Pour réaliser les infographies ci-dessous, la datajournaliste Julie Desrousseaux a travaillé à partir de la base de données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), croisée avec les informations disponibles sur l’état de la législation pays par pays. Nous avons ensuite classé les pays par catégorie. Ainsi, le Royaume-Uni, qui – à l’inverse de ses voisins européens – conditionne l’accès à l’IVG à certains critères de « force majeure », est rangé dans la même catégorie que le Mali, qui ne tolère l’IVG qu’en cas d’inceste ou de viol. Pourtant, dans la pratique, le Royaume-Uni autorise l’immense majorité des avortements, en vertu d’une définition très large des critères de « risque pour la santé physique ou mentale » des personnes concernées. Autre exemple : en Italie, où l’IVG est légale depuis 1978, 65 % des gynécologues y opposent leur objection de conscience (2020).
N’oublions pas non plus que « légal » ne signifie pas « décriminalisé » : dans 188 pays, dont la France, l’avortement est passible de poursuites quand il est réalisé hors des conditions prévues par la loi.