Dans le sillage des affaires Coquerel, Bouhafs, Quatennens et Bayou – quatre figures de la gauche accusées de comportements sexistes ou de violences sexuelles (lire notre enquête « Au cœur des cellules d’enquête sur les violences sexuelles dans les partis de gauche ») –, une conviction bien française ne cesse de refaire surface : il serait très important que les hommes politiques (parce qu’il s’agit toujours d’hommes) puissent avoir une vie privée. Beaucoup de gens voient en effet dans la double vie de Mitterrand, dans les infidélités notoires de Chirac ou les heures que Dominique Strauss- Kahn passait chaque jour hors de Bercy lorsqu’il était ministre de Jospin, une source de fierté nationale : nous, au moins, nous ne succombons pas au supposé puritanisme américain et à son obsession de la transparence. Que François Hollande quitte l’Élysée en scooter la nuit pour voir sa maîtresse ne regarde que lui. Et il est tentant, en effet, de penser que le personnel politique devrait, comme tout le monde, avoir droit à une sphère privée.
« Citation en exergue extraite de l’article, de préférence quelque chose de particulièrement intéressant. »
Auteur autrice
Vous vous rencontrez toutes les deux pour la première fois sous les ors de la République, dans le cadre très solennel de l’Assemblée nationale. Un décor assez inattendu pour des transfuges de classe, des rebelles, des « grandes gueules »… Comment vous sentez-vous ici ?
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Corinne Masiero Je ne sais pas trop, mesdames. Je vais en parler à ma prochaine séance de psychanalyse… En fait, je n’étais jamais entrée dans l’Assemblée nationale. J’ai souvent manifesté devant, notamment avec les InterLuttant·es¹, un collectif qui organise des tas d’actions, des occupations… Mais c’est très étrange : Rachel, ton élection a changé quelque chose. Pour la première fois, je me suis dit : « Putain, est-ce qu’il ne faudrait pas que je m’investisse aussi dans ce que j’appelle la “politique politicienne” ? » Môme, je me suis impliquée dans un parti d’extrême gauche et les deals entre opposants politiques m’ont rapidement dégoûtée. Un gars de ce parti m’avait dit : « Si tu veux faire de la politique, il faut apprendre à te salir les mains. » Ah bon ? « Bah tiens, voilà mon badge, salut, je me casse. » Cet engagement-là, c’était faire trop de concessions par rapport aux valeurs qui sont les miennes.
Une corrosion à bas bruit de « l’ordre public »
Ici un sous-intertitre
Le raisonnement, hérité de la pensée libérale, est généralement le suivant : il faut protéger l’individu des interventions liberticides de l’État et laisser, autant que possible, les gens mener leur vie comme ils l’entendent. Un tel raisonnement est loin d’être toujours nuisible : c’est celui-là même qui a permis, par exemple, la dépénalisation de l’homosexualité aux États-Unis avec l’arrêt Lawrence versus Texas rendu par la Cour suprême en 2003. En reconnaissant à tous les individus un droit à la vie privée, on leur reconnaît le droit d’avoir des pratiques homosexuelles. Dans l’Union européenne, on a, sur la même base, reconnu théoriquement.
Ici un encadré et son titre
Le raisonnement, hérité de la pensée libérale, est généralement le suivant : il faut protéger l’individu des interventions liberticides de l’État et laisser, autant que possible, les gens mener leur vie comme ils l’entendent. Un tel raisonnement est loin d’être toujours nuisible : c’est celui-là même qui a permis, par exemple, la dépénalisation de l’homosexualité aux États-Unis avec l’arrêt Lawrence versus Texas rendu par la Cour suprême en 2003. En reconnaissant à tous les individus un droit à la vie privée, on leur reconnaît le droit d’avoir des pratiques homosexuelles. Dans l’Union européenne, on a, sur la même base, reconnu théoriquement
Ici un sous-intertitre
Le raisonnement, hérité de la pensée libérale, est généralement le suivant : il faut protéger l’individu des interventions liberticides de l’État et laisser, autant que possible, les gens mener leur vie comme ils l’entendent. Un tel raisonnement est loin d’être toujours nuisible : c’est celui-là même qui a permis, par exemple, la dépénalisation de l’homosexualité aux États-Unis avec l’arrêt Lawrence versus Texas rendu par la Cour suprême en 2003. En reconnaissant à tous les individus un droit à la vie privée, on leur reconnaît le droit d’avoir des pratiques homosexuelles. Dans l’Union européenne, on a, sur la même base, reconnu théoriquement.