Carolina Bianchi : « Le théâtre est là pour déranger. »

Comment repré­sen­ter sur scène les trau­ma­tismes causés par les violences sexuelles ? Dans un spectacle remarqué au Festival d’Avignon en 2023, au cours duquel elle ingère du GHB, la per­for­meuse bré­si­lienne Carolina Bianchi tente de répondre à ce défi. Entretien avec une artiste qui n’hésite pas à mettre en jeu son intégrité physique pour bousculer son auditoire. 
Publié le 24 avril 2024
Quelques heures avant son spectacle, le 2 février 2024 à Strasbourg, Carolina Bianchi pose sur la scène, avec en décor de fond, une photo de Ciudad Juárez, au Mexique.
Quelques heures avant son spectacle, le 2 février 2024 à Strasbourg, Carolina Bianchi pose sur la scène, avec en décor de fond, une photo de Ciudad Juárez, au Mexique. Crédit : Lou-Anna Ralite

La première fois qu’on aperçoit Carolina Bianchi, elle pose, le visage fermé, devant ce qui sert de décor à sa pièce : une pho­to­gra­phie de Ciudad Juárez, ville située à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, au coucher du soleil. Dans cette « oasis d’horreur » – selon l’expression utilisée dans son roman 2666 par l’écrivain chilien Roberto Bolaño, dont Bianchi adore le travail – on retrouve chaque jour, depuis des années, des cadavres de femmes violentées

Une image qui fait écho à l’histoire de Carolina Bianchi. Originaire du Brésil, pays qui connaît l’un des plus forts taux de fémi­ni­cides au monde, elle a été victime d’un viol après avoir ingéré sans s’en rendre compte du GHB, dite « drogue du violeur (1) ».

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Elle a joué pendant vingt ans dans des lieux alter­na­tifs avant de marquer l’édition 2023 du Festival d’Avignon avec son spectacle A Noiva e o Boa Noite Cinderela (La Mariée et bonne nuit Cendrillon), première partie d’une trilogie dantesque sur les violences sexuelles nommée Cadela Força (La Force de la salope). Ce n’est pas une œuvre auto­bio­gra­phique, mais une tentative de s’approcher au plus près des origines du mal, avec la poésie comme seul bouclier. Sur scène, après s’être lancée dans une confé­rence savante sur la repré­sen­ta­tion du viol, Carolina Bianchi ingère du GHB, exposant dès lors aux yeux du public sa propre vulnérabilité.


« Je n’ai pas de souvenir de mon viol. Je cherche à poétiser ce vide. »

Carolina Bianchi


Nous la retrou­vons un dimanche matin de février dans une cafétéria d’hôtel aseptisée, après ses trois per­for­mances au Maillon à Strasbourg, premier théâtre en France à l’accueillir depuis Avignon. Fatiguée, la per­for­meuse nous demande en com­men­çant l’entretien ce que signifie en français « défer­lante ». C’est comme une vague qui se déchaîne et qui détruit tout, à commencer par l’ordre patriar­cal, lui explique-t-on. Elle sourit. La défi­ni­tion pourrait aussi bien décrire son travail artistique.

Sur scène, vous ingérez du GHB, une drogue surnommée non sans cynisme « Bonne nuit, Cendrillon » en brésilien. Savez-vous à chaque fois comment vous allez réagir ?

Non, c’est variable. Évidemment, je me suis beaucoup entraînée pour savoir à peu près de combien de temps je dispose avant de perdre connais­sance. Ce n’est pas un acte irres­pon­sable. Parfois je tombe plus tard que prévu, parfois plus tôt. Ça dépend.

Image du spectacle A Noiva e o Boa Noite Cinderela (La Mariée et bonne nuit Cendrillon), de Carolina Bianchi. Au Brésil, le GHB, que la performeuse ingère sur scène, est surnommé non sans cynisme « Bonne nuit, Cendrillon ». Christophe Raynaud de Lage

Image du spectacle A Noiva e o Boa Noite Cinderela (La Mariée et bonne nuit Cendrillon), de Carolina Bianchi. Crédit : Christophe Raynaud de Lage

Pourquoi vous mettre phy­si­que­ment en danger pour parler du viol ?

Je n’aurais pas pu faire autrement… Je prends le risque de vivre ce dont je parle. Je ne peux pas évoquer ces violences sans que ça ait des consé­quences sur moi.

Le public aussi est pris à partie. Vous lui expliquez que si la drogue ne fait pas effet, il devra écouter la suite des 500 pages de votre confé­rence, empilées devant vous…

Ce n’est jamais arrivé jusqu’à présent… Prendre cette drogue n’est pas au centre de mon propos, mais fait partie inté­grante de mes recherches. Je contex­tua­lise cet acte dans l’histoire de l’art. Je cherche à vérifier si on peut créer un langage théâtral capable d’évoquer les violences sexuelles. Comment créons-nous, y compris nous, les femmes, les condi­tions de parole et d’écoute des récits de viol ? Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de faire un spectacle où toutes les personnes violées se sen­ti­raient repré­sen­tées par moi, mais de voir comment on parle de ces violences, et de produire du langage capable de les aborder. Quand on est une artiste féministe, on nous caté­go­rise : on ferait du « théâtre féministe sur la question du fémi­ni­cide ou du viol ». Comme si notre histoire per­son­nelle éclipsait notre travail. Je ne veux pas qu’on me parle uni­que­ment de ma vie. Je veux qu’on me parle d’art. Je fais du théâtre, point. Je ne me retrouve pas dans le travail de certaines artistes fémi­nistes qui disent aider les autres à trouver des solutions. Tous ces discours qui se pensent impor­tants ou héroïques… Évidemment, ces pièces ont le droit d’exister. Je ne suis pas là pour dire ce qui peut ou ne peut pas être produit – même les pires spec­tacles faits par des hommes blancs européens ont le droit d’exister. Mais moi je suis là pour poser des questions, pas pour donner des réponses. La pers­pec­tive de mon spectacle, c’est la confusion.

Une lignée de performeuses féministes

« Au nom du père, du fils et de la sœur violée. » Ce vers de l’artiste gua­té­mal­tèque Regina José Galindo pourrait servir de devise à la lignée artis­tique de per­for­meuses que Carolina Bianchi convoque sur scène. Toutes utilisent leur corps comme force politique, se vio­len­tant pour mieux mettre en lumière la domi­na­tion masculine.
Ce type de per­for­mance voit le jour dans les années 1960 : longtemps mises à l’écart de la scène cultu­relle, de nom­breuses artistes femmes inves­tissent l’espace public par des actions directes violentes.
La célèbre per­for­meuse états-unienne et cubaine Ana Mendieta (1948–1985) était comme la plupart d’entre elles liée aux mou­ve­ments de libé­ra­tion des femmes, même si elle cri­ti­quait ce milieu majo­ri­tai­re­ment blanc. En 1973, après le viol d’une jeune femme sur son campus, elle invite quelques-uns de ses camarades dans sa chambre : ils la découvrent immobile et couverte de sang. En 1985, elle meurt après une chute depuis la fenêtre de son appar­te­ment new-yorkais, dans des condi­tions troubles. D’abord accusé du meurtre, son mari, le célèbre sculpteur Carl Andre, est fina­le­ment relaxé. Artistes et acti­vistes fémi­nistes se demandent aujourd’hui encore « ¿Dónde está Ana Mendieta? » (« Où est Ana Mendieta ? »)
La per­for­meuse gua­té­mal­tèque Regina José Galindo (née en 1974) ou la plas­ti­cienne cubaine Tania Bruguera (née en 1968) sont héri­tières de son œuvre. La première a inspiré à Carolina Bianchi son dis­po­si­tif d’ingestion de sédatif. Galindo s’est filmée, pendant une opération de recons­ti­tu­tion de son hymen.
À Cuba, Tania Bruguera poursuit également une œuvre politique. Pistolet chargé sur la tempe, risquant de mourir à chaque fois qu’elle actionne la détente, elle réalise des lectures interrogeant
la place de l’artiste dans la société.

Qu’entendez-vous par « confusion » ?

C’est d’abord l’effet provoqué par le GHB. Cette drogue suscite la confusion entre le passé et l’avenir. Comme l’écrit Virginie Despentes : le viol obsède (2), et la perte de mémoire amplifie cette obsession. La femme qui a subi un viol sous sédatif ne cesse de s’interroger. Est-ce que j’ai vraiment vécu ça ? Je mets cette confusion en parallèle avec la lecture qu’on fait d’une œuvre artis­tique avec toutes les dif­fé­rentes inter­pré­ta­tions que l’on peut avoir d’un texte. Le viol n’est pas un problème que l’on peut résoudre. Je ne cherche d’ailleurs pas la vérité. J’ai la sensation qu’elle entraîne avec elle une douleur insup­por­table, donc je préfère la fiction.

Vous rejetez des termes très présents dans le champ lexical féministe, comme « sorcière », « guérison » ou « sororité »…

Ces mots sont un déni de la violence. Je ne crois pas, par exemple, qu’on puisse guérir d’un viol. On le porte toute sa vie. Tous ces discours qui semblent dire qu’un jour ça ne fera plus partie de nous font preuve d’une posi­ti­vi­té toxique, et excluent les personnes qui n’arrivent pas à entre­prendre cet illusoire chemin vers la guérison. La violence ne vous quitte jamais. Il y a des périodes où on pense plus souvent qu’à d’autres à l’expérience du viol. C’est quelque chose qui se trans­forme. Et cette pièce trans­forme beaucoup de choses en moi. Mais c’est là… Ça reste là. Je ne crois pas que notre géné­ra­tion verra la fin de la culture du viol ou qu’on ne sera plus victimes de violences sexuelles dans un futur proche. Comme le suggère la phi­lo­sophe Elsa Dorlin (3), il faut apprendre à se défendre.

Mais comment fait-on pour vivre avec cette violence ?

C’est une grande question, et je n’ai pas la réponse. Chacun·e trouve ses stra­té­gies de survie. Dans Cadela Força, j’en esquisse certaines : l’amitié et l’art. Ce ne sont pas des solutions, mais des chemins qui per­mettent de continuer. En tout cas, qui me le per­mettent à moi.

Une fois que vous avez perdu connais­sance, votre texte, lui, continue à se dérouler sur l’écran de fond de scène. Même incons­ciente, vous continuez à parler. On songe à ce poème de la per­for­meuse gua­té­mal­tèque Regina José Galindo dans lequel elle énumère des sévices en répétant à chaque vers : « Personne ne me fait taire » et qui se clôt par : « La voix que j’ai / me vient d’ailleurs / d’un endroit plus profond. / Ils ne l’ont pas compris »…

Je n’ai pas de souvenir de mon viol. Je cherche à poétiser ce vide. Et si je continue à parler alors que je suis incons­ciente, c’est parce qu’il y a une dif­fé­rence entre mourir et dormir. Je ne suis plus vraiment là, mais il est possible que mes pensées, elles, le soient. Alors je les invente. Le théâtre me donne la pos­si­bi­li­té de recréer mon flux de conscience, une conscience qui ne s’est pas com­plè­te­ment perdue dans les limbes.

Une autre scène marquante est celle où, alors que vous êtes incons­ciente, on vous introduit une caméra dans le vagin. En voyant ces images de l’intérieur de votre corps, j’ai éprouvé une très grande tristesse. Même au plus proche de la peau, à l’endroit précis où la tragédie a eu lieu, il n’y a rien à interpréter…

Cette scène est aussi la plus tendre du spectacle. Le texte qui s’affiche sur ces images parle d’amitié, et l’amitié est pour moi ce qui permet de survivre. L’idée selon laquelle l’amour roman­tique peut nous protéger a quelque chose de patriar­cal. L’amitié, c’est différent, c’est beaucoup plus proche de l’amour véritable. Ce sont mes ami·es qui mani­pulent cette caméra et me disent : « Je suis là, mon amie. » On est là tous·tes ensemble.

Une per­for­meuse hante votre spectacle : Pippa Bacca, artiste italienne violée et tuée en 2008 alors qu’elle avait entrepris de traverser l’Europe en stop habillée en robe de mariée. Vous êtes critique de son geste, au point de dire que vous trouvez « sa fragilité blanche insup­por­table »…

J’admire Pippa Bacca, c’est un per­son­nage qui présente de grandes contra­dic­tions. Les grandes per­for­mances comme celle qu’elle a entre­prise avant sa mort sont le plus souvent réalisées par des hommes, à qui ces gestes artis­tiques valent respect et consi­dé­ra­tion. Comme Pippa Bacca, j’ai foi en la per­for­mance, mais je ne me retrouve pas dans son protocole, d’une extrême naïveté. Pour montrer sa foi en l’humanité, elle montait dans toute voiture s’arrêtant pour la prendre en stop, même si la tête du conduc­teur l’inquiétait. Pensait-elle que sa robe de mariée – une repré­sen­ta­tion du féminin dictée par le patriar­cat – la pro­té­ge­rait ? Qu’elle géné­re­rait une empathie par­ti­cu­lière chez les conduc­teurs ? On n’ose pas critiquer les mort·es, qui sont comme intou­chables. Moi, j’ai voulu garder Pippa Bacca vivante avec toutes ses fai­blesses. Elle n’est pas qu’une victime, c’est pour ça que je la critique, un peu comme si je parlais d’une amie.

Vous citez d’autres per­for­meuses telles que Regina José Galindo, Ana Mendieta ou Tania Bruguera (lire l’encadré précédent). Est-ce un moyen d’établir des liens de filiation ?

J’aime beaucoup le mot « filiation » parce que c’est comme si nous faisions partie d’une même famille. Pendant le spectacle, je ne fais pas que les citer pour les visi­bi­li­ser : je les invoque de manière poétique. Elles ne sont pas des ins­pi­ra­tions, mais des par­te­naires de création. Que la plupart viennent d’Amérique du Sud est très important pour moi : les violences faites aux femmes sont au fondement de ces sociétés, car le processus de colo­ni­sa­tion de ces ter­ri­toires s’est fondé sur le viol. C’est cette violence-là que ces per­for­meuses expriment à travers leurs corps.

Comme elles, vous n’épargnez pas votre public…

Le théâtre n’est pas là pour divertir mais pour déranger. Je ne cherche pas à exorciser quoi que ce soit, mais à recon­naître les démons. Mon spectacle est un exercice d’écoute d’histoires de viol. Il parle aussi de la violence que l’on porte tous·tes en nous, y compris les femmes qui ont subi des agressions.

Une fois qu’elle a perdu connaissance, Carolina Bianchi reste sur scène, exposant au public sa propre vulnérabilité. Derrière elle, le texte de sa conférence continue de défiler sur l’écran de fond de scène.

Une fois qu’elle a perdu connais­sance, Carolina Bianchi reste sur scène, exposant au public sa propre vul­né­ra­bi­li­té. Derrière elle, le texte de sa confé­rence continue de défiler sur l’écran de fond de scène. Crédit : Christophe Raynaud de Lage

« J’étais terrifiée à l’idée qu’en me mas­tur­bant, le visage de l’une de ces femmes assas­si­nées s’imposerait à moi et me ferait jouir. Quelques fois, en lisant un article sur une affaire de viol, j’ai lutté contre mon ima­gi­na­tion pour que la des­crip­tion ne m’excite pas », lit-on sur l’écran de fond de scène. Je n’avais jamais entendu une femme victime d’une agression parler comme vous de l’emprise terrible qu’exerce le viol sur ses désirs sexuels…

Le viol agit sur nos ima­gi­naires. N’importe qui se retrouve très tôt confronté·e à des repré­sen­ta­tions où une femme est prise de force. Mais ce n’est pas tout. Je cherche à montrer avec le plus d’honnêteté possible les consé­quences que les violences sexuelles ont sur les personnes qui les subissent. Et c’en est une. Lorsqu’on a été violé·e, la violence affecte la libido. Je ne vais pas le cacher. Je ne suis pas là pour poser un regard moral, mais au contraire pour lever des tabous, que même entre femmes on a du mal à aborder. Car ce sont toujours les mêmes qui gagnent à ce que nous restions silencieuses. •

Un spectacle polémique ?

« Un spectacle sidérant sur les fémi­ni­cides et le viol » (Le Monde), « Une traversée dont on ne sort pas indemne » (Télérama), « Ne pas croire que le spectacle est gore. Il y a au contraire une grande douceur tout le long de la repré­sen­ta­tion » (Libération)… À l’été 2023, au Festival d’Avignon, la pièce de Carolina Bianchi lui vaut des articles de presse laudatifs. Mais le 31 août, dans la matinale de France Inter, l’écrivaine Christine Angot réduit A Noiva e o Boa Noite Cinderela à ses actes les plus spec­ta­cu­laires, à savoir la prise de drogue et l’introduction d’une caméra dans le vagin de l’artiste : « Un viol sur scène, avec le consen­te­ment de la victime, quoi de mieux ? Que le public jouisse de ce qu’il dénonce… D’une main il dénonce, de l’autre il se masturbe. » La roman­cière précise bien qu’elle critique le spectacle sans l’avoir vu. Le travail de Carolina Bianchi est pourtant mûrement réfléchi. Dans la première partie d’A Noiva…, elle prend soin de contex­tua­li­ser son geste dans l’histoire de la per­for­mance cor­po­relle, évoquant ces artistes, telles Marina Abramović, Yoko Ono ou Tania Bruguera, qui ont mis en jeu leur intégrité physique, parfois au péril de leur vie. Au début de la deuxième partie, Carolina Bianchi, incons­ciente, gît sur un matelas : impos­sible d’oublier son corps si vul­né­rable, alors que, autour d’elle, les comédien·nes miment une orgie infernale. À rebours de ce discours théâtral très maîtrisé, la critique portée par Christine Angot s’inscrit dans une longue tradition qui ne voit dans ce type d’acte per­for­ma­tif que sa dimension voyeu­riste. Avec A Noiva…, qui a tourné en France, en Belgique et en Suisse, Carolina Bianchi commence à acquérir une recon­nais­sance ins­ti­tu­tion­nelle à la hauteur
de son exigence artistique.

Entretien réalisé le 4 février 2024 à Strasbourg par Annabelle Martella, jour­na­liste indé­pen­dante, traduit du brésilien par Lineimar Pereira Martins.


(1) Ce psy­cho­trope qui engourdit le système nerveux et cérébral est notamment utilisé par des agres­seurs dans des lieux festifs.

(2) Dans son essai King Kong théorie (Grasset, 2006), Virginie Despentes, elle-même victime de viol, montre comment cette violence sexuelle structure les rapports femmes-hommes et assoit la domi­na­tion des seconds.

(3) Dans Se défendre. Une phi­lo­so­phie de la violence (La Découverte, 2017), Elsa Dorlin analyse les condi­tions éthiques de l’autodéfense, en montrant comment dif­fé­rentes popu­la­tions mino­ri­sées (suf­fra­gistes anglaises, Juifs et Juives du ghetto de Varsovie, Africain·es-Américain·es…) en ont fait usage.

Dessiner : esquisses d’une émancipation

Retrouvez cet article dans la revue La Déferlante n°14 Dessiner, paru en mai 2024. Consultez le sommaire.

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