La FemTech est-elle vraiment féministe ?

Flo, Clue, Glow, Natural Cycles… : il existe aujourd’hui une multitude d’applications de suivi menstruel. Mais le succès des start-up de la femtech soulève de nom­breuses questions éthiques.
Publié le 28 juillet 2023
Femtech - Illustration : Maëlle Réat pour La Déferlante
Illustration : Maëlle Réat pour La Déferlante

Dans le milieu des start-up, on aime les bonnes histoires. Ida Tin en a plusieurs à son réper­toire. L’entrepreneuse danoise a cofondé Clue en 2012, une appli­ca­tion qui permet de suivre son cycle menstruel sur smart­phone. Dans la presse, elle raconte que son propre service l’a aidée à tomber enceinte.

Parfois, elle mentionne son enfance à voyager à moto avec ses parents, et comment cela lui a ouvert les yeux sur l’importance des droits repro­duc­tifs partout dans le monde. Souvent, elle insiste sur les dif­fi­cul­tés qu’elle a eues pour lever des fonds pour son entre­prise, face à des inves­tis­seurs majo­ri­tai­re­ment masculins qui ne voyaient pas le potentiel de son projet.

Mais il y a une autre histoire sur laquelle Ida Tin est moins loquace : comment Clue, aux côtés d’autres appli­ca­tions de suivi des règles, a été accusée de mettre en danger les personnes mens­truées aux États-Unis, à la suite de l’abrogation du célèbre arrêt Roe vs Wade en juin 2022 (1). Et si ces outils, très pratiques pour connaître l’arrivée des mens­trua­tions et sur­veiller d’autres para­mètres de santé gyné­co­lo­gique, se retour­naient contre leurs utilisateur·ices ? Et si leurs données intimes se retrou­vaient entre les mains de la justice, laquelle pourrait les condamner pour avor­te­ment illégal ? « Si vous utilisez une appli­ca­tion de suivi des règles, supprimez-la tout de suite », recom­man­dait carrément une entre­pre­neuse dans un tweet partagé plus de 60 000 fois en 2022.

Psychose injus­ti­fiée ou réveil salutaire ? Dans tous les cas, cette séquence a provoqué un fort malaise dans l’industrie de la femtech, qui reven­di­quait jusqu’ici une image féministe. C’est justement Ida Tin qui a inventé en 2016 le terme (abré­via­tion de female tech­no­lo­gy) pour désigner l’activité des start-up liées à la santé gyné­co­lo­gique et au bien-être des personnes s’identifiant comme femmes. Elles déve­loppent objets connectés, appli­ca­tions ou pla­te­formes consa­crées à la santé repro­duc­tive ou périnéale, à la maternité, au post-partum, au bien-être sexuel, à la ménopause, à certaines maladies chro­niques (endo­mé­triose, syndrome des ovaires poly­kys­tiques (2)) et, donc, au suivi des mens­trua­tions à des fins de contra­cep­tion, d’aide à la fertilité ou sim­ple­ment pour mieux s’informer. Dans ce dernier cas, on peut aussi parler de « mens­tru­tech » [un terme proposé par l’autrice de ces lignes en 2017 et repris depuis par plusieurs médias français].

La femtech est un marché en pleine crois­sance. En 2020, sa valo­ri­sa­tion était estimée à 21,7 milliards de dollars, d’après l’agence FemTech Analytics, qui prévoit qu’elle sera mul­ti­pliée au moins par trois d’ici à 2027. Mais c’est aussi un secteur qui a longtemps été sous­-valorisé dans le milieu des nouvelles tech­no­lo­gies, et dont le déve­lop­pe­ment est encore entravé par le sexisme ambiant. « Dès lors qu’un sujet est rattaché aux femmes ou à la santé gyné­co­lo­gique, il y a cette impres­sion qu’il s’agit d’une niche », explique Marion Coville, maître de confé­rences en sciences de l’information et de la com­mu­ni­ca­tion à l’université de Poitiers, qui mène des recherches sur la femtech depuis plusieurs années. « Peu importe que, d’un point de vue numérique, cela puisse concerner la moitié de la popu­la­tion. Étant donné que la plupart des espaces de prise de décision scien­ti­fique ou éco­no­mique sont dominés par les hommes, les questions qui touchent les femmes seront toujours consi­dé­rées comme de moindre intérêt ou clivantes. »


21,7 milliards de dollars
C’est la valeur estimée de la femtech en 2020, selon l’agence FemTech Analytics, qui prévoit un tri­ple­ment de ce chiffre d’ici à 2027.


Un fait illustre bien ce dédain : l’industrie des nouvelles tech­no­lo­gies, toujours à l’affût de nouveaux marchés à investir, a mis très longtemps avant de s’intéresser aux règles. Dès 2014, Apple était critiqué par certains titres de la presse spé­cia­li­sée amé­ri­caine lors du lancement de sa première appli­ca­tion dédiée à la santé, HealthKit : celle-ci était capable de compter les pas ou de mesurer le pouls, mais pas de suivre ses mens­trua­tions – symbole édifiant d’un éco­sys­tème du numérique dominé par des hommes inca­pables de prendre en compte des besoins qui ne sont pas les leurs.

Un monde d’entrepreneuses

Ce relatif dés­in­té­rêt des géants du numérique a laissé la voie libre aux start-up. Clue reven­dique aujourd’hui 11 millions d’utilisateur·ices régulier·es, qui ouvrent l’application tous les mois. Elle compte parmi ses concur­rentes Glow (entre­prise cofondée par Max Lechvin, également cofon­da­teur de Paypal), Flo ou Natural Cycles (qui fonc­tionne avec un ther­mo­mètre, et qui est la première appli­ca­tion de mens­tru­tech à avoir été autorisée comme moyen de contra­cep­tion aux États-Unis). Au-delà des règles, des entre­prises s’intéressent à d’autres enjeux de santé. C’est le cas d’Elvie, qui propose un tire-lait et un réédu­ca­teur de périnée connectés, ou Bloomlife, qui développe un dis­po­si­tif de sur­veillance des femmes enceintes et des fœtus. Il existe aussi des sites d’e‑commerce spé­cia­li­sés dans la contra­cep­tion et la santé gyné­co­lo­gique (The Pill Club), des pla­te­formes de diag­nos­tic de maladies chro­niques (EndoDiag pour l’endométriose) ou de télé­con­sul­ta­tions reservées aux femmes (Maven Clinic). Une grande diversité de produits, qui attire de plus en plus d’investissements. En 2022, les start-up de la femtech ont levé 1,16 milliard de dollars à l’échelle mondiale : un chiffre en aug­men­ta­tion de 300 % depuis 2016, d’après les esti­ma­tions de la pla­te­forme PitchBook. À noter cependant : cela ne repré­sente que 13 % du total des fonds levés par le secteur de la santé connectée dans le monde.

Ces start-up de la femtech sont confron­tées à divers freins dans leur déve­lop­pe­ment. D’abord, elles sont souvent dirigées par des femmes : 70 % des entre­prises du secteur ont au moins une cofon­da­trice, d’après des esti­ma­tions du cabinet McKinsey, un taux largement supérieur à la moyenne des start-up du numérique. Or, ces diri­geantes accèdent moins faci­le­ment aux capitaux que leurs confrères. En France, 88 % du montant total levé par des start-up en 2021 a été capté par des équipes 100 % mas­cu­lines. L’autre frein est tout sim­ple­ment lié au fait que le secteur se consacre à des sujets consi­dé­rés comme féminins, moins valorisés. Les entre­pre­neuses du secteur subissent d’ailleurs une forte pression pour justifier l’utilité de leur projet, et sont souvent poussées à prendre leur cas personnel comme illus­tra­tion. « Dans la femtech, il y a une certaine injonc­tion au sto­ry­tel­ling, peut-être davantage que dans d’autres secteurs du numérique », estime Jane Douat, direc­trice technique et cofon­da­trice d’Omena, une appli­ca­tion française dédiée à la ménopause. « On attend de toi que tu aies eu l’idée de ton produit à la suite d’une histoire très intime, parfois dra­ma­tique. Personne ne demande au fondateur d’une appli­ca­tion de comp­ta­bi­li­té de raconter son accou­che­ment difficile ! »

Améliorer les connaissances sur la santé des femmes

Beaucoup d’entrepreneuses de la femtech reven­diquent quelque chose de rare dans le milieu des start-up : un certain enga­ge­ment politique. Il ne s’agit pas seulement de résoudre des problèmes indi­vi­duels, mais de dénoncer les man­que­ments d’un système. « La par­ti­cu­la­ri­té de la femtech est qu’elle se trouve au croi­se­ment de plusieurs sujets sensibles : l’innovation, la médecine et la trans­for­ma­tion sociétale », remarque Juliette Mauro, fon­da­trice de My S Life, une pla­te­forme d’information et d’échanges sur la santé gyné­co­lo­gique et sexuelle. « On essaie souvent de ramener ces start-up sur des thé­ma­tiques dites de femmes, de quotidien ou de consom­ma­tion, alors qu’on parle de projets qui réflé­chissent à la démarche patiente-médecin, avec un impact potentiel sur la société et la santé publique. » À la fin de 2022, cette entre­pre­neuse a cofondé l’association Femtech France avec deux autres consœurs, Christel Bony et Delphine Moulu.

Leur but : fédérer les entre­prises fran­çaises du secteur (il en existait 81 fin 2022) pour les rendre plus visibles et faciliter les liens avec d’autres acteur·ices, comme des professionnel·les de santé (médecins, mutuelles), des labo­ra­toires ou encore l’industrie. Car pour elles, l’enjeu principal de la femtech est de faire avancer les connais­sances en matière de santé des femmes, et ainsi d’améliorer la prise en charge sur le long terme. « On a besoin de faire pro­gres­ser la recherche, et ces entre­prises peuvent y aider avec les données qu’elles col­lectent », explique Delphine Moulu. Les par­te­na­riats avec des uni­ver­si­tés ou des labo­ra­toires de recherche sont ainsi fréquents dans la femtech.

Apple, qui a fina­le­ment ajouté une option de suivi des règles sur son appli­ca­tion de santé, travaille depuis plusieurs années avec l’université de Harvard, aux États-Unis, et a déjà contribué à des travaux uni­ver­si­taires sur les douleurs des règles, le syndrome des ovaires poly­kys­tiques ou l’endométriose. Mais ces col­la­bo­ra­tions peuvent aussi se faire avec des entre­prises plus inat­ten­dues. Par exemple, en 2021, L’Oréal a annoncé s’associer à Clue pour « enrichir la connais­sance scien­ti­fique des effets hormonaux sur la santé de la peau ».

Au cœur de l’intime

Dans la femtech comme dans le reste des indus­tries numé­riques, la richesse des firmes repose sur l’accumulation d’informations concer­nant les inter­nautes et, très souvent, leur exploi­ta­tion à des fins publi­ci­taires. Néanmoins, le sujet est par­ti­cu­liè­re­ment sensible pour la femtech, car son activité touche à l’intime. En 2019, l’organisation anglaise Privacy International épinglait les pratiques de six appli­ca­tions de suivi des règles qui par­ta­geaient avec Facebook des données plus ou moins sensibles (selon les cas), via un outil publi­ci­taire proposé par le réseau social. En 2020, l’entreprise à l’origine de l’application Glow a accepté de verser 250 000 dollars à l’État de Californie après la décou­verte de plusieurs failles de sécurité. En 2021, la Federal Trade Commission (l’agence fédérale amé­ri­caine chargée de défendre les droits des consom­ma­teurs et des consom­ma­trices) a forcé l’outil Flo à clarifier auprès de son audience le type d’informations col­lec­tées et de quelle manière elles pouvaient être exploi­tées par des entre­prises tierces, notamment Google et Facebook. Enfin, en 2022, le site américain Vice révélait qu’un site spé­cia­li­sé dans la revente de données proposait une base per­met­tant d’identifier des personnes ayant télé­char­gé des appli­ca­tions de suivi des règles. La situation est complexe. Les pratiques des entre­prises diffèrent gran­de­ment en fonction des services proposés, de leur modèle éco­no­mique, de leur clientèle (professionnel·les de santé ou grand public), de leur méthode pour ano­ny­mi­ser les données ou encore de la manière dont celles-ci sont stockées.


13 %
des fonds levés dans le secteur de la santé connectée en 2022 le sont par des start-up de la femtech.


Leurs obli­ga­tions ne sont d’ailleurs pas les mêmes aux États-Unis et en France où, depuis 2018, c’est le Règlement européen sur la pro­tec­tion des données per­son­nelles (RGPD) qui fait loi. Ce texte est censé garantir le consen­te­ment éclairé des inter­nautes, qui ont le droit de réclamer des infor­ma­tions sur l’exploitation de leurs données per­son­nelles ainsi que leur sup­pres­sion. Le texte prévoit aussi un cadre spé­ci­fique pour les données de santé, définies comme « celles relatives à la santé physique ou mentale, passée, présente ou future ». Elles doivent faire l’objet d’un héber­ge­ment sécurisé par­ti­cu­lier. Néanmoins, des zones de flou per­sistent. D’après la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), une infor­ma­tion « à partir de laquelle aucune consé­quence ne peut être tirée [sur] l’état de santé de la personne concernée » n’est pas une donnée de santé. Par exemple, une appli­ca­tion qui per­met­trait de collecter un nombre de pas jour­na­lier, en dehors d’un contexte de suivi médical, n’entre a priori pas dans ce cadre encore plus protecteur.

Menaces pour la vie privée

Ce débat sur la pro­tec­tion des données a été relancé durant l’été 2022, après la violente res­tric­tion du droit à l’avortement aux États-Unis. Des personnes utilisant ces appli­ca­tions de suivi des règles se sont inquié­tées de la sur­veillance numérique dont elles pour­raient faire l’objet. Mais le problème dépasse largement les entre­prises de la femtech : ce sont toutes nos traces numé­riques qui sont poten­tiel­le­ment traquées – recherches sur Google, e‑mails, dis­cus­sions via des appli­ca­tions de mes­sa­ge­rie, publi­ca­tions sur des réseaux sociaux, etc. Il existe déjà des cas, dans le système judi­ciaire américain, où des femmes ont été condam­nées pour des avor­te­ments illégaux à cause de ces banales activités en ligne.

« Je pense sin­cè­re­ment qu’on peut déve­lop­per des tech­no­lo­gies plus éthiques. Même en se faisant de l’argent dessus ! La clé, c’est la trans­pa­rence », explique Marie Kochsiek. Cette socio­logue et déve­lop­peuse allemande est à l’origine, avec deux amies, de Drip, une appli­ca­tion de suivi des règles d’un genre un peu par­ti­cu­lier. Elle est open source (c’est-à-dire que n’importe qui peut accéder à son code pour vérifier son fonc­tion­ne­ment ou suggérer des modi­fi­ca­tions), et stocke les données des inter­nautes uni­que­ment sur leur smart­phone. Personne d’autre n’y a accès. Gratuite et non com­mer­ciale, elle est financée exclu­si­ve­ment grâce à des bourses du gou­ver­ne­ment allemand et de la fondation Mozilla (organisme à but non lucratif, notamment connu pour déve­lop­per le navi­ga­teur web Firefox). Drip reven­di­quait plus de 38 000 télé­char­ge­ments en avril 2023, un peu moins d’un an après sa mise à dis­po­si­tion sur les magasins d’applications tra­di­tion­nels. La majorité de ses utilisateur·ices sur iPhone habite aux États-Unis. « Quand on a commencé notre projet, c’était parfois difficile de convaincre les autres de son intérêt. Au final, je pense que tout le monde a compris en 2022 », se souvient la déve­lop­peuse. « D’ailleurs, après ce qui s’est passé aux États-Unis, plusieurs appli­ca­tions ont proposé des options pour ano­ny­mi­ser les données ou les stocker de manière plus sécurisée. Mais si ces options ne sont pas enclen­chées par défaut, à quoi ça sert ? C’est juste un chan­ge­ment cos­mé­tique pour donner bonne conscience à ces entreprises. »

D’autant que la non-prise en compte des enjeux de vie privée n’est pas le seul reproche fait à la femtech. On remet en question la fiabilité de leurs infor­ma­tions et pré­dic­tions ; leurs discours et leur marketing qui ren­forcent les normes de genre ; leur essen­tia­li­sa­tion du corps féminin autour de ses fonctions repro­duc­tives ; leur uti­li­sa­tion par des mutuelles ou des entre­prises pour sur­veiller les désirs de grossesse de leurs employé·es ; leur idéologie politique parfois douteuse. À la fin de 2022, une longue enquête du site américain Business Insider révélait ainsi la popu­la­ri­té crois­sante du mouvement nataliste dans la Silicon Valley, qui souhaite « réin­ven­ter la repro­duc­tion » avec des entre­prises proposant des aides à la fertilité, des utérus arti­fi­ciels ou des tests géné­tiques sur les embryons, acces­sibles seulement aux plus fortuné·es.

Répondre aux besoins

Faut-il condamner toute la femtech pour autant ? L’approche de Drip, ainsi que celle d’autres projets non com­mer­ciaux simi­laires (Euki, Periodical), est plutôt d’œuvrer à une réap­pro­pria­tion de ces tech­no­lo­gies. Si des femmes utilisent des appli­ca­tions ou d’autres services connectés dans leur parcours santé, il faut leur proposer de meilleurs outils, plutôt que leur reprocher leurs besoins. Car derrière le succès de la femtech se cachent en fait des usages riches et divers : des femmes qui utilisent ces appli­ca­tions comme filet de sécurité en plus d’une contra­cep­tion classique, des malades chro­niques qui sou­haitent enre­gis­trer leurs douleurs, des adolescent·es qui n’ont pas forcément accès à des infor­ma­tions sur les règles et/ou la sexualité dans leur famille, des personnes déçues de leur relation avec leur médecin, etc.


250 000 dollars
C’est la somme versée à l’État de Californie en 2020 par l’entreprise qui a créé Glow, une appli­ca­tion de suivi menstruel qui pré­sen­tait plusieurs failles de sécurité.


« Ce phénomène nous inter­pelle, car il révèle un man­que­ment dans la prise en charge publique de beaucoup d’aspects de la santé des femmes. En consé­quence, on assiste à un détour­ne­ment de leurs démarches vers des entre­prises privées », explique Catherine Vidal, neu­ro­bio­lo­giste et cores­pon­sable du groupe de travail Genre et recherche en santé, du comité d’éthique de l’Inserm. Dans ce cadre, elle a mené début 2023 une série d’auditions sur la femtech, après avoir travaillé sur la mens­tru­tech en 2022 : « Bien sûr, cela soulève de nombreux problèmes éthiques. Mais cela démontre aussi un besoin de fournir des espaces et des pla­te­formes de qualité aux femmes et à leurs reven­di­ca­tions de santé. »

Lucie Ronfaut est jour­na­liste indé­pen­dante, spé­cia­li­sée dans les nouvelles tech­no­lo­gies et la culture web. Elle est l’autrice de la news­let­ter heb­do­ma­daire #Règle30, qui traite du numérique avec un point de vue inclusif et féministe.

 

Maëlle Réat a illustré cet article. Illustratrice de bandes dessinées et autrice, elle a publié en 2022 Comme une grande (Virages graphiques).

 


(1) L’arrêt dit Roe vs Wade est une dis­po­si­tion consti­tu­tion­nelle datant de 1973 et garan­tis­sant le droit à l’avortement dans tout le pays. Son abro­ga­tion par la Cour suprême des États-Unis permet aux États d’interdire l’avortement.

(2) Le syndrome des ovaires poly­kys­tiques, fréquent, est dû à un dérè­gle­ment hormonal.

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