* bell hooks écrivait son prénom et son nom sans majuscules, pour mettre l’accent sur « la substance
des livres, pas sur qui je suis », disait-elle.
Certains livres nous bousculent, nous font basculer, même, vers un autre chemin de vie. C’est ce que j’ai vécu par un jour d’été parisien en 2015, lorsque j’ai découvert bell hooks à travers son célèbre livre Ne suis-je pas une femme ?1Ne suis-je pas une femme ? Femmes noires et féminisme, traduit par Olga Potot, Cambourakis, 2015 ; édition originale 1981., publié en France cette année-là. Cet essai sur la place des femmes noires aux États-Unis a d’emblée résonné avec ma propre histoire, celle d’une fille nord-africaine en France.
Cette lecture m’a aidée à nommer ce que j’ai vécu enfant puis adolescente dans le Paris des années 1990 et 2000 : un mélange de racisme et de sexisme. Une situation que vivent spécifiquement les femmes non blanches, et qui les oblige à penser toujours en double les oppressions qu’elles subissent.
Le plus merveilleux, c’est que bell hooks m’est venue en aide une seconde fois deux ans plus tard. Alors que, professeure d’histoire et géographie, j’envisageais depuis quelques années d’abandonner le navire de l’Éducation nationale, j’ai découvert ses écrits sur la pédagogie, encore méconnus en France.
Sa vision de l’enseignement, qui prône la transgression dans la joie, m’a donné la force de croire que « la [salle de] classe reste le lieu le plus radical des possibilités », comme elle l’écrit en 1994 dans Apprendre à transgresser (lire l’encadré en bas de l’article). Telle une amie, grâce àa grande générosité qui caractérise son écriture, elle m’a tendu la main pour que je puisse changer. D’enseignante, je suis devenue, comme elle, pédagogue engagée.
Une « école adorée »
Gloria Jean Watkins, dite bell hooks, est née le 25 septembre 1952 dans le Kentucky, une région rurale où règne la ségrégation raciale. Elle raconte son enfance dans le premier tome de ses mémoires, Noir d’os (traduit en 2024 par Lorraine Delavaud chez Plon). Issue d’une famille « pauvre et dysfonctionnelle », dont elle narre les joies comme les violences dans son œuvre autoréflexive, elle est une enfant rebelle. Vivant d’abord à la campagne, elle se rend à pied à l’école avec ses sœurs et son frère. Ses parents, conscients de l’importance de la culture scolaire, déménagent ensuite à Hopkinsville, une ville de 30 000 habitant·es qui dispose d’une bibliothèque, où bell hooks passe l’essentiel de ses journées, à tel point que sa famille commence à la soupçonner d’être une enfant à problèmes – de celles qui, en lisant, développent des idées dangereuses. J’ai connu ce même soupçon d’indiscipline dû à ma voracité littéraire. Je me souviens de mes lectures en bibliothèque, seule, comme d’un temps sacré.
bell hooks étudie d’abord dans des écoles réservées aux filles noires. De cette époque, elle éprouve une nostalgie indéfectible, parlant d’un monde « où les enseignant·es étaient convaincu·es qu’éduquer des enfants noir·es correctement demanderait un engagement politique », explique-t-elle dans Apprendre à transgresser. Cette « école exclusivement noire, adorée », fonctionne en opposition totale avec les écoles mixtes qu’elle fréquente ensuite, lors de la déségrégation, à la fin des années 19602À la suite des luttes pour les droits civiques, dans les années 1950–1960, les États-Unis abolissent la ségrégation raciale et intègrent progressivement les Noir·es dans les espaces publics, dont les écoles et les institutions, auparavant réservés aux Blanc·hes..
Selon elle, les établissements mixtes considèrent les élèves noir·es « comme des intrus, comme n’ayant pas vraiment leur place » et diffusent une culture suprémaciste blanche. Elle y perd en estime d’elle-même autant qu’en plaisir d’apprendre. Au travers de cette double expérience scolaire, elle apprend à distinguer « la différence entre une éducation comme pratique de la liberté et une éducation destinée seulement à renforcer un système de domination ». Cette leçon servira de socle à ses théories sur l’éducation.
En parallèle des multiples oppressions de race, de classe et de genre qu’elle subit, bell hooks bénéficie des premiers dispositifs d’affirmative action3L’affirmative action, ou « discrimination positive », est un programme mis en place lors de la déségrégation visant à intégrer les groupes discriminés dans les institutions et les universités. et parvient à intégrer la très renommée université Stanford en Californie – une université blanche et bourgeoise dans laquelle elle trouve difficilement sa place.
Tel un miroir, son expérience me renvoie une nouvelle fois à la mienne : j’ai, comme elle, été la première personne de ma famille à intégrer une université prestigieuse, la Sorbonne. Dans une France post-11-Septembre, j’ai vécu des formes de relégation comparables à celles dont elle a été victime.
Je me souviens de cette étudiante nord-africaine qui, en 2006, avait crié sa colère en pleine assemblée générale contre le contrat première embauche (CPE), parce que personne à la tribune n’avait fait le lien entre ces mobilisations étudiantes et les révoltes des quartiers populaires survenues quelques mois plus tôt, en octobre 2005, après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois. J’avais levé les deux mains pour afficher mon approbation. Nous étions peu à le faire, parce que nous étions si peu dans l’assistance à faire partie du monde des descendant·es de colonisé·es et parce que nos histoires, nos vécus, nos points de vue étaient inaudibles dans ces grandes facultés parisiennes.
En plein mouvement féministe des années 1970, bell hooks se réfugie dans les premiers cours de women studies (recherches en sciences sociales sur les femmes) qui se mettent en place dans son université. Mais elle ne se sent à l’aise ni face aux enseignant·es ni auprès des étudiantes féministes qu’elle fréquente, tous·tes manifestant, selon elle, des comportements racistes et la rejetant pour ses prises de position jugées iconoclastes.
C’est dans un esprit de conversation comme de confrontation qu’elle rédige en 1981 le fameux essai Ne suis-je pas une femme ?. Elle y démontre que la combinaison du sexisme et du racisme (ou « misogynoir ») fait des femmes noires le groupe le plus marginalisé aux États-Unis. À cette époque, elle choisit son nom de plume, bell hooks, en hommage à son arrière-grand-mère Bell Blair Hooks, femme de fort tempérament dont le souvenir a marqué son enfance. Nom qu’elle décide d’écrire en minuscules pour mettre en valeur sa pensée, plutôt que sa propre personne.
Une déception majeure pour elle est l’ennui qu’elle ressent durant une partie de ses études : l’enseignement est compétitif et élitiste, les savoirs enseignés sont présentés comme seuls légitimes et par conséquent ni questionnés ni questionnables par les élèves. Des savoirs que bell hooks considère comme déconnectés des luttes féministes et antiracistes. Elle a l’impression de ne jamais pouvoir creuser les aspects les plus conflictuels des sujets abordés, de devoir taire ses remarques, ses critiques, les savoirs alternatifs qu’elle a acquis en tant que femme noire. Ce qui est valorisé par le champ académique, c’est la consommation du savoir par les étudiant·es, et non sa dimension critique, réflexive, inventive.
À la fin de son parcours universitaire, en lisant La Pédagogie des opprimés, du brésilien Paolo Freire (lire l’encadré ci-dessous), elle comprend qu’elle a expérimenté ce qu’il appelle « le système bancaire éducatif ». Grâce à cette lecture, ainsi qu’à sa propre expérience dans les écoles noires, elle bascule dans une perspective de pédagogie critique dès les prémices de sa carrière d’enseignante, à Yale dans les années 1970, et devient progressivement une figure centrale du courant de la pédagogie critique féministe et décoloniale.
Paulo Freire, l’inspirateur des pédagogies critiques
Paulo Freire est né au Brésil en 1921. Il a commencé son travail de pédagogue dans les années 1960 en organisant des cours d’alphabétisation pour adultes. Il conceptualise des méthodes éducatives qui inspirent des pédagogues dans le monde entier jusqu’à aujourd’hui.
Dans son ouvrage de référence, La Pédagogie des opprimés (Maspero, 1974 ; édition originale 1968), il leur fournit un mantra : « Personne n’éduque autrui, personne ne s’éduque seul, les humains s’éduquent ensemble par l’intermédiaire du monde. » À l’inverse de ce qu’il appelle « la pédagogie bancaire », où l’élève mémorise
de l’information, la régurgite, ou stocke ce qui peut être utilisé plus tard, les apprenant·es ne sont pas considéré·es comme des contenants vides à remplir de connaissances : ils et elles savent des choses
que les enseignant·es ignorent, et l’éducation est toujours un processus collectif, de cocréation.
Bien que s’inspirant de l’œuvre de Paolo Freire, bell hooks critiquera son utilisation d’un langage androcentré. Dans Apprendre à transgresser, elle insiste : pour véritablement œuvrer à la démocratie et à la libération, la pédagogie critique doit prendre un virage féministe intersectionnel.
Engager des conversations
Si bell hooks vient des études littéraires, noires et féministes4Sa thèse de littérature est l’une des premières consacrées à l’autrice Toni Morrison, bien avant son succès critique et public, et son prix Nobel en 1993., sa trilogie éducative (lire l’encadré en bas de l’article), qu’elle écrit plus tardivement dans sa carrière, devient très rapidement une référence majeure des pédagogies critiques aux États-Unis. bell hooks a été l’une des premières universitaires à faire étudier des autrices afrodescendantes et non blanches dans ses cours. Son approche, à la fois théorique et introspective, permet d’aborder des thématiques aussi variées que la neutralité professorale, le racisme, le sexisme, la classe sociale, la sexualité, l’amour, le corps, la mort ou la spiritualité.
Pour bell hooks, la pédagogie est un travail éminemment politique qui contribue à transmettre une conscience critique et transformatrice aux personnes exploitées et opprimées.
Dans ses écrits, elle détaille les stratégies qu’elle a elle-même mises en place pour transformer son enseignement. Elle partage son savoir dans ses cours, dans des ateliers, des conférences, mais aussi en famille ou à l’église, et dit écrire de manière à être comprise des femmes comme sa grand-mère. Son refus de se plier aux normes académiques dans son travail théorique contribuera à marginaliser longtemps son œuvre : Ne suis-je pas une femme ? a, par exemple, été critiqué dans certains milieux académiques ou féministes pour son « manque de méthodologie ».
Pour bell hooks, la pédagogie est un travail éminemment politique qui contribue à transmettre une conscience critique et transformatrice aux personnes exploitées et opprimées. Elle écrit des ouvrages jeunesse pour proposer d’autres imaginaires aux enfants noir·es et favorise l’enseignement transgressif comme « mouvement contre et au-delà des limites » des normes dominantes et oppressives. L’accent est mis sur les savoirs contre-hégémoniques portés par les personnes minorisées, condition sine qua non pour instaurer la liberté et la démocratie véritables dans sa classe. Elle utilise par exemple autant l’anglais standard que l’anglais africain-américain vernaculaire du sud des États-Unis afin de valoriser ses étudiant·es noir·es, leur façon d’être au monde, et leur permettre de sortir collectivement de la honte raciale et sociale.
Comme elle, j’ai amorcé une décolonisation de mon enseignement. Chacun·e de mes élèves arrive en classe avec son histoire familiale, parfois son récit national. Des histoires que j’ai toujours refusé de hiérarchiser, car, comme bell hooks dans Apprendre à transgresser, je suis convaincue que la salle de classe est « un espace démocratique – une zone libre où le désir d’étudier et d’apprendre nous rend tous égaux-les ». Cela passe par la transformation en profondeur des pratiques professorales, qu’elle nomme « pédagogie radicale » – au sens étymologique « aller à la racine de ». De cette façon, elle nous invite à engager de véritables conversations avec nos élèves pour aller à la racine des dominations, et à nous inscrire dans les pas des enseignantes noires qui lui ont inculqué, quand elle était enfant, « une pédagogie révolutionnaire de résistance […] profondément anticoloniale ».
La lecture de ses écrits pédagogiques a été une révolution pour moi : c’était la première fois que je lisais des textes sur l’école qui politisaient les questions du racisme, du sexisme, du classisme5Le classisme est la discrimination basée sur la classe sociale. Il se manifeste par la stigmatisation des personnes issues de classes populaires et par un accès inégal aux ressources économiques, éducatives ou sociales.. Avec son analyse de l’importance du corps dans la salle de classe, elle m’a donné des clefs indispensables pour travailler ma posture de professeure enseignant en Seine-Saint-Denis.
Si j’ai honte du corps qui est le mien alors que je suis la professeure, qu’est-ce que je transmets implicitement à mes élèves non blanc·hes ?
Au début de ma carrière, j’étais mal à l’aise avec les remarques pourtant légitimes de mes élèves, du type : « Je suis sûr·e que vous êtes algérienne/tunisienne/marocaine. » L’école républicaine nous incite à ne pas parler de nous, au nom d’une prétendue universalité. Mais nous sommes aussi des corps qui charrient une histoire – post-coloniale, par exemple – et des représentations. La lecture de bell hooks m’a aidée à défaire ce nœud et, depuis, je réponds toujours à cette question, sans aucune gêne. Il s’agit, pour mes élèves comme pour moi-même, « de sortir de la honte », qui est un obstacle à la fois à l’apprentissage et à la transmission. Si j’ai honte du corps qui est le mien alors que je suis la professeure, qu’est-ce que je transmets implicitement à mes élèves non blanc·hes ?
Un héritage porteur d’espoir
Toute l’œuvre de bell hooks converge vers un objectif que j’ai fait mien : mettre en œuvre une « communauté d’apprentissage » entre élèves et professeur·es et laisser toute leur place à l’amour, à l’espoir, au soin communautaire et à la passion de l’enseignement grâce à des pratiques émancipatrices. Force est de constater qu’elle a réussi à former autour d’elle une communauté d’apprentissage mondialisée, notamment aux États-Unis, où un centre bell-hooks a été fondé en 2014 dans l’université de Berea, sur ses terres natales, où elle a fini sa carrière.
Avec deux à quatre traductions par an depuis sa mort, bell hooks commence tout juste à être reconnue en France. Pourtant, dès le début des années 2010, des femmes se sont attelées à la faire connaître, en faisant circuler ses écrits entre milieux militants et mondes académiques. La première pierre est posée par la philosophe Elsa Dorlin en 2008. Dans son anthologie avant-gardiste Black Feminism. Anthologie du féminisme africain-américain, 1975–2000 (L’Harmattan, 2008), elle traduit et publie un de ses textes majeurs « Sororité : la solidarité politique entre les femmes ». Ce travail de diffusion se poursuit dans les années 2010 grâce aux mouvements afroféministes français, avec notamment les travaux de la militante et chercheuse en sociologie Fania Noël, une des meilleures spécialistes des écrits des féministes noires. Les textes pédagogiques de bell hooks, eux, se sont, timidement, diffusés grâce à des universitaires en sciences de l’éducation6En 2013, Clémence Fourton traduit le chapitre « La pédagogie engagée » dans la revue Tracés. En 2018, Manal Al Tamimi, Tal Dor et Nacira Guénif-Souilamas publient Rencontres radicales : pour des dialogues féministes décoloniaux (Cambourakis), sur des pratiques d’enseignement informel inspirées de son travail et mises en œuvre en Palestine, en Kanaky et en France. qui tentent de la faire reconnaître comme une pédagogue importante.
Sa mort, en décembre 2021, est arrivée à un moment symbolique de ma carrière enseignante : je venais tout juste de créer avec ma collègue de sciences économiques et sociales Maliga Tony-Nyemb le « club égalité » dont je rêvais tant. Un tiers-lieu intégré à notre lycée, où l’on pouvait enfin évoquer les nombreuses situations d’oppression liées au genre et à l’origine socioethnique au sein de l’établissement. Nous organisons une cérémonie de femmage et apportons nos ouvrages personnels. Nos élèves nous les empruntent et, même après quelques mois, certains ne reviennent pas. Ce moment fort inspirera un des chapitres de l’ouvrage collectif auquel nous participerons toutes deux : Entrer en pédagogie antiraciste, d’une lutte syndicale à des pratiques émancipatrices (Shed Publishing, 2023).
Le contexte politique des années 2010–2020 – émergence du mouvement #MeToo, de la question climatique, des luttes contre les violences policières et de grandes grèves contre les réformes des retraites – a vu se populariser en France la notion d’intersectionnalité, théorisée par Kimberlé Crenshaw en 19897Consultez notre glossaire, et a installé bell hooks comme une référence incontournable pour comprendre l’imbrication des oppressions.
En France, poser la question du racisme systémique demeure difficile tant une partie de la population nourrit encore une défiance à ce sujet. Ainsi les camps d’été décoloniaux, organisés en 2016 et 2017 par Fania Noël et la militante antiraciste Sihame Assbague, ont-ils été la cible d’attaques virulentes. Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a également porté plainte en 2017 et 2018 contre mon syndicat, SUD éducation 938Jean-Michel Blanquer a déposé deux plaintes contre le syndicat : la première pour diffamation après que SUD éducation 93 a parlé de « racisme d’État », la seconde pour discrimination et exploitation de personnes vulnérables à la suite de l’organisation d’un atelier réservé aux personnes racisées. Toutes deux ont été classées sans suite., à la suite de l’organisation d’un atelier entre personnes non blanches.
Mais une autre partie de la population, convaincue ou désirant se former, souhaite pouvoir accéder à des analyses précises pour penser la question raciale et décoloniale : l’œuvre de bell hooks, foisonnante mais d’une grande accessibilité, leur offre un formidable outil pour s’approprier le débat. Cela concerne les personnes non blanches aussi bien que blanches, car bell hooks n’a jamais cessé, en digne héritière de Paolo Freire, d’entretenir un dialogue critique avec celles et ceux qui sont de l’autre côté des frontières raciales, sociales et de genre. En 1986, rédigeant les dernières lignes de « Sororité », elle affirmait : « Les femmes n’ont pas besoin d’éradiquer leurs différences pour se sentir solidaires les unes des autres. Nous n’avons pas besoin d’être toutes victimes d’une même oppression pour toutes nous battre contre l’oppression. » •
T ouvrages majeurs de bell hooks sur l’éducation

Teaching Critical Thinking: Practical Wisdom, Routledge, 2010 (non traduit)
À travers une série de courts essais, bell hooks rappelle l’importance de l’esprit critique pour enseigner et apprendre, tout en déconstruisant les systèmes oppressifs qui nous entourent.

Teaching Community: A Pedagogy
of Hope, Routledge, 2004
(Apprendre ensemble. Une pédagogie
de l’espoir, traduit par Margaux Portron, Syllepse, 2024)
bell hooks défend un enseignement qui ne se limite pas aux salles de classe et passe par le partage des idées et les discussions au sein de nos communautés.

Teaching to Transgress: Education as
the Practice of Freedom, Routledge, 1994
(Apprendre à transgresser. L’éducation comme pratique de la liberté, traduit par Margaux Portron, Syllepse, 2019)
bell hooks appelle à transgresser les frontières de race, de genre et de classe pour faire de l’enseignement un acte d’émancipation.
Cet article a été édité par Mathilde Blézat.