moment de la formation coiffure. Crédit : Milla Morisson / Hans Lucas pour La Déferlante.

 

500 000 enfants né·es de mères célibataires

Dans sa quête de travail et de survie, Lamia poursuit son périple à travers le Maroc, en bus et taxis col­lec­tifs. Après 600 kilo­mètres érein­tants, elle se retrouve cette fois à Tétouan, où, enceinte de six mois, elle perd tout espoir. « Tout mon argent avait servi à payer le loyer à Marrakech et le transport jusqu’à Tétouan. » Seule dans la ville blanche de la vallée du Rif, elle n’a plus d’idées, plus de solutions. Mais la chance tourne.

Elle fait la connais­sance d’une femme qui l’accueille chez elle, et un contact lui envoie le numéro de l’association 100 % Mamans, à Tanger, à une heure de route de là. C’est ainsi qu’enfin, épuisée, elle y trouve refuge. Dans les faubourgs de la ville du détroit de Gibraltar, on accède au bâtiment de l’association direc­te­ment depuis la rue. Il sert à l’accueil, à l’hébergement et aux ateliers d’insertion pro­fes­sion­nelle. Un peu plus loin, dans les étages d’un autre immeuble, un appar­te­ment aménagé regroupe des conseillères juri­diques et des assis­tantes sociales, ainsi qu’un petit studio de radio, pour enre­gis­trer les récits des parcours des mères céli­ba­taires. L’association propose aussi un accom­pa­gne­ment médical et psy­cho­lo­gique. Elle produit enfin du contenu socio­lo­gique et s’engage dans des activités de plaidoyer pour faire changer les lois et les men­ta­li­tés du pays.

À 300 kilo­mètres plus au sud, à Casablanca, l’Institution nationale de soli­da­ri­té avec les femmes en détresse (Insaf) poursuit depuis plus de vingt ans le même objectif que 100 % Mamans. L’association a fait grand bruit, en 2010, avec la publi­ca­tion d’une étude (3) dans laquelle elle révélait l’ampleur des gros­sesses hors mariage : cette année-là, « 7,19 % des enfants âgés de moins d’un an [étaient] nés de mères céli­ba­taires ». Entre 2003 et 2009, « sur les 4 605 000 nais­sances, plus de 500 000 [étaient] issues de “mères céli­ba­taires”, soit près de 11 %. » Dans un quartier populaire de la ville, l’Insaf aussi accueille et loge les mères ou futures mères.

Dans les étages, des chambres (une quinzaine de lits au total), un espace de garde pour les enfants, un autre pour la res­tau­ra­tion. Dans une salle du sous-sol, un petit groupe de femmes en blouse bleue s’affairent autour d’une de leurs camarades. « Désolée, on n’a pas trop le temps de discuter », lance la for­ma­trice. L’atelier esthé­tique et coiffure bat son plein. À l’Insaf, la formation pro­fes­sion­nelle est jugée indis­pen­sable à la future indé­pen­dance des mères. Des ateliers de cuisine ou de couture sont aussi proposés.

C’est ce dernier qu’a choisi Hanane, 40 ans. Un foulard noir très léger encercle le visage de la Casablancaise, et laisse entrevoir ses cheveux. Dans un français parfait, cette mère de trois enfants raconte son parcours : « J’avais commencé des études de lit­té­ra­ture française. J’adorais ça. Je me souviens de la lecture du roman Le Rouge et le Noir. » Elle a grandi dans un milieu pauvre, entre un père tantôt absent, tantôt violent, et une mère femme de ménage – « le métier pour toutes les mères qui n’en ont pas », commente Hanane, qui elle-même a commencé à tra­vailler comme employée de maison « surtout pendant les vacances scolaires », dès l’âge de 9 ans, pour aider sa famille.

« Avant d’arriver ici, je voyais les choses en noir. J’étais perdue. Tout ce que je savais, c’était que j’avais trois enfants, pas de travail, pas d’argent, rien à manger », se remémore-t-elle. La qua­dra­gé­naire estime, encore aujourd’hui, que tout est sa faute. Elle a trois enfants du même père et dit ne pas com­prendre pourquoi elle a fait autant de « mauvais choix », mais l’accompagnement à l’Insaf lui a redonné confiance en elle : « Ici, je considère toutes les filles comme des sœurs, on a le même problème, la même souf­france. Depuis que je viens ici, ma façon de voir les choses a changé, raconte-t-elle en souriant. J’ai commencé à me dire “je peux”. » Fatimzahra*, une jeune femme de 19 ans, hébergée avec sa fille de 7 mois, raconte le même sou­la­ge­ment d’être enfin soutenue : « Cela a ouvert beaucoup de portes pour améliorer ma vie et celle de ma fille », dit-elle les yeux humides.

 

En formation d’esthéticiennes, des mères célibataires s’entraînent à se masser les mains entre elles. Milla Morisson / HansLucas pour La Déferlante

En formation d’esthéticiennes, des mères céli­ba­taires s’entraînent à se masser les mains entre elles. Crédit : Milla Morisson / Hans Lucas pour La Déferlante.

 

Les pères échappent à la stigmatisation

À Tanger, Lamia a donné naissance au petit Adam en septembre 2023. Au moment de notre rencontre, peu après, elle va bien, cherche du travail avec l’aide de 100 % Mamans, et s’occupe de son enfant, « sa priorité ». Pour lui, elle rêve d’un quotidien confor­table, « en paix ». Combien de fois aura-t-elle dû changer de vie, trouver de quoi survivre, se loger, avec pas ou peu de soutien ? Il en va de même pour Hanane, qui, à Casablanca, se recons­truit et s’autorise à rêver de son propre atelier de couture : « Pourquoi pas ? Toutes les grandes choses com­mencent avec une idée. Maintenant, j’ai tracé un chemin, j’ai un plan et je suis fière. Quand je vois mes enfants grandir, ça me donne de l’espoir. »

Comme la plupart des femmes ren­con­trées lors de ce reportage, celles qui donnent naissance à des enfants hors mariage « évoluent majo­ri­tai­re­ment dans des contextes familiaux marqués par une grande vul­né­ra­bi­li­té socio-économique », précise l’étude de Khalid Lahsika et Imane Laouti. Elles sont géné­ra­le­ment désco­la­ri­sées avant la fin du collège. Le socio­logue note toutefois « l’émergence d’une nouvelle catégorie [de femmes], celle des mères céli­ba­taires avec un niveau uni­ver­si­taire ». C’est le cas de Hanane, pour qui le principal problème reste l’argent. « Si tu as les moyens, tu peux tout résoudre. Moi, quand mon fils fait une crise d’asthme, je n’ai même pas les moyens de l’amener à l’hôpital, je dois faire du stop pour y aller à 3 heures du matin. »

À la précarité éco­no­mique s’ajoute pour ces femmes un jugement « sans appel » de la société, et leur exclusion « sans pos­si­bi­li­té de révision », pointe l’étude Lahsika-Laouti, qui relève que cette stig­ma­ti­sa­tion « épargne tota­le­ment les hommes et concentre sa culpa­bi­li­sa­tion sur les femmes ».

 


« Aujourd’hui, on parle des mères céli­ba­taires, on leur donne la parole. Il y a beaucoup à faire, mais c’est une société conser­va­trice en métamorphose. »

Amina Khalid, secré­taire générale de l’Insaf


 

Malgré la per­sis­tance de ces obstacles, Amina Khalid, secré­taire générale de l’Insaf et militante pour les droits des femmes depuis quarante ans, tient à souligner l’évolution positive des men­ta­li­tés et, avec elle, l’application de la loi. « Avant, les femmes étaient empri­son­nées six mois, parfois un an. Aujourd’hui, cela n’arrive presque plus. Avant, on niait leur existence. Aujourd’hui, on parle d’elles, on leur donne la parole. Il y a beaucoup à faire, mais c’est une société conser­va­trice en méta­mor­phose. Les jeunes ne vivent plus de la même façon. Simplement, ils vivent cachés parce qu’ils ont peur du regard des autres. »
D’après Ghizlane Mamouni, avocate et pré­si­dente de l’association féministe Kif Mama Kif Baba, les mou­ve­ments de la société civile, en par­ti­cu­lier le travail des militant·es et des asso­cia­tions, ont en effet permis un « travail de décons­truc­tion bénéfique » des sté­réo­types. Elle insiste de son côté sur les « résis­tances juri­diques » : « Ces femmes et ces enfants-là sont déjà exposé·es à beaucoup de dis­cri­mi­na­tions et de violence sociale. Elles et eux subissent insultes, humi­lia­tions et à cela on ajoute une violence suprême, celle de la loi. »

 

Faire avec l’ensemble des Marocain·es

À l’automne 2023, les autorités maro­caines ont annoncé une réforme de la Moudawana, le droit de la famille. Rendra-t-elle la vie plus facile à ces milliers de femmes et d’enfants ? « Quand on milite, on a toujours de l’espoir. Il faut être battante pour que ce pays évolue », répond Amina Khalid.

Pour l’heure, le gou­ver­ne­ment ne donne aucune indi­ca­tion sur la nature de la réforme à venir. L’Insaf, comme 100 % Mamans, Kif Mama Kif Baba, et des dizaines d’autres orga­ni­sa­tions ont été auditionnées.
La reven­di­ca­tion d’un statut pour les enfants nés hors mariage fait l’unanimité du côté des asso­cia­tions. Car le droit fait aujourd’hui une dis­tinc­tion entre filia­tions légitime et illé­gi­time : les enfants né·es hors mariage n’ont aucun droit vis-à-vis de leur père, puisqu’on les considère comme n’ayant aucun lien légal. « Même si une mère arrive à établir qui est le père, cette personne n’a aucune obli­ga­tion à l’égard de l’enfant, pas même de verser une pension », précise Ghizlane Mamouni. C’est pour cette raison qu’elle réclame, avec d’autres, la pos­si­bi­li­té d’imposer l’expertise ADN comme outil d’établissement de la filiation, et la sup­pres­sion de la dis­tinc­tion entre les enfants issu·es d’un couple marié et les autres.

La sup­pres­sion de l’article 490 du Code pénal, qui interdit les relations sexuelles hors mariage, est également demandée, ainsi que l’assouplissement des condi­tions de recours à l’avortement, bien que ces dis­po­si­tions relèvent du Code pénal et ne sont pas direc­te­ment concer­nées par la réforme du Code de la famille. 

Sur toutes ces mesures, la diversité des courants fémi­nistes du pays continue de s’exprimer, et les sen­si­bi­li­tés divergent sur un point crucial : faut-il discuter avec les isla­mistes, pour qui les textes religieux sont au-dessus de tout ? Ghizlane Mamouni estime qu’« il est impos­sible de faire sans une partie des Marocains. […] La plupart des arguments qui s’opposent aux idées fémi­nistes ou de défense des droits humains viennent de gens qui inter­prètent la religion à leur façon. Pour eux, l’islam est au-dessus de la Constitution. Donc il faut leur répondre point par point là-dessus. » En se plaçant sur leur terrain, la juriste souhaite démontrer que la religion n’est pas en oppo­si­tion avec les droits des femmes. « On ne va pas convaincre les extré­mistes : ceux qui m’intéressent, c’est ceux qui sont persuadés que telle ou telle chose est péché, mais qui veulent changer. » Pour la pré­si­dente de Kif Mama Kif Baba, la société marocaine est prête, et tant pis pour celles et ceux qui ne le sont pas. « Le droit doit parfois précéder l’avancée des men­ta­li­tés. Je ne veux pas attendre que le dernier des plus obs­cu­ran­tistes des citoyens marocains soit convaincu. » •

 

Milla Morisson / Hans Lucas

Ghizlane Mamouni, avocate et militante féministe marocaine. Crédit : Milla Morisson / Hans Lucas pour La Déferlante.

Ghizlane Mamouni est une avocate militante féministe marocaine. Mère de deux enfants, la qua­dra­gé­naire fut inti­me­ment touchée lors de son divorce par les injus­tices qui s’abattent sur les mères seules. Ce moment charnière la pousse à fonder, en 2021, Kif Mama Kif Baba, une asso­cia­tion luttant pour les droits des femmes et des enfants. Bien connue au royaume chérifien, l’association a la par­ti­cu­la­ri­té de faire le lien entre les géné­ra­tions avec d’un côté les mou­ve­ments fémi­nistes contem­po­rains, centrés sur l’intersectionnalité, et de l’autre les his­to­riques du pays, géné­ra­le­ment plus proches des courants dits universalistes.

Cet article a été édité par Diane Milelli.

 


* À la demande des inté­res­sées, certains prénoms ont été modifiés.

(1) « Protection pas prison : comment la cri­mi­na­li­sa­tion des relations sexuelles en dehors du mariage promeut les violences faites aux femmes », rapport de recherche-action publié par l’association Mobilising for Rights Associate (MRA), Rabat, 2022.

(2) Khalid Lahsika et Imane Louati, « Étude-diagnostic sur les dis­cri­mi­na­tions subies par les mères céli­ba­taires dans leurs iti­né­raires de vie au Maroc » pour l’association 100 % Mamans,
Tanger, 2021.

(3) « Le Maroc des mères céli­ba­taires. Ampleur et réalité, actions, repré­sen­ta­tions, iti­né­raires et vécus », Insaf, 2010.

S’habiller, en découdre avec les injonctions

Retrouvez cet article dans la revue La Déferlante n°16 S’habiller, parue en novembre 2024. Consultez le sommaire.

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