Violences conjugales : entre femmes aussi

Les violences dans les couples de femmes sont à la fois un angle mort du féminisme et un sujet tabou. Mais des voix se font entendre pour dénoncer ces violences. Enquête sur un enjeu qui commence tout juste à émerger.
Publié le 1 février 2024
Violences conjugales, entre femmes aussi
Célina Guiné pour La Déferlante

« Il y a de fortes chances pour que je meure un jour de ma relation. Mon nom ne sera pas sur les murs, je ne serai pas dans les décomptes des fémi­ni­cides : même dans la mort, je n’existerai pas. » Voilà ce que se répétait sans cesse Sophie à l’époque où elle était mariée.

Une rencontre, un mariage, un enfant, puis, près de dix ans plus tard, un divorce et une condam­na­tion de son ex-compagne pour violences conju­gales. Une histoire d’amour qui n’en était pas une.

Comme Sophie, amantes, amies, conjointes, épouses, mères, les­biennes ou bisexuelles ont subi ou endurent encore des violences dans leurs relations intimes avec d’autres femmes (1) – elles aussi des amantes, amies, épouses, les­biennes ou bies… mais également des agres­seuses. « C’était quelqu’un qui ne sup­por­tait pas que je dise non », se souvient de son côté l’artiste et illus­tra­trice Rizzo Boring. Celle qui se reven­dique « militante gouine et handie » témoigne en son nom pour la première fois, sept ans après la fin d’une relation qui a duré six mois. « À chaque fois qu’on se voyait, il y avait des moments de violence, de crise et de tension. Elle me dénigrait et m’humiliait. Elle me disait que j’étais bête, pas digne de confiance ni apte à faire mes choix. À la longue, on finit par y croire. » Et comme le raconte Sophie, qui tient le compte Instagram « Violences en milieu queer », on se retrouve au bout d’un moment isolée de ses proches : « Étant donné la violence que cela pro­vo­quait chez mon ex-compagne, je préférais renoncer à voir mes ami·es, cela ne valait pas le coup. »

 

Mettre à distance la norme hétéro

Certains points communs existent avec les violences commises dans un contexte hétéro : l’isolement d’avec l’entourage ou le déni­gre­ment perpétuel, par exemple. Mais les violences au sein des couples lesbiens ne sont pas le miroir de celles qui éclatent dans les couples hétéros. Comme l’explique la socio­logue et démo­graphe Tania Lejbowicz, dans des couples de même genre, lorsque les femmes déclarent des violences, elles « rap­portent plus d’actes psy­cho­lo­giques, mais moins de violences physiques et encore moins de violences sexuelles » que les femmes qui déclarent des violences dans les couples de sexe opposé. Pas besoin de dimension physique pour que la violence existe : en sciences sociales, « on parle même de ter­ro­risme conjugal lorsque est exercé un contrôle continu accom­pa­gné de déni­gre­ment, qui place la victime dans une situation d’angoisse per­ma­nente ». Une forme de coer­ci­tion observée en milieu lesbien, même si elle est plus rare que dans les couples hétéros. Tania Lejbowicz, qui a travaillé sur le volet LGBT de l’enquête Violences et rapports de genre (dite « Virage ») de l’Institut national d’études démo­gra­phiques (Ined), rappelle qu’en mettant à distance la norme hété­ro­sexuelle, les les­biennes et les bies peuvent adopter une lecture dif­fé­rente de la violence et de la sexualité : « On le voit en prenant un contexte égal, le cadre du couple hétéro. Les les­biennes qui ont eu des relations avec des hommes cisgenres et les personnes bisexuelles déclarent plus qu’elles ont subi des violences sexuelles de la part d’un ex-conjoint violent, et les hété­ro­sexuelles déclarent beaucoup plus avoir subi des violences physiques. »

Certaines violences cependant sont spé­ci­fiques aux personnes queer, comme le fait de ne pas être genré·e cor­rec­te­ment – le mégenrage –, ou la menace de voir révélée à son insu son identité de genre ou son orien­ta­tion sexuelle dans un espace où l’on est encore dans le placard, une pratique appelée outing. L’assignation sociale des femmes au care, c’est-à-dire au fait de prendre soin des autres, n’empêche pas que la santé aussi devienne un levier de contrôle. Durant la période où elle vivait une relation violente, la patho­lo­gie dont souffre Rizzo Boring n’avait pas encore été diag­nos­ti­quée, et elle se trouvait en situation d’errance médicale. Son ex-compagne « était persuadée de savoir quel était le bon trai­te­ment ou le bon médecin pour moi, et cela m’a mise en danger. Comme elle était une de mes seules res­sources au quotidien, je pensais ne pouvoir compter que sur elle si la maladie empirait. »

Mais le contexte spé­ci­fique lesbien n’est pas forcément gage d’une prise de conscience accrue. « Le fait d’être lesbienne a beaucoup brouillé les pistes, souligne Sophie. On parle de quelqu’un qui me mettait des coups de poing et de pied, qui a voulu m’étrangler à plusieurs reprises : si, dès les prémisses, j’avais vécu les mêmes choses avec un mec cisgenre, je ne serais pas allée aussi loin. » Avant d’être elle-même victime de violences, Rizzo Boring avait, de son côté, déjà accom­pa­gné des femmes vio­len­tées au sein d’une asso­cia­tion. Connaissant très bien les méca­nismes de l’emprise, elle pensait être à l’abri. « Même moi, j’ai cru que c’était moins grave parce que cela venait d’une femme. C’est important de rappeler qu’être féministe ne nous protège pas. » Et l’entourage, aussi averti soit-il, peut être aveugle aux signes qui affleurent. « Un jour où j’étais en short avec les cuisses couvertes de bleus, un ami m’a demandé en rigolant si on avait des pratiques sado­ma­so­chistes, se souvient Sophie. Peut-être qu’il aurait été plus à l’affût si j’avais été avec un homme. » À l’affût, les personnes queer le sont, mais elles ne sont pas socia­li­sées pour repérer la violence au sein de leur propre com­mu­nau­té : « Je me disais : “L’ennemi, c’est l’homophobe, pas la personne que je crois aimer” ». Elle qui s’est mariée dès 2013, juste après la loi sur le mariage pour tous et toutes, se souvient des « monceaux d’insultes » reçus durant cette séquence médiatico-politique : « J’en pleurais. Pour moi, la violence était là. Alors, se dire que cela pouvait venir de tous les côtés, c’était trop. »

 

Les limites de la solidarité communautaire

Selon Nabintou Mendy, chargée, au sein de l’association En avant toute(s), d’une per­ma­nence d’accompagnement social et psy­cho­lo­gique pour les personnes LGBT+ victimes de violences conju­gales, parler peut être vécu comme une forme d’échec personnel pour les personnes les­biennes et bies qui, en rela­tion­nant avec d’autres femmes, ont cru échapper à une forme de violence typique du cadre hété­ro­sexuel. Pour elle, le slogan « Le féminisme, c’est la théorie, le les­bia­nisme, c’est la pratique », qui fleurit de nouveau sur les pancartes des mani­fes­ta­tions ces dernières années, peut renforcer l’idée qu’une sortie de l’hétérosexualité protège. Or, « nous vivons dans une société patriar­cale où la violence est omni­pré­sente. Peu importe notre genre ou notre orien­ta­tion sexuelle, on peut repro­duire cette violence dans le cercle intime. »

 

Un matériau prisé par les masculinistes

Dans ce contexte, parler, c’est parfois se heurter à des formes de mini­mi­sa­tion, de déni ou de rejet de la part d’autres personnes LGBT+. C’est ce qui a décidé Lucie à lancer avec une amie, en 2022, le hashtag #MeTooLesbien, devenu depuis une pla­te­forme de témoi­gnages : « Je n’ai reçu quasiment aucun soutien au moment où je vivais des violences dans mes relations. Et même des années plus tard, c’est toujours difficile d’en parler librement. On a parfois inté­rio­ri­sé le gas­ligh­ting (2) de nos agres­seurs et agres­seuses, ou même celui de la com­mu­nau­té LGBT, on se dit qu’il y a des combats plus impor­tants à mener, que d’autres ont vécu bien pire. On peut également culpa­bi­li­ser de dénoncer des personnes qui ont elles aussi été victimes de violences et d’injustice. » Car un groupe structuré par l’expérience du vécu mino­ri­taire – qu’il soit féminin, lesbien, queer ou trans – peut mettre en place des méca­nismes d’autodéfense com­mu­nau­taire, dans lesquels la cohésion du collectif se fait au détriment de certains de ses membres. Si bien que la libé­ra­tion de la parole est parfois plus facile auprès de fémi­nistes hétéros, témoigne Rizzo Boring : « Elles n’avaient pas le souci de la sororité lesbienne, et pour elles, ce que je vivais était très clair. »

Dès lors, témoigner de violences conju­gales entre femmes, est-ce desservir la cause LGBT+ ? Certaines préfèrent ne pas prendre ce risque, et évitent d’évoquer ces violences lorsqu’elles s’adressent à un public peu sen­si­bi­li­sé aux luttes fémi­nistes. La socio­logue Vanessa Watremez se souvient avoir décliné de nom­breuses inter­views, notamment pour la télé­vi­sion : « Il y avait beaucoup de les­bo­pho­bie et d’homophobie dans les médias après le passage du pacs en 1999. Alors, dire que les les­biennes étaient violentes dans leurs relations, c’était en rajouter une couche. Je craignais que cela soit mal compris. » Mal compris, ou clai­re­ment ins­tru­men­ta­li­sé. Les mas­cu­li­nistes font feu de tout bois : tantôt ils se servent des violences les­biennes (qui seraient la preuve qu’il n’y a pas de spé­ci­fi­ci­té masculine dans le recours aux violences) pour dédouaner les hommes agres­seurs et dis­cré­di­ter les travaux fémi­nistes ; tantôt ils recon­duisent un ima­gi­naire les­bo­phobe en associant de manière auto­ma­tique identité butch (3) et lesbienne agres­seuse, alors que des les­biennes tant butch que fems peuvent être violentes et abusives dans leurs relations intimes.

Dans ce contexte, les études socio­lo­giques sur les les­biennes agres­seuses deviennent un matériau prisé par les défen­seurs de l’ordre patriar­cal. Vanessa Watremez se souvient d’une de ses inter­ven­tions au Québec en 2004. « Il y avait des mas­cu­li­nistes présents à l’entrée du colloque qui avaient repéré la thé­ma­tique, raconte-t-elle. Évidemment qu’ils étaient trop contents qu’on parle de ça. » Vingt ans plus tard, en France, ce sont encore des personnes proches des milieux mas­cu­li­nistes qui ont tweeté avec le hashtag #MeTooLesbien pour dis­cré­di­ter la parole des victimes. Pour Lucie, cette tentative de nuire au mouvement n’est qu’une énième démons­tra­tion des violences mas­cu­lines qui s’invitent dans un espace lesbien, « la seule sphère dans laquelle ils ne seront jamais les bienvenus ». Mais dans un contexte d’instrumentalisation des vécus lesbiens par des mili­tantes trans­phobes ou natio­na­listes, ce sont d’autres personnes que la jeune femme avait peur de voir débarquer sur les réseaux sociaux : « Je craignais que ce #MeToo soit un jour créé par des terfs (4) ou des mili­tantes d’extrême droite. »

Des acteurs institutionnels peu sensibilisés

Porter plainte, est-ce envi­sa­geable ? « À l’origine de nos mou­ve­ments, il y a des émeutes anti-flics en réaction aux descentes dans les lieux LGBT, rappelle Sophie en faisant référence aux émeutes de Stonewall (5). Ce passé, on le porte en nous quand on est un peu politisé·e, ce que je suis. Donc c’était très compliqué pour moi de pousser la porte d’un com­mis­sa­riat. » Elle le fera malgré tout, pour déposer une main courante, et le parquet se saisira de lui-même face à la gravité des faits.

Pour En avant toute(s), Nabintou Mendy a elle-même accom­pa­gné de nom­breuses personnes LGBT+ dans leur dépôt de plainte auprès de la police. Elle a constaté à quel point les faits dénoncés sont minimisés lorsqu’ils sont perpétrés par des femmes. L’association redirige aujourd’hui les victimes vers des officiers qu’elle estime de confiance. « Les personnes non formées partent du principe que des violences conju­gales, c’est forcément monsieur-madame », résume Nabintou Mendy. Et même les professionnel·les sensibilisé·es sur ces questions ne renoncent pas faci­le­ment à leurs premiers réflexes : « Statistiquement, les personnes violentes sont majo­ri­tai­re­ment des hommes. Donc on continue de partir de ce postulat-là. »

Au-delà de la police, les autres acteurs ins­ti­tu­tion­nels, absorbés par le travail à accomplir dans la lutte contre les violences mas­cu­lines, peinent à s’emparer de la question des violences en milieu queer. « Les struc­tures d’accompagnement de victimes se rendent bien compte qu’il faut pro­gres­ser sur les questions LGBT+. Certaines ont envie de se former, mais nous n’en sommes qu’au début », souligne Nabintou Mendy. Les struc­tures LGBT+ ne sont pas spé­cia­le­ment sen­si­bi­li­sées à l’accompagnement de personnes victimes de violences conju­gales, et inver­se­ment. Le matériel de pré­ven­tion est, de fait, inadapté : par exemple, le vio­len­to­mètre (un outil très largement diffusé qui permet d’autoévaluer sa relation de couple en situant sur une échelle dif­fé­rents actes violents) genre l’agresseur au masculin. « Il pourrait être plus inclusif, dégenré, souligne Nabintou Mendy, mais il existe des craintes dans le milieu que cela affai­blisse le message politique qui est derrière. » Comme si les personnes queer ne pouvaient pas s’emparer pour elles-mêmes des outils fémi­nistes de lutte contre les violences, alors qu’elles sont elles-mêmes investies dans les combats féministes.

Pourtant, pour appré­hen­der ces sujets, des recherches socio­lo­giques existent depuis quarante ans. Vanessa Watremez a travaillé dès le début des années 2000 sur des guides d’accompagnement de les­biennes autrices et victimes de violences conju­gales pour le GIVCL (le Groupe d’intervention en violence conjugale chez les les­biennes), devenu depuis le Centre de soli­da­ri­té lesbienne. Si, au Québec, elles ont permis dès le début des années 2000 d’améliorer la prise en charge des victimes LGBT+, en France, les ini­tia­tives sont plus timides : le Plan national pour l’égalité, contre la haine et les dis­cri­mi­na­tions anti-LGBT+, présenté par la Dilcrah (6) pour la période 2023–2026, mentionne une meilleure inté­gra­tion des LGBT+ dans les campagnes sur les violences conju­gales, mais il est encore trop tôt pour en mesurer les effets concrets.

La violence intime entre femmes, un enjeu féministe

Face au déficit de res­sources, chaque ini­tia­tive, même isolée, fait office d’oasis. « Je me rends compte de l’ampleur du vide qu’il y avait, je ne pensais pas qu’autant de personnes me contac­te­raient via mon compte Instagram », souffle Sophie. Ce compte, d’abord imaginé comme un espace de partage de témoi­gnages, est devenu une asso­cia­tion qui organise des groupes de parole entre victimes. La conscien­ti­sa­tion et la formation des milieux militants sont un enjeu crucial. Pour les femmes hétéros victimes de violences, les milieux fémi­nistes non mixtes sont des lieux refuges. Pas pour les personnes queer. « Il y a un sentiment d’absurdité à être dans un espace féministe et y croiser la personne qui s’est comportée de manière pas du tout féministe », insiste Rizzo Boring. Pour ne pas prendre le risque de recroiser son agres­seuse, elle a arrêté de se rendre aux évé­ne­ments festifs et militants de sa région : « Cela fait des années que je ne viens pas, et il ne se trouve personne pour assumer la res­pon­sa­bi­li­té de mon absence ». C’est que la dis­pa­ri­tion silen­cieuse d’un·e de ses membres est plus facile à vivre pour un groupe que « d’affronter la personne qui a commis des violences ».


« C’est important de rappeler qu’être féministe ne nous protège pas des violences conjugales. »

Rizzo Boring, artiste et illustratrice


Prendre à bras le corps la question au sein des col­lec­tifs et des com­mu­nau­tés, sans gêne ni pudeur, reste encore un acte trop rare, alors même que certaines agres­seuses sont parfois capables de prendre conscience de leurs com­por­te­ments violents. « En lisant les témoi­gnages, une personne a reconnu ses propres agis­se­ments, elle s’en voulait et regret­tait », témoigne Lucie de #MeTooLesbien. Vanessa Watremez se souvient elle aussi avoir rencontré des femmes conscientes de la gravité de leurs actes, et qui deman­daient à être aidées. Le constat l’a d’abord surprise : « Il est très rare qu’un homme violent dise “Je suis violent, aidez-moi, je veux arrêter”. J’étais étonnée que cette démarche soit plus simple pour des les­biennes. Mais cela s’explique par la socia­li­sa­tion des femmes. Il est moins toléré d’être violente, on se res­pon­sa­bi­lise plus là-dessus, et on se remet plus faci­le­ment en question. »

Cela montre que la violence intime entre femmes relève d’un enjeu féministe. Les victimes ont besoin aujourd’hui d’allié·es, pour penser des alter­na­tives au silence et construire un accom­pa­gne­ment sur mesure, loin des auto­ma­tismes hétéros inadaptés. Loin aussi de l’idée préconçue selon laquelle le milieu queer serait à l’avant-garde des modes de relation. « Si on veut vraiment devenir inspirant·es dans nos manières de rela­tion­ner de manière intime les un·es avec les autres, conclut Sophie, il faut s’y atteler, main­te­nant. » •

 


(1) Le terme femme est utilisé dans cet article pour désigner toute personne s’identifiant dans le genre femme, qu’elle soit cisgenre ou appar­te­nant aux minorités de genre (trans, non binaire, genderfluid…).

(2) Le gas­ligh­ting est un ensemble d’attitudes incluant le mensonge, l’omission ou la mani­pu­la­tion d’éléments factuels, qui visent à faire douter une personne de sa per­cep­tion de la réalité.

(3) « Butch » désigne une femme lesbienne à expres­sion de genre plutôt masculine, tandis que « fem » recoupe une expres­sion de genre plutôt féminine. Au-delà de cet aspect des­crip­tif, les termes défi­nissent des formes d’identité au sein de la com­mu­nau­té lesbienne.

(4) Terf, acronyme de Trans-exclusionary radical feminist, désigne les femmes qui excluent les personnes trans des espaces fémi­nistes. Elles ont pour argument récurrent la mise en danger des femmes par la présence de femmes trans dans les espaces communautaires.

(5). En 1969, à la suite d’une descente de police dans un bar gay de New York, le Stonewall Inn, des émeutes éclatent. L’événement marque l’émergence du mouvement pour les droits des personnes LGBT+ aux États-Unis.

(6) Délégation inter­mi­nis­té­rielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.

Avorter : Une lutte sans fin

Retrouvez cet article dans la revue La Déferlante n°13 Avorter, paru en mars 2024. Consultez le sommaire.

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