Liberté d’avorter : que reste-t-il du Mlac ?

Le travail du Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contra­cep­tion (Mlac) a été décisif pour les droits des femmes. Tombé dans l’oubli après la dépé­na­li­sa­tion de l’avortement en 1975, le Mlac fait aujourd’­hui l’objet d’un regain d’intérêt du grand public. 
Publié le 1 février 2024
En mars 1974, un bus du Mlac devant la gare du Nord, à Paris. Chaque semaine, elles sont des dizaines à se rendre à Amsterdam, aux Pays-Bas, pour y avorter grâce au soutien du mouvement.
OLIVIER VILLENEUVE / GAMMA-RAPHO

En février 1973, un manifeste signé par 331 médecins déclarant publi­que­ment avoir réalisé illé­ga­le­ment des avor­te­ments paraît dans le Nouvel Observateur. Deux mois plus tard, dans le but de défendre les signa­taires face aux risques d’inculpation et de sanctions dis­ci­pli­naires, des membres du Planning familial et du Groupe infor­ma­tion santé (GIS), accompagné·es par des militant·es du Mouvement pour la libé­ra­tion des femmes (MLF) et d’organisations d’extrême gauche, créent le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contra­cep­tion (Mlac).

L’association promeut une technique d’avortement simple, rapide et indolore : la méthode par aspi­ra­tion, rapi­de­ment appelée « méthode Karman » (lire l’encadré page 99). Le discours et les pratiques du Mlac vont à l’encontre des savoirs issus de la formation médicale, uni­que­ment centrés sur les com­pli­ca­tions de l’avortement.

Alors que depuis trois ans, le mouvement féministe impose dans le débat public l’avortement en tant que liberté élé­men­taire des femmes, l’appel à créer des comités locaux du Mlac et à bafouer ouver­te­ment la loi pour en démontrer l’inanité est rapi­de­ment couronné de succès. Jusqu’à l’adoption de la loi relative à l’IVG, dans les premiers jours de l’année 1975 (1), ce sont entre 250 et 300 per­ma­nences du Mlac (et de mou­ve­ments assimilés) qui, à travers le ter­ri­toire français, diffusent l’information sur les outils de contrôle des nais­sances et trouvent col­lec­ti­ve­ment des moyens pour que les femmes puissent accéder à un avortement.

Dans l’effervescence post-soixante-huitarde, le Mlac se distingue rapi­de­ment par l’inventivité de son registre d’action, et apparaît comme un mouvement patchwork qui attire la gauche révo­lu­tion­naire et l’extrême gauche contre-culturelle : maoïstes, trots­kistes, membres du Parti socia­liste unifié (PSU), mais aussi « groupes femmes » (2), syn­di­ca­listes ou encore partisan·es d’une critique de l’institution médicale joignent leurs forces pour tenir les per­ma­nences et organiser la pro­pa­gande. La mixité de sexe qui domine ces espaces militants fait alors exception parmi les mobi­li­sa­tions pour la cause des femmes. Le brassage d’individus et d’influences multiples donne lieu à des comités très hété­ro­gènes, autonomes et ancrés dans les moyennes et grandes villes.

Comme Blandine Lenoir, la réa­li­sa­trice d’Annie Colère (3), le montre dans son film, l’information et les tech­niques de contrôle des nais­sances propagées par les comités du Mlac béné­fi­cient à des femmes de tous horizons, contri­buant dès lors à un décloi­son­ne­ment social : des ouvrières côtoient des infir­mières, des ensei­gnantes et des femmes de ménage se ren­contrent lors des per­ma­nences, dia­loguent pour chercher des solutions d’avortement en fonction de leurs condi­tions de vie res­pec­tives, deviennent amies à l’occasion des voyages col­lec­tifs en Hollande ou en Angleterre, se reçoivent pour avorter à domicile puis partager un repas, font l’expérience de soli­da­ri­tés maté­rielles et de soutien émo­tion­nel entre parfaites inconnues. L’engagement en pratique et la convi­via­li­té qui carac­té­risent les comités du Mlac favo­risent l’adhésion à la cause, voire l’implication active d’un certain nombre de femmes. Enfin, la prise en charge des avor­te­ments, sur place ou à l’étranger, participe de pratiques illégales massives, impli­quant jusqu’aux usagères par le simple fait qu’elles entre­tiennent les stocks de produits médicaux ou prêtent leur logement le temps d’un ou plusieurs avor­te­ments. Sans compter que la promotion de l’aspiration abortive comme technique faci­le­ment appro­priable a convaincu suf­fi­sam­ment de non-médecins pour que des comités assument cette pratique cor­po­relle sub­ver­sive tout en reven­di­quant la « déspé­cia­li­sa­tion », dans la lignée de la critique de la division du travail de Mai 68.

 

En mars 1974, à la clinique Sarfati à Amsterdam, le Dr Nieborer, assisté d’une représentante française du Mlac, procède à un avortement. API / GAMMA RAPHO

En mars 1974, à la clinique Sarfati à Amsterdam, le Dr Nieborer, assisté d’une repré­sen­tante française du Mlac, procède à un avor­te­ment. API / GAMMA RAPHO

 

Le 17 janvier 1975, la loi dite Veil, auto­ri­sant l’interruption volon­taire de grossesse, est pro­mul­guée. Dans la foulée, le Mlac se désagrège. Il est pro­gres­si­ve­ment oublié. Interroger aujourd’hui son héritage soulève des enjeux de mémoire qui rejouent en partie les tensions qui ont sévi au sein même du mouvement. Si l’on considère l’issue légis­la­tive de cette lutte – l’accès à l’avortement sur demande de la femme –, c’est à l’évidence un acquis-phare, dont nous sommes tri­bu­taires jusqu’à aujourd’hui. Mais au-delà de la loi Veil, un legs premier du Mlac est la défense de condi­tions d’avortement plus satis­fai­santes, qui s’est traduite en droit avec le rem­bour­se­ment de l’acte (1982), la création du délit d’entrave à l’IVG (1983), et plus tard l’allongement des délais d’avortement ou encore la sup­pres­sion de l’entretien psy­cho­so­cial préalable à l’IVG pour les femmes majeures (2001). Ces avancées sont le produit de reven­di­ca­tions portées par des indi­vi­dua­li­tés et des orga­ni­sa­tions mili­tantes qui se sont radi­ca­li­sées avec le Mlac – comme le Planning familial – ou qui en sont héri­tières – telles l’Association nationale des centres d’IVG et de contra­cep­tion (Ancic) et la Coordination des asso­cia­tions pour le droit à l’avortement et à la contra­cep­tion (Cadac). En ce sens, la bataille actuelle pour inscrire le droit d’avorter dans la Constitution pourrait se réclamer du Mlac, et sans doute plus encore de l’association Choisir (4), his­to­ri­que­ment tournée vers une stratégie d’action légaliste.

S’approprier la pratique abortive

Si l’on porte le regard sur le mili­tan­tisme quotidien des Mlac, on ne peut manquer le mot d’ordre central de « démé­di­ca­li­sa­tion », qui a trouvé au sein du mouvement social de 1973–1974 des tra­duc­tions diver­gentes. Dans les Mlac à majorité médicale, où ce sont les médecins qui pra­tiquent l’aspiration abortive, il s’agit d’assouplir les normes de l’interaction médecin-usagère, en visant le partage d’informations avec les avor­tantes. Dans des comités à majorité profane, on s’approprie la pratique abortive et on refuse de donner un mandat exclusif au corps médical. À dif­fé­rents degrés, le mouvement apparaît donc comme un foyer de contes­ta­tion de la médecine qui irradie dans l’immédiat après-Mlac.

Des médecins, des infir­mières, des sages-femmes, des aides-soignantes, des conseillères conju­gales et fami­liales, parties prenantes de cette lutte, portent alors au sein de l’hôpital les reven­di­ca­tions d’une meilleure prise en compte des personnes concer­nées, usagères de la santé, et la dénon­cia­tion du pouvoir médical. Néanmoins, l’institution et ses routines ont rapi­de­ment dévoyé les pratiques alter­na­tives que ces soignant·es tentaient d’importer. C’est ainsi que les miroirs, servant à faciliter la par­ti­ci­pa­tion des usagères, sont peu à peu retournés dans les tiroirs dans les années 1980, de même que l’autopose du spéculum a été aban­don­née, sauf par celles et ceux exerçant dans des éta­blis­se­ments per­met­tant l’entretien des fidélités mili­tantes, comme la maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis. Le transfert de pratiques mili­tantes dans la sphère pro­fes­sion­nelle s’est donc bien souvent résumé à un héritage éphémère. De surcroît, les réseaux fémi­nistes actifs dans les années 1980 et 1990 n’ont guère soutenu la péren­ni­sa­tion de pratiques « démédicalisantes ».

On pourrait ainsi croire à un passage de relais raté entre géné­ra­tions mili­tantes. Mais en réalité, l’inscription de ces questions cor­po­relles dans une filiation féministe ne va pas de soi. Si le MLF avait bien préparé le terrain de la lutte dès 1970, une bonne partie de ses membres, par méfiance envers une mobi­li­sa­tion mixte et centrée sur le contrôle des nais­sances, sont restées à distance du Mlac et de la défense en actes de la liberté d’avorter. Quant aux col­lec­tifs pri­vi­lé­giant « l’action directe », c’est-à-dire la pratique illégale d’avortements militants, la majorité a émergé hors de la nébuleuse féministe – et même parfois reposé sur des militant·es scep­tiques vis-à-vis des « groupes femmes ». Le moment Mlac repré­sente à certains égards une occasion manquée de mobi­li­sa­tion féministe sur l’autodétermination cor­po­relle, les enjeux de santé des femmes, et contre l’emprise médicale sur leur vie.

 

Affiche du Mlac dessinée par Claire Bretécher, 1975. VILLE DE PARIS / BIBLIOTHÈQUE MARGUERITE DURAND

Affiche du Mlac dessinée par Claire Bretécher, 1975. VILLE DE PARIS / BIBLIOTHÈQUE MARGUERITE DURAND

 

Des expériences utopiques

Les mobi­li­sa­tions pour l’avortement libre des années 1970 repré­sentent, en effet, un héritage paradoxal pour les fémi­nistes. Avec l’adoption de la loi Veil, la reven­di­ca­tion de liberté des femmes est trans­for­mée en pré­oc­cu­pa­tion de santé publique. Or, on l’oublie souvent, la consti­tu­tion de l’avortement comme acte médical – l’IVG – a pré­ci­sé­ment été l’objet de conflits au sein du Mlac. Pourtant, dans la mémoire col­lec­tive, l’accès au droit d’avorter a dura­ble­ment gommé la critique de l’encadrement médical des femmes et du contrôle social qui le sous-tend.

Ainsi, parmi les comités locaux du Mlac qui, en 1973 et 1974, prônent la pratique abortive par des profanes, certains la pour­suivent jusqu’entre 1980 et 1984, en dépit de la loi qui ne l’autorise qu’à l’hôpital par un·e médecin. Tout en prenant en charge les « exclues de la loi » (femmes pauvres, hors délai, immigrées, mineures), ces militant·es défendent l’appropriation de l’acte par les femmes ordi­naires, contre le monopole médical récemment instauré. En s’emparant également d’autres actes caté­go­ri­sés comme gyné­co­lo­giques tels que les suivis de grossesse et les poses de stérilet, les « Mlac dis­si­dents » à Aix-en-Provence, Lille, Lyon ou Paris éprouvent ce qu’est une pratique féministe qui fonde bientôt leur identité col­lec­tive. Certain·es médecins, ancien·nes des Mlac, pour­suivent par ailleurs des pratiques contraires à la loi, telles que le dépas­se­ment du délai légal d’IVG à l’hôpital ou la mini-aspiration en cabinet, l’affirmant parfois haut et fort et cherchant l’inculpation, selon la logique ayant prévalu au Mlac : faire changer la loi en montrant qu’elle n’est pas respectée.

 


Pour un certain nombre de col­lec­tifs, il ne s’agissait pas tant de désobéir au pouvoir que de permettre aux femmes d’acquérir « ici et main­te­nant » la maîtrise de tout ce qui concerne leur corps, y compris la procréation.


 

Le film Annie Colère, évoqué plus haut, raconte l’histoire d’un Mlac fictif qui participe à défier les pouvoirs publics par l’avortement militant, bientôt pris en main par des femmes non-médecins. Les com­men­taires qui suivaient les pro­jec­tions étaient prompts à qualifier ces illé­ga­lismes poli­tiques de « déso­béis­sance civile », selon un mécanisme classique de relecture d’un mili­tan­tisme passé à l’aune d’une catégorie du présent. Si cette expres­sion résume avec justesse la stratégie ori­gi­nelle des Mlac, elle échoue à rendre compte des expé­riences utopiques à l’œuvre dans certaines fractions du mouvement social.

Pour un certain nombre de col­lec­tifs, il ne s’agissait pas tant de désobéir au pouvoir que de permettre aux femmes d’acquérir « ici et main­te­nant » la maîtrise de tout ce qui concerne leur corps, y compris la pro­créa­tion. On aurait tort de sous-estimer ces formes d’utopie réelle qui, en narguant les dis­po­si­tifs étatiques, formulent des expé­ri­men­ta­tions alter­na­tives à l’ordre établi. Ici en l’occurrence, la pratique d’avortements (mais aussi d’accouchements, de touchers vaginaux, de diag­nos­tics d’infection, etc.) devient en soi porteuse de trans­for­ma­tions sociales : l’entretien collectif de savoirs et savoir-faire corporels à visée éman­ci­pa­trice structure l’agir politique. Quel potentiel critique en tirer à présent ?

Le self-help, héritier légitime

Alors que les « Mlac dis­si­dents » et les groupes d’autosanté fémi­nistes n’avaient, du fait de leur mar­gi­na­li­té dans le mouvement des femmes des années 1970, aucune légataire directe, le self-help semble désormais prendre sa revanche en France, avec la mul­ti­pli­ca­tion de groupes et de réfé­rences livresques (dont l’actualisation, en 2021, du célèbre manuel féministe Notre corps, nous-mêmes, aux éditions Hors d’atteinte). Cette pratique féministe fait l’objet d’un travail mémoriel intense, comme le montre la socio­logue Lucile Quéré (5) : des ani­ma­trices d’ateliers ponctuels d’autoexamen mais aussi des membres de col­lec­tifs affi­ni­taires de self-help se consi­dèrent comme dépo­si­taires de l’histoire du Mlac, et pro­duisent acti­ve­ment des liens entre les groupes générationnels.

Entre déve­lop­pe­ment personnel et idéo­lo­gies fémi­nistes, éco­lo­gistes ou liber­taires, la mouvance du self-help a beau être éclatée aujourd’hui, elle est socia­le­ment située et s’adresse aux fractions diplômées de la société. Dans un contexte de casse du système de santé, dont les premières victimes sont les popu­la­tions pauvres et racisées – subissant en outre de plein fouet la dégra­da­tion des milieux de vie par la pollution et le chan­ge­ment cli­ma­tique –, la critique féministe struc­tu­relle du pouvoir médical et de l’industrie phar­ma­ceu­tique gagnerait à s’ancrer dans les condi­tions de vie et les savoirs de santé des classes popu­laires. À cet égard, elle peut apprendre des pratiques des Mlac.

Sous les diverses formes qui s’inventent entre étu­diantes urbaines ou entre fémi­nistes des ZAD, le self-help actuel pointe pêle-mêle le sexisme du monde médico-pharmaceutique, les approches mana­gé­riales de l’accouchement, l’indifférence envers les dif­fi­cul­tés du post-partum ou encore la fermeture de petites mater­ni­tés et de centres d’IVG. Dans ces échanges se dessinent d’autres horizons contra­cep­tifs, pro­créa­tifs et sexuels : décen­tre­ment du script pénétration-éjaculation, défense des maisons de naissance et des accou­che­ments à domicile, meilleure prise en compte des inter­rup­tions spon­ta­nées de grossesse, iden­ti­fi­ca­tion des liens entre des­truc­tion envi­ron­ne­men­tale et problèmes de santé, connais­sance du périnée… La liste s’allonge si l’on considère les reven­di­ca­tions des col­lec­tifs mobilisés contre la précarité mens­truelle et l’endométriose.

En revanche, l’autonomie abortive, c’est-à-dire la capacité des femmes à avorter entre elles, est encore souvent évacuée dans ces espaces. Est-ce à dire que les géné­ra­tions fémi­nistes se trans­mettent là un impensé quant à l’autodétermination cor­po­relle ? À la faveur du renouveau du self-help féministe, de la poli­ti­sa­tion de la pratique pro­fes­sion­nelle des sages-femmes, et d’un resur­gis­se­ment de l’action directe dans les luttes éco­lo­gistes, le Mlac peut faire héritage pour mettre en pratique des utopies fémi­nistes de soins et de libre dis­po­si­tion de nos corps. •

 

La face cachée de la « méthode Karman »

L’avortement par aspi­ra­tion consiste, après dila­ta­tion du col de l’utérus, à aspirer son contenu au moyen d’une canule en plastique souple reliée par un tuyau à un mécanisme d’aspiration – seringue modifiée, aspi­ra­teur médical élec­trique, pompe à vélo inversée, etc.

COLL. DIXMIER/KHARBINE-TAPABOR

COLL. DIXMIER/KHARBINE-TAPABOR

Dans la plupart des Mlac, ce procédé est connu en tant que « méthode Karman », du nom de Harvey Karman, un avorteur non-médecin très enclin à l’autopromotion, qui est loin de faire l’unanimité auprès des fémi­nistes aux États-Unis. Cette appel­la­tion abusive trans­forme le titulaire du brevet des canules en plastique en concep­teur de la totalité du protocole d’aspiration abortive – y compris l’« anes­thé­sie verbale », c’est-à-dire l’environnement attentif au confort des femmes qu’auraient en réalité mis au point des mili­tantes californiennes.

En France, l’invocation continue de la « méthode Karman » en 1973 et 1974 imprègne le débat public de la pos­si­bi­li­té d’une pratique abortive sécurisée et facile d’accès. L’argumentaire d’innovation technique qui l’accompagne participe à la libé­ra­li­sa­tion de l’avortement au nom de la santé et de la modernité médicale plutôt que de l’intégrité corporelle
des femmes.

Cinquante ans plus tard, la « méthode Karman » reste au cœur du récit le plus courant du mouvement français pour l’avortement libre, sans recul critique vis-à-vis de la longue histoire de l’avortement illégal. Il est assez ironique que le nom de cet homme en soit venu à sym­bo­li­ser la lutte pour la liberté d’avorter, et éclipse les pratiques contes­ta­taires de femmes.

 

 


(1) Promulguée le 17 janvier 1975, la loi dite Veil dépé­na­lise, pour une durée de cinq ans, les inter­rup­tions volon­taires de grossesse pra­ti­quées par un·e médecin, dans un cadre hos­pi­ta­lier. La loi sera recon­duite, sans limite dans le temps, en 1979.

(2) Cette appel­la­tion est utilisée pour désigner de nombreux groupes fémi­nistes dans les années 1970.

(3) L’autrice de cet article a travaillé comme conseillère his­to­rique sur ce film.

(4) L’association Choisir la cause des femmes, souvent abrégée en Choisir, est fondée en 1971 à l’initiative de l’avocate Gisèle Halimi pour défendre les femmes pour­sui­vies devant la justice pour avor­te­ment, et reven­di­quer le droit à l’avortement et à la contra­cep­tion libre et gratuite.

(5) Lucile Quéré, Un corps à nous. Luttes fémi­nistes pour la réap­pro­pria­tion du corps, Presses de Sciences Po, 2023.

Avorter : Une lutte sans fin

Retrouvez cet article dans la revue La Déferlante n°13 Avorter, paru en mars 2024. Consultez le sommaire.

Dans la même catégorie