Carolyn Merchant La nature a‑t-elle un genre ?

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Dans La Mort de la nature, texte fon­da­teur de la pen­sée éco­fé­mi­niste publié en 1980, Carolyn Merchant déve­loppe une ana­lyse puis­sante de la manière dont les liens entre les femmes et la nature sont per­çus à la Renaissance. Dans l’extrait que nous publions ici, elle montre notam­ment com­ment aux xvie et xviie siècles les socié­tés patriar­cales occi­den­tales ont jus­ti­fié, dans une même logique, l’exploitation du corps des femmes et celle de la Terre.

Écoféminisme : le mot a été inven­té par Françoise d’Eaubonne, dans un livre publié en 1974, Le Féminisme ou la mort. Vite oublié en France, le terme resur­git aux États-Unis dans les années 1980 pour dési­gner toute une série de mou­ve­ments ras­sem­blant des femmes autour de luttes éco­lo­gistes très diverses : marches anti­mi­li­ta­ristes et anti­nu­cléaires, com­mu­nau­tés agri­coles de femmes, mobi­li­sa­tions contre la pol­lu­tion… Ces enga­ge­ments dans des luttes éco­lo­giques se sont répan­dus un peu par­tout dans le monde, par­ti­cu­liè­re­ment dans les Suds (Inde, Afrique, Amérique du Sud…) où des femmes se sont mobi­li­sées contre la défo­res­ta­tion, contre l’extractivisme (exploi­ta­tion mas­sive et irrai­son­née des res­sources) et pour […]

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Retrouvez cet article dans la revue papier La Déferlante n°5, de mars 2021. La Déferlante est une revue trimestrielle indépendante consacrée aux féminismes et au genre. Tous les trois mois, en librairie et sur abonnement, elle raconte les luttes et les débats qui secouent notre société.