Mules Guyanaises, les oubliées de la justice

Chaque vol reliant Cayenne à Paris compte une vingtaine de personnes trans­por­tant de la cocaïne. Une forme de délin­quance qui touche par­ti­cu­liè­re­ment les femmes guya­naises précaires issues des minorités. Surnommées « mules », elles sont jugées en France hexa­go­nale, loin de leurs enfants, écopent de peines stan­dar­di­sées et rem­plissent les maisons d’arrêt pour femmes proches des aéroports franciliens.
Publié le 17 janvier 2023
illustration Anna Resmini La Déferlante 9 - Enquête Mules Guyanaises, les oubliées de la justice
Anna Resmini

Avant d’entrer dans la chambre, les visiteur·euses doivent retirer leurs chaus­sures. Dans ce centre d’hébergement du xixe arron­dis­se­ment de Paris, Laura (le prénom a été modifié) a soigné la déco­ra­tion et optimisé l’espace de 12 mètres carrés dont elle dispose.

À 48 ans, elle est en libé­ra­tion condi­tion­nelle et placée sous contrôle judi­ciaire. Elle vit ici depuis un an et demi et s’y trouve bien mieux lotie que dans les centres péni­ten­tiaires de Fresnes (Val-de-Marne) et Joux-la-Ville (Yonne) où elle était pré­cé­dem­ment. En 2018, elle a été reconnue coupable « d’importation, transport, détention et acqui­si­tion de cocaïne ». Le procureur de Créteil avait requis huit ans de prison ferme, elle a été condamnée à quatre. Une peine qu’elle purge loin de ses enfants, restés en Guyane.

Au nom des « femmes comme elles », tombées aux mains des mêmes tra­fi­quants, Laura raconte son parcours. Elle est née à Paramaribo, la capitale du Suriname. Son père était agri­cul­teur. Sa mère faisait bouillir la marmite. Elle a 18 ans lorsque, par amour, elle traverse le fleuve Maroni marquant la frontière avec la Guyane française (voir la carte page 129). Les années passent, les hommes aussi, violents pour certains. Les enfants naissent les uns après les autres, deux filles, deux fils. Les pères encaissent les aides de l’État tandis que Laura cultive son lopin de terre, vend des légumes le long de la nationale à Cayenne, fabrique sa mai­son­nette en agglo. Pilier de sa famille, comme beaucoup de femmes de sa com­mu­nau­té – les Bushinengués, descendant·es d’esclaves –, elle veut rester positive. « Mais en 2015, tout s’est écroulé » : sa petite dernière, Rosalinda, est tuée par une voiture. Pendant qu’elle s’enfonce dans la dépres­sion, le père détale. C’est alors qu’un homme lui parle du transport de cocaïne : « Un trajet et tu mets ta famille à l’abri. »
De Cayenne, elle prend la route jusqu’à Saint-Laurent-du-Maroni, traverse le fleuve, reprend la route jusqu’à un village près de Paramaribo. Elle est reçue par un « obiaman », un homme médecine, qui pendant une semaine lui fait faire des ablutions tra­di­tion­nelles censées la protéger des contrôles douaniers. Des soins payés par le cartel. De retour à Cayenne, on lui scotche de petits sachets de drogue sur le corps. Avant de prendre l’avion pour la première fois de sa vie, elle négocie de pouvoir déposer 60 euros à sa fille aînée, qui ne se doute de rien.

Malgré la méfiance des douaniers à l’aéroport de Cayenne, qui ins­pectent ses bagages de fond en comble, c’est à Orly qu’une palpation révèle le pot aux roses. Puis, « tout est allé très vite » : des douanes de l’aéroport, Laura est déférée à l’hôpital pour un examen radio­lo­gique, puis au tribunal de Créteil (Val-de-Marne). « Je n’ai vu mon avocate que quelques minutes, je n’ai pas eu le temps de tout dire. » Elle se souvient des mots cinglants du juge en com­pa­ru­tion immédiate : « Vous n’avez pas pensé à vos enfants. » « Quand je me suis retrouvée en cellule, la première chose que j’ai faite, c’était de leur demander pardon », se remémore-t-elle avec émotion. La suite est une belle leçon de rési­lience. Pendant son incar­cé­ra­tion, Laura aiguise son français, notamment grâce à ses codé­te­nues et ses gar­diennes. Elle est encore en prison lorsqu’elle trouve un emploi et obtient l’autorisation de parler à ses enfants, et enfin celle de terminer sa peine au Centre d’hébergement et de réin­ser­tion sociale (CHRS) parisien où nous la ren­con­trons, fière et prête à imaginer des jours meilleurs.

Un « dernier recours »  plus par nécessité que par choix

Entre 2005 et 2010, les Pays-Bas ont tenté de fermer pro­gres­si­ve­ment la route de la poudre blanche du Suriname, pla­te­forme mondiale du trafic de cocaïne. Depuis, les cartels se sont tournés vers la Guyane française. Selon les services des douanes, sur chaque vol de Cayenne à Orly, entre vingt et trente passager·es sont des « mules » trans­por­tant de la cocaïne. Une tâche dont les tra­fi­quants chargent volon­tiers les femmes. Ne repré­sen­tant que 3,8 % de la popu­la­tion carcérale globale, les femmes sont sta­tis­ti­que­ment beaucoup moins sujettes à la cri­mi­na­li­té que les hommes. La maison d’arrêt des femmes de Fresnes, où sont enfermées en moyenne 150 détenues, est occupée à plus de 60 % par des trans­por­teuses de drogue. Même chose dans les centres d’hébergement, tels que celui du xixe arron­dis­se­ment de Paris. La direc­trice, Valérie Caulliez, reçoit des femmes venues de Guyane, comme Laura, et condam­nées pour les mêmes faits. Ses pen­sion­naires subissent selon elle la mani­pu­la­tion de cartels à l’organisation bien huilée et très informés des poli­tiques doua­nières. « Au départ ils avaient pris de jeunes hommes vul­né­rables, puis des femmes enceintes… Ils touchent aux popu­la­tions qui n’ont pas grand-chose à attendre de la société et de l’État, et profitent d’une situation éco­no­mique proche du désert. »

Chargé de mener des entre­tiens auprès de personnes incar­cé­rées pour trafic de stu­pé­fiants, le SPIP (1) du Val-de-Marne relève que « les moti­va­tions avancées sont celles des recours à des alter­na­tives leur per­met­tant de subvenir à leurs propres besoins fon­da­men­taux et/ou à ceux de leur famille. En effet, elles font géné­ra­le­ment état de dettes (amendes, créances…) qu’elles n’arrivent pas à honorer. Ces condi­tions de vie très précaires sont ren­for­cées par d’autres facteurs fra­gi­li­sant l’équilibre éco­no­mique des familles (chômage, inva­li­di­té, handicap, naissance, décès…). Cet acte est souvent vécu comme un “dernier recours” plus par nécessité que par choix. »

Pourtant, cette stratégie du « dernier recours » est sanc­tion­née par des peines d’une grande sévérité, qui, selon les avocat·es des accusées, ne tiennent pas compte de la situation socio-économique de la Guyane. Beaucoup rap­portent leur sentiment d’impuissance lors des com­pa­ru­tions immé­diates à la 12e chambre du tribunal de Créteil : une impres­sion que les peines sont toujours les mêmes, quelles que soient les cir­cons­tances. En 2021, Me Laura Témin a gagné le concours des plai­doi­ries pour les droits humains du mémorial de Caen en alertant sur cette situation. L’avocate a été choquée par la réponse judi­ciaire apportée à son premier dossier, alors qu’elle était commise d’office à Créteil. La date est restée gravée : 18 septembre 2019. Sa cliente, mère de deux enfants de 7 et 8 ans, assis­tante comptable, s’occupant de sa mère atteinte d’un cancer, a trans­por­té depuis la Guyane un kilo de cocaïne. Sous le coup d’un avis d’expulsion de son logement, elle avait accepté les 4 000 euros proposés par un tra­fi­quant. « Elle cherchait du travail depuis des mois. Cette somme, elle l’a consi­dé­rée comme une bouée de sauvetage », rapporte l’avocate. À l’audience, Laura Témin a fourni aux juges des documents pour appuyer sa sol­li­ci­ta­tion d’un amé­na­ge­ment de peine : une adresse fixe à Cayenne et la preuve d’un travail. Mais après quinze minutes d’audience, la condam­na­tion est tombée : un an de prison ferme, à purger à Fresnes. « Il existe un système de gradation des peines, alors pourquoi n’a‑t-elle pas bénéficié, comme c’est le cas en principe pour les pri­mo­dé­lin­quants, d’une peine de sursis ou d’un amé­na­ge­ment de peine, tel que le bracelet élec­tro­nique ou la semi-liberté ? », s’interroge l’avocate. Bien que le code de procédure pénale oblige en principe les magistrat·es à prendre en compte les éléments de la per­son­na­li­té des prévenu·es pour statuer, des avocat·es dénoncent un système sou­ter­rain « for­fai­taire » mis en place au tribunal de Créteil : un kilo trans­por­té = un an ferme. Or, « les peines for­fai­taires ne reflètent pas la dif­fé­rence entre celles qui ont été forcées, celles qui ont agi par désespoir, et d’autres qui auraient des inten­tions cri­mi­nelles », déplore Me Témin.


« Au tribunal, Elles font l’objet de repré­sen­ta­tions misogynes et sont condam­nées en tant que “mules”, mais aussi pour avoir failli dans leur rôle de mère. »

Manon Réguier-Petit Sociologue


Privées du « droit au respect de la vie privée et familiale »

L’avocat Gabriel Old garde, quant à lui, en travers de la gorge le sort d’une trans­por­teuse qu’il a défendue : une femme de 20 ans, née à Saint-Laurent-du-Maroni, mère de trois enfants. C’était en janvier 2021, toujours au tribunal de Créteil. Elle avait été arrêtée une première fois en 2018 à Orly avec 8 grammes de cocaïne. Elle expli­quait devoir rem­bour­ser une dette de 700 euros. Interpellée à nouveau en 2020 avec 860 grammes de cocaïne avalés sous forme d’ovules, sa dette s’élevait alors à 7 000 euros. « Ils ont menacé de me tuer. C’est par peur pour ma vie et celle de mes enfants que j’ai pris cette décision. […] Je ne recom­men­ce­rai pas », relate la prévenue dans le compte rendu d’audience (2). Dénonçant un « système mafieux », Me Old avait fait valoir l’intérêt d’une peine amé­na­geable de cinq mois ferme, en pro­dui­sant une lettre du compagnon de sa cliente s’engageant à ramener les enfants auprès d’elle et une attes­ta­tion d’hébergement en métropole. Le tribunal en a décidé autrement : trois ans ferme. « Ça fait partie des audiences qui me restent en travers de la gorge », résume l’avocat, qui n’a pas fait appel pour éviter une peine encore plus lourde à sa cliente.
Laura Témin suppose qu’avec ces condam­na­tions, les juges se donnent pour mission de « dissuader les poten­tiels trans­por­teurs et de lutter effi­ca­ce­ment contre ce fléau ». Mais selon elle, c’est au gou­ver­ne­ment, et non aux juges, de se soucier d’être efficace (3). L’avocate voit également dans l’emprisonnement de ces femmes à 7 000 kilo­mètres de chez elles une violation des droits humains et du « droit au respect de la vie privée et familiale ». « Les enfants se retrouvent sans mère et sans parloir, rappelle-t-elle. Il y a une rupture absolue de lien entre les familles. Et l’enfer ne s’arrête pas à Fresnes : quand elles rentrent, elles doivent payer une dette aux tra­fi­quants. »


Bien que le code de procédure pénale oblige en principe les magistrat·es à prendre en compte les éléments de per­son­na­li­té des prévenu·es pour statuer, des avocat·es dénoncent un système sou­ter­rain « for­fai­taire » mis en place au tribunal de Créteil : un kilo trans­por­té = un an ferme.


Femmes, mères, guyanaises : la triple peine

En Guyane, depuis son bureau d’où il nous parle en visio, Samuel Finielz, procureur de la République de Cayenne, décrit une politique pénale dif­fé­rente de celle de Créteil. La stratégie répres­sive a changé autour de 2017–2018 : en dessous de 2 kilos de drogue trans­por­tés, les peines de prison ferme sont devenues de moins en moins fré­quentes, au profit de la com­pa­ru­tion sur recon­nais­sance préalable de culpa­bi­li­té (CRPC), le plaider-coupable français. Une « procédure sim­pli­fiée » est favorisée en alter­na­tive aux pour­suites pour « éviter toute embo­li­sa­tion de la chaîne judi­ciaire ». Mais la démarche répond aussi à une pro­blé­ma­tique sociale, selon le procureur : « Les femmes que je vois – de 20 à 30 % des 500 personnes arrêtées chaque année pour transport de cocaïne entre la Guyane et la métropole – sont en situation de précarité. Elles ont des enfants qui ne sont pas toujours reconnus par les pères… Face à des tra­fi­quants che­vron­nés, elles peuvent se laisser convaincre assez faci­le­ment de trans­por­ter de la cocaïne. » Malgré nos demandes répétées, il a été impos­sible d’interroger le parquet de Créteil sur la mise en place d’un dis­po­si­tif similaire.

La socio­logue Manon Réguier-Petit a travaillé sur le terrain pendant de longs mois. Au téléphone, elle confirme que les femmes guya­naises « cumulent » les dif­fi­cul­tés : loin d’être une cir­cons­tance appelant à la clémence, leur statut de mère est, aux yeux des juges de la France hexa­go­nale, trop souvent perçu comme une cir­cons­tance aggra­vante. « Au tribunal, elles font l’objet de repré­sen­ta­tions misogynes et sont condam­nées en tant que “mules”, mais aussi pour avoir failli dans leur rôle de mère en “mettant en danger des enfants” pendant le transport ou en faisant peser sur eux le risque de placement. Ce jugement-là n’est jamais porté sur les hommes ».

Quand elle a foulé le sol de Guyane en 2017, la cher­cheuse était envoyée par l’Injep, l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, pour effectuer une éva­lua­tion d’un dis­po­si­tif de pré­ven­tion en milieu scolaire à des­ti­na­tion des jeunes de l’Ouest guyanais « tenté·es par ce phénomène ». « Il y a dans la façon d’aborder la situation dite “des mules”, beaucoup de mauvaises repré­sen­ta­tions, constate-t-elle. Le discours dominant parmi les acteurs et actrices institutionnel·les, y compris la justice, c’est qu’il s’agit d’un phénomène touchant des personnes faibles psy­cho­lo­gi­que­ment, attirées par l’argent facile, qui veulent acheter des scooters ou des lunettes. Or rien n’est facile, dans cet argent. » En lieu et place d’une éva­lua­tion du dis­po­si­tif, Manon Réguier-Petit a fina­le­ment coécrit en 2018 un rapport intitulé « Le défi de la pré­ven­tion du phénomène des mules en Guyane ».

La socio­logue a mis le nez dans ce qu’elle appelle une « économie hostile pour les femmes », en par­ti­cu­lier les femmes touchées par de très profondes inéga­li­tés eth­no­ra­ciales propres au ter­ri­toire de la Guyane française. « Si on cari­ca­ture, la société est pyra­mi­dale. Il y a les Blanc·hes, les métropolitain·es, les créoles, les Amérindien·nes et les Bushinengué·es. À Fresnes, on trouve une majorité de femmes bushi­nen­guées parmi les trans­por­teuses incar­cé­rées, parce qu’elles sont davantage can­di­dates que les autres, car davantage pré­ca­ri­sées, et dis­cri­mi­nées pour leur couleur de peau. » La socio­logue insiste sur le terme « candidate » et non pas « cible » car elle a vite compris, une fois sur place et en l’entendant de la bouche des lycéennes, que le transport de cocaïne est la seule issue vécue comme « res­pec­table » pour ces femmes. Les marchés du travail légal et informel étant saturés, ne reste que l’illégalité : la cocaïne ou la pros­ti­tu­tion. « Chez les Bushinengués, il n’y a que peu ou pas d’accès à la contra­cep­tion et une forte pro­por­tion de mono­pa­ren­ta­li­té. La norme, c’est que la mère élève ses enfants, sans demander de pension ali­men­taire. Ces femmes ne sont pas jugées socia­le­ment si elles font des allers-retours, alors que celles qui se pros­ti­tuent ren­contrent l’exclusion ». Manon Réguier-Petit a en outre constaté que les inter­mé­diaires des cartels ne sont pas des hommes lour­de­ment armés, mais des mères, des oncles, des amis de la famille. Elle s’est donc trouvée dans une posture délicate : « Aller dans les lycées en tant que Blanche, en disant sim­ple­ment aux lycéen·nes de ne pas faire de trafic de cocaïne, c’était être en plein décalage. »

C’est ce décalage qui, selon elle, rend la fermeté de la justice et sa politique du chiffre d’autant plus condam­nables. « Il n’y a pas de moyens alloués pour prévenir le passage à l’acte ; ils ne sont consacrés qu’à la répres­sion. » Un constat que partage Valérie Caulliez, la direc­trice du centre d’hébergement parisien de Laura, pour qui on ne peut pas com­prendre la pro­blé­ma­tique des personnes trans­por­teuses sans aller en Guyane. « S’il n’y a pas de volonté politique, si l’on ne développe pas de pers­pec­tives éco­no­miques pour les jeunes et si aucun travail n’est fait avec le Suriname, vous aurez beau sen­si­bi­li­ser les familles, ce sera peine perdue », affirme-t-elle.

Avec les économies qu’elle a réunies, Laura s’est offert un fer à repasser pour que son uniforme de travail soit toujours impec­cable. Elle fait des ménages tout en préparant un CAP de cuisine. Quand elle se prend à rêver, elle s’imagine cheffe dans un res­tau­rant. Sur le pas de la porte du foyer, c’est le feu de l’indépendance qui semble l’habiter : « J’ai appris que je n’ai plus besoin des hommes et de leur argent. Je suis bien toute seule. Mon nouveau mari, c’est mon travail. » •

1. Les SPIP, Services péni­ten­tiaires d’insertion et de probation, ont pour mission prin­ci­pale la pré­ven­tion de la récidive. Ils assurent un accom­pa­gne­ment  per­son­na­li­sé des personnes privées de liberté.

2. Compte-rendu d’audience du site Actu-Juridique.

3. Sollicité, le ministère de la Justice n’a pas donné suite à notre demande d’entretien

La Guyane, l’un des dépar­te­ments français les plus pauvres

Le PIB par habitant·e de la Guyane est inférieur de moitié à celui de la France hexa­go­nale, avec un taux de pauvreté de 51 % d’après l’Insee. 43 % des jeunes Guyanais·es ne sont ni en emploi ni en formation. Le trafic par voie aérienne entre la Guyane et Paris repré­sente entre 15 et 20 % des entrées de cocaïne sur le ter­ri­toire hexagonal selon un rapport séna­to­rial de 2020. Ancienne colonie, la Guyane a été un lieu de dépor­ta­tion pour les condamnés aux travaux forcés de 1852 à 1946. Aujourd’hui dépar­te­ment français, elle est située sur le continent sud-américain, à l’est du Suriname et au nord du Brésil.

 

Baiser : pour une sexualité qui libère

Retrouvez cet article dans la revue papier La Déferlante n°9 Baiser (février 2023)

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