Théoricienne féministe majeure, Colette Guillaumin (1934–2017) a révolutionné les sciences sociales en définissant le sexe et la race comme des rapports de pouvoir. Une pensée qui permet d’éclairer les débats qui traversent notre époque.
Lire Colette Guillaumin est un choc et une bénédiction : de son premier ouvrage, L’idéologie raciste (1972) jusqu’à son recueil d’articles Sexe, Race et Pratique du pouvoir (1992), cette sociologue féministe n’a cessé de montrer que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les groupes que l’on pense être “naturels” – les hommes et les femmes, les non-racisé·es et les racisé·es – sont créés par des systèmes d’oppression, d’appropriation et de naturalisation qui sont à la fois spécifiques et organiquement imbriqués. Colette Guillaumin est l’une des premières à avoir théorisé le concept de racisation […]