« Lesbiennes ! Gouines ! Homosexuelles ! Osez imaginer ce que vos vies pourraient être. Êtes-vous prêtes à passer à l’action (1) ? » Le 29 juin 1992, à la Marche des fiertés de New York, ce cri du cœur s’affiche sur des tracts en noir et blanc distribués par plusieurs lesbiennes, parmi lesquelles : Ana Simo, Anne-Christine d’Adesky, Maxine Wolfe, Sarah Schulman, Marie Honan et Anne Maguire. Militantes chevronnées, elles appellent à rejoindre leur mouvement : un groupe d’action exclusivement composé de lesbiennes qui œuvre pour leur visibilité.
L’activisme d’Act Up (2) – dont certaines membres des Lesbian Avengers (LA) sont issues – est alors en plein essor. Aux États-Unis, dans le milieu lesbien, « il existait toute une réalité underground, des rassemblements, des festivals de musique, des journaux, des maisons d’édition, toute une culture lesbienne très élaborée, explique à La Déferlante Sarah Schulman (3), essayiste, romancière et membre fondatrice du collectif, mais rien autour d’un mode d’action directe ».
La première réunion, le 7 juillet 1992, au Centre gay et lesbien de New York, rassemble une cinquantaine de femmes intriguées par le nom de ce nouveau groupe. Parmi elles, Kelly Cogswell. « Beaucoup d’entre nous avaient déjà une expérience militante, se souvient-elle, mais les lesbiennes ne militaient jamais pour défendre leur propre cause. Après avoir lutté pour les droits des femmes, des gays, des travailleurs et des travailleuses, nous étions agacées par la misogynie et la lesbophobie de ces groupes politiques. Nous aussi, on voulait être visibles. »
C’est quoi, une lesbienne ?
Un effacement qui fait écho à de nombreux autres épisodes militants. « Dans les années 1970, le lesbianisme se fondait dans le féminisme, et l’oppression des lesbiennes était pensée comme l’un des effets de la domination de genre, parce qu’elles étaient des femmes », explique la sociologue et historienne Ilana Eloit, spécialiste des mouvements militants lesbiens et membre du comité éditorial de La Déferlante. Les Lesbian Avengers, elles, revendiquent une position spécifiquement lesbienne, « qui ne se réduit pas au féminisme, et dénonce plus spécifiquement la domination hétérosexuelle ».
À l’automne 1992, après un été de réflexion et alors que le mandat de Georges H. Bush touche à sa fin, les Avengers choisissent pour leur première action de cibler un bastion hétérosexuel : l’école. La droite américaine veut alors supprimer un programme scolaire intitulé « Children of the Rainbow », dans lequel figure un livre qui raconte l’histoire d’une enfant élevée par deux femmes.
Le matin du 9 septembre, au son d’une fanfare, à l’entrée d’une école du Queens à New York, vêtues de tee-shirts floqués du slogan « I Was a Lesbian Child » (J’étais une enfant lesbienne), les Lesbian Avengers distribuent 300 ballons mauves portant l’inscription « Ask About Lesbian Lives » (Posez des questions sur les vécus lesbiens).
Une fois en classe, « les enfants ont demandé ce qu’était une lesbienne », se remémore Sarah Schulman, s’affranchissant de « l’interdiction implicite d’en parler dans le cadre scolaire ». Le mot « lesbienne », « à l’époque, on ne savait même pas l’écrire », se souvient de son côté Kelly Cogswell, qui a décrit cette action dans son livre Eating Fire: My Life as a Lesbian Avengers (University Of Minnesota Press Edition, 2014).
Cette première action contient toutes les caractéristiques des Lesbian Avengers : « Une action, un thème, une image forte, et quelques phrases clés », résume Kelly Cogswell. Parallèlement, le groupe se dote d’un logo simple et efficace : une bombe allumée créée par l’artiste Carrie Moyer. Un autre de ses flyers est resté célèbre, qui met en scène une super-héroïne au costume floqué « LA », sous le slogan « The Lesbian Avengers are coming to make the world safe for baby dykes everywhere » (Les Lesbian Avengers sont là pour rendre le monde plus safe pour les bébés gouines).
Au-delà des coups d’éclat médiatiques et des images sensationnelles, le mouvement est un espace d’affirmation de soi et du désir lesbien.
Le « Dyke Manifesto » (Manifeste gouine) qu’elles publient sous forme de tract un an plus tard, en 1993, condense tout l’humour, la radicalité et le flair politique du mouvement. Dans cette sorte de profession de foi qui invite « les lesbiennes à se réveiller », les Lesbian Avengers expriment leur envie d’« activisme créatif, audacieux, sexy et dramatique », et précisent : « arrestation optionnelle ». Elles recensent les qualités requises pour faire partie du groupe : « Leadership, pas de gros ego, informée, intrépide, esprit combatif, pro-sexe, bonne danseuse ». La qualité la plus recherchée ? « Avoir accès à des ressources (photocopieuse) ». Avant Internet, le papier est le nerf de la guerre et la « xeros machine » une denrée convoitée. « Il y avait parmi nous une personne qui travaillait dans un magasin de photocopieuses et qui nous faisait entrer en douce la nuit pour qu’on puisse tout copier gratuitement », se remémore Sarah Schulman.
Comme l’énumère le « Dyke Manifesto », les Lesbian Avengers n’ont « pas la patience pour de la politique polie », « s’ennuient avec les garçons » et pensent que « les lesbiennes dans le placard, les hommes queers et les hétéros sympathiques » devraient leur envoyer de l’argent. « Il est temps de laisser s’exprimer l’amour lesbien, la colère lesbienne, l’intelligence lesbienne. Il est temps de s’organiser et de se battre », écrivent-elles, tout en annonçant : « We recruit » (Nous recrutons). Ce slogan illustre bien le retournement du stigmate. « À l’époque, performer de manière hyperbolique dans l’espace public le stéréotype de la lesbienne agressive, violente, extrémiste est nouveau, souligne l’historienne Ilana Eloit. Il y a chez elles une forme de théâtralisation de la violence, comme une contre-violence, dont l’objectif est d’exposer la violence naturalisée contre les minorités sexuelles. »
Groupe composé de plusieurs centaines de personnes, anarchiste et autogéré, les Lesbian Avengers doivent leur efficacité opérationnelle notamment à la détermination de leurs membres et à son organisation rigoureuse. « À la fin de chaque réunion, nous faisions un tour de table et chacune annonçait ce qu’elle s’engageait à faire », se souvient Sarah Schulman. Dans un mouvement où tout le monde est bénévole et qui se finance à l’aide de dons récoltés lors de fêtes, « la clé du succès est d’aller jusqu’au bout : faire ce que l’on a dit que l’on ferait ».
Cette approche concrète d’une génération confiante dans sa capacité d’action, estime l’écrivaine, marque une rupture avec la génération de lesbiennes nées dans les années 1940 et 1950, qui avaient été « tellement stigmatisées qu’elles n’avaient jamais eu de pouvoir politique en tant que groupe. Pour beaucoup d’entre elles, la seule manière d’avoir un peu de pouvoir était juste de dire “non” mais pas d’agir. »
Un ensemble de règles de fonctionnement et d’organisation se met en place. Les réunions sont le plus courtes possible, les membres développent leurs propositions en commissions, puis soumettent des actions réalisables clé en main. « Si tu as une idée, c’est à toi de la mettre en œuvre, illustre Sarah Schulman. Si tu n’approuves pas une proposition, il faut soumettre une autre option. Tu ne peux pas juste t’opposer à une initiative. » Une check-list sous forme de questions permet de préparer chaque action au mieux : Pourquoi faisons-nous cette action ? Quel est notre objectif ? Pourquoi à cette heure, ce jour et cet endroit précis ? Qui est chargée des négociations avec la police sur place ? Pour un groupe qui ne demande jamais d’autorisation de manifester, ces questions sont fondamentales. Elles garantissent des actions réussies, qui elles-mêmes renforcent la cohésion des Lesbian Avengers.
Maîtriser l’image
La première année d’existence des Lesbian Avengers à New York est rythmée par des actions marquantes, comme l’installation d’une statue, fabriquée par les LA, de la femme de lettres Alice B. Toklas aux côtés de celle de feue sa compagne, la dramaturge et poétesse Gertrude Stein, à Bryant Park, ou encore l’organisation pour la Saint-Valentin de sérénades lesbiennes chantées sous les fenêtres d’hommes et femmes politiques homophobes.
S’il existe des traces de ces actions aujourd’hui, c’est que dès le début du mouvement une attention toute particulière a été portée à la constitution d’archives visuelles, photos et films. Cette première année d’action est documentée dans le film Lesbian Avengers Eat Fire Too (Les LA mangent aussi le feu, à voir sur YouTube ou Dailymotion). Elles sont également très attentives aux médias traditionnels : « Il nous arrivait de livrer un dossier de presse complet aux journalistes, qui n’avaient plus qu’à signer l’article, résume Kelly Cogswell. On fournissait même des citations des participantes aux actions. »
Malgré cela, pas toujours satisfaites de la couverture par les médias traditionnels et communautaires, les Lesbian Avengers de New York travaillent avec la chaîne du câble Dyke TV. « On était un peu le média des Lesbian Avengers, se souvient Harriet Hirshorn, une des membres à l’origine de la chaîne. Et on n’y allait pas seulement pour filmer. Quand il y avait un kiss-in (4), tout le monde participait. » Aucune action ne peut avoir lieu sans une équipe vidéo, peut-on lire dans Lesbian Avengers Handbook, a Handy Guide to Homemade Revolution, un manuel publié en 1993 qui résume toute leur philosophie d’action. Pour permettre l’éclosion d’autres groupes partout dans le pays, appelés « chapitres », l’équipe compte sur le Handbook et ces images fortes.
La Dyke March de Washington
Des sensations fortes, les Avengers vont en avoir : elles vont littéralement « manger le feu ». Cette démonstration spectaculaire, empruntée à la grammaire du cirque, a été performée pour la première fois lors d’une manifestation en hommage à Hattie Mae Cohens et Brian Mock, deux jeunes queers de l’Oregon, mort·es des suites de l’incendie criminel de leur maison à l’automne 1992. Du drame naîtra un slogan – « Their fire will not consume us. We take it and make it our own » (Leur feu ne va pas nous dévorer. Nous le prenons et le faisons nôtre) – et une image associée aux Avengers, celle de femmes têtes renversées qui tiennent des flammèches au-dessus d’elles.
Le 24 avril 1993, à l’appel du groupe de New York, 20 000 lesbiennes déferlent dans les rues de Washington pour la première Dyke March de l’histoire. Galvanisées par l’ampleur de la manifestation, les organisatrices se postent devant la Maison Blanche, et mangent le feu. Chacune des Lesbian Avengers rapproche lentement le feu de sa bouche et fait mine de l’avaler.
« C’était terrifiant, se souvient Kelly Cogswell, surtout la première fois. Parce que si tu inspires au lieu d’expirer pour éteindre la flamme, tu peux faire exploser tes poumons. C’est pas naturel d’avoir le feu juste là sur ton visage ! » L’image, visuel officiel de la marche, restera célèbre. « C’était super dramatique, beau, symbolique, résume Kelly Cogswell. Cette photographie devant la Maison Blanche était une manière de dire que ce corps lesbien peut avoir un pouvoir à l’échelle nationale. Je crois que c’est cela qui a attiré les gens, quel que soit leur militantisme : transformer leurs défaites, leurs douleurs, les discriminations subies en quelque chose d’empouvoirant. »
« Their fire will not consume us. We take it and make it our own. » (Leur feu ne va pas nous dévorer. Nous le prenons et le faisons nôtre.)
La Dyke March installe définitivement le mouvement dans le paysage militant du pays. « Nous ne nous étions pas rendu compte que toutes ces personnes allaient ramener le mouvement chez elles, relate Sarah Schulman. C’est ce qui a propagé les Lesbian Avengers. » Moins d’un an après leur lancement, les LA sont présentes dans les principales villes des États-Unis. Au total, au cours de la décennie, une soixantaine de « chapitres » se sont créés en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.
Au-delà des coups d’éclat médiatiques et des images sensationnelles, le mouvement devient un espace d’affirmation de soi et du désir lesbien. « On cherche à élargir pour nous-mêmes la notion de ce qu’est une lesbienne », résumait la cofondatrice Anne-Christine d’Adesky dans une interview au magazine français Lesbia en 1995. Harriet Hirshorn, quant à elle, se souvient d’un moment de bascule dans sa vie personnelle, provoqué par les Lesbian Avengers : « J’ai été obligée de me confronter à mon homophobie intériorisée, qui acceptait un certain genre de lesbiennes mais pas d’autres. »
La fracture
S’instaure également un principe de solidarité : des LA de différentes villes des États-Unis assistent des petits groupes LGBT+ mixtes gays et lesbiens isolés pour des actions locales contre la droite conservatrice. Car, dans le Maine ou en Idaho, par exemple, « la droite organisait des scrutins locaux pour faire passer des mesures anti-gays dans des villes où les personnes LGBT+ n’avaient pas les moyens de riposter », explique Sarah Schulman.
Ces actions contre la droite, menées en 1993 et 1994, ne font pas forcément l’unanimité au sein des Lesbian Avengers. Car comment définir les priorités d’actions ? Faut-il lutter pour ne pas perdre de droits face à la droite ? Ou militer pour que des lesbiennes, notamment racisées, plus éloignées des Avengers, les rejoignent ? Les difficultés à gérer un groupe de manière horizontale apparaissent, et les différences sociales et raciales font débat. « On a une identité commune : être lesbienne. Sauf que l’identité, c’est un peu une arnaque : c’est quelque chose de construit, on n’est jamais une seule chose », résume Kelly Cogswell.
Au-delà des coups d’éclat médiatiques et des images sensationnelles, le mouvement est un espace d’affirmation de soi et du désir lesbien.
Harriet Hirshorn se souvient que les personnes présentes lors des actions et celles qui s’activent en coulisses ne sont pas forcément les mêmes : « Toutes n’étaient pas prêtes à tout faire. Une réunion pouvait rassembler des personnes asiatiques, latinas, noires et blanches, mais parfois, seules les femmes blanches et asiatiques réalisaient l’action. Certaines trouvaient qu’il était trop risqué d’être vues ou photographiées, mais tenaient absolument à préparer les actions. » Toutes ne sont pas out, toutes n’ont pas la citoyenneté états-unienne. La participation aux manifestations n’a donc pas le même coût pour toutes.
Difficile d’expliquer précisément ce qui provoquera la fin du mouvement. Pour Sarah Schulman, c’est le fait « d’avoir arrêté de mettre l’action au premier plan et d’avoir commencé à parler de théorie, car le collectif s’est polarisé ». Pour Kelly Cogswell, c’est la difficulté inhérente aux groupes autogérés, dans lesquels des personnalités fortes bénéficient de pouvoirs informels. Le groupe de New York se délite, ainsi que ceux des autres villes, aux alentours de 1996, et, à la fin du millénaire, les Lesbian Avengers partent vers d’autres combats militants, notamment dans les mouvements pacifistes.
Un héritage diffus
En France, les Lesbian Avengers font peu de bruit. Un groupe confidentiel d’action parisien des années 1994 et 1995, Les lesbiennes se déchaînent, est officiellement annoncé comme « chapitre » français du mouvement. Pour autant, le même désir d’affirmation des lesbiennes en dehors des espaces militants mixtes est en marche, avec notamment la création de la Coordination lesbienne nationale en 1997. L’année précédente, « Cineffable et Lesbia Magazine lancent la Fierté lesbienne pour rassembler les lesbiennes dans les Marches des fiertés à Paris », rappelle Ilana Eloit.
Mais c’est à travers un collectif féministe français que l’héritage des Avengers sera le plus nettement visible et clairement revendiqué. À partir de 2007, le collectif La Barbe rassemble des femmes – dont beaucoup de lesbiennes – qui dénoncent l’entre-soi masculin des conseils d’administration ou autres réunions de pouvoir en s’invitant physiquement lors d’événements publics, affublées d’une barbe (5).
« Aller sur l’estrade quand on n’est pas invitées, c’était très Lesbian Avengers : tu te présentes là où on t’attend pas », explique Harriet Hirshorn, cofondatrice de La Barbe. Le soin porté à la médiatisation de leurs actions place également les membres du groupe en légataires des Avengers.
Responsable du Lesbian Avengers Documentary Project, Kelly Cogswell est toujours contactée aujourd’hui pour l’autorisation d’utiliser le nom et l’image des Avengers dont elle se veut garante : « Certains collectifs de lesbiennes aiment le nom et les techniques, mais elles veulent militer en faveur de causes qui ne concernent pas exclusivement les lesbiennes. » L’héritage principal du groupe reste la tenue régulière de Dyke Marches dans de nombreuses villes aux États-Unis, organisées par des comités locaux.
« Pas besoin d’un bureau, d’un financement étatique, vous pouvez agir avec vos propres moyens. C’est comme ça que l’on construit un mouvement et qu’on le maintient vivant. »
Sarah Schulman, essayiste, cofondatrice des Lesbian Avengers
En France, à Paris, la Marche lesbienne se tient à nouveau annuellement depuis 2021. Aucun groupe lesbien n’a pour le moment égalé l’ampleur numéraire et symbolique des Lesbian Avengers ni ne se revendique directement de son héritage.
Le regain d’intérêt récent pour l’histoire de ces lesbiennes « justicières » témoigne toutefois d’une envie de retrouver un militantisme moins institutionnalisé, selon Sarah Schulman : « Je pense qu’il y a un désir aujourd’hui d’être plus percutant·es, les gens en ont marre de la passivité. Ces mouvements politiques n’étaient pas des ONG, n’avaient pas de financements, ils venaient du terrain et tenaient du fait que leurs membres avaient de bonnes idées. Vous n’avez pas besoin d’un·e salarié·e, d’un bureau, d’un financement étatique, vous pouvez le faire avec vos propres moyens si c’est quelque chose qui vous tient à cœur. C’est comme ça qu’on construit un mouvement et qu’on le maintient vivant. » Puisque le Lesbian Avengers Handbook est toujours en circulation, à quand de nouveaux chapitres ? •
Les Lesbian Avengers en quelques dates
1992
29 juin
Première apparition des Lesbian Avengers à la Marche des fiertés de New York.
7 juillet
Première réunion au Centre gay et lesbien de New York. Elle rassemble une cinquantaine de personnes.
9 septembre
Première action directe dans une école du Queens à New York.
1993
24 avril
Première Dyke March de l’histoire, organisée à Washington. À l’appel des Lesbian Avengers, 20 000 lesbiennes
y participent.
à partir de 1994
Création de plusieurs dizaines de groupes états-uniens des Lesbian Avengers et une soixantaine dans le reste du monde
(1) Traduction issue de la version française du site officiel des Lesbian Avengers (lesbianavengers.com). Toutes les autres traductions sont de l’autrice de l’article.
(2) Créée en 1987 aux États-Unis, en 1989 en France, Act Up est une association de lutte contre le sida, issue de la communauté homosexuelle. Elle se distingue par une communication spectaculaire. Les lesbiennes y sont nombreuses et y ont une influence importante. Lire aussi l’article « Sœurs de sang », La Déferlante no 5, juin 2023.
(3) Son dernier ouvrage publié en France, Les Liens qui empêchent. L’homophobie familiale et ses conséquences, est paru en mai 2024 aux éditions B42.
(4) Manifestation qui consiste à s’embrasser dans un lieu public. Ce type d’action est né dans les années 1980, aux États-Unis, dans la communauté gay.
(5) Lire notre article consacré au collectif La Barbe, « Les Barbues à l’assaut du pouvoir », La Déferlante no 6, juin 2022.