Pendant longtemps, pour Lynn S.K., l’Algérie ne s’est résumée qu’à des souvenirs d’enfance. À l’automne 2014, la photographe a retrouvé son pays natal, après 17 ans d’absence. En partageant la vie et l’appartement de ses tantes, en s’appropriant la robe de son aïeule et les codes vestimentaires de femmes de son entourage ou imaginaires, Lynn S.K. se laisse progressivement traverser par la condition féminine algérienne dans toute sa complexité et interroge les contours de sa propre fiction identitaire.