Rock Power !

par

Louise Quignon

Chaque année, des stages de for­ma­tion accé­lé­rée au rock à des­ti­na­tion d’adolescentes sont orga­ni­sés par­tout dans le monde. En février, un pre­mier « Girls Rock Camp » s’est tenu à Rennes. En une semaine, sept jeunes filles ont appris les rudi­ments de la gui­tare élec­trique, de la bat­te­rie et de la basse et se sont pro­duites sur scène.

Branchez les gui­tares ! Lundi, 10 heures. Ce jour-là, Anaëlle bataille avec la sangle pour enfi­ler son ins­tru­ment. Ibtissam mar­tèle la pédale de sa bat­te­rie et ouvre grand les yeux, sur­prise par le vacarme. C’est la pre­mière fois de leur vie que les deux ado­les­centes touchent ces ins­tru­ments, comme Jeanne, Sofia, Bianca, Tess et Pome, les cinq autres Rennaises âgées de 13 à 17 ans qui se sont ins­crites au pre­mier Girls Rock Camp pro­po­sé par le Jardin Moderne¹, une salle de concert et de répé­ti­tion. Vendredi, à 16 heures, elles mon­te­ront toutes sur scène pour jouer devant un public. C’est le défi que relèvent les Girls Rock Camps. Le pre­mier a été créé en 2001 par des étu­diantes en études sur le genre de l’université de Portland (États-Unis). Le mou­ve­ment, dans l’esprit DIY [Do it Yourself], s’est depuis répan­du dans 80 villes du monde. La moi­tié aux États-Unis, l’autre moi­tié par­tout ailleurs, de Maputo à Sydney en pas­sant par Dubaï. Chaque camp est indé­pen­dant et choi­sit sa fré­quence, au moins annuelle.

« Ces stages per­mettent à des ado­les­centes qui n’ont, pour la plu­part, jamais fait de musique d’apprendre des notions de gui­tare, basse, bat­te­rie et chant, de for­mer des groupes et prendre plai­sir à jouer. Ils leur rap­pellent qu’elles aus­si ont leur place dans le rock », résume Amandine Aubry, média­trice au Jardin Moderne.

Parmi les 900 musicien·nes qui répètent dans leurs murs, 12 % sont des femmes. Depuis 2006, les études por­tant sur les musiques actuelles en France² abou­tissent au même constat : 15 % de femmes seule­ment se pro­duisent sur scène et fré­quentent les stu­dios de répé­ti­tion. « On pour­rait ima­gi­ner ce sec­teur épar­gné par le patriar­cat, note Célia Berthet, doc­to­rante en socio­lo­gie poli­tique à Rennes, autrice d’une thèse sur la ques­tion du genre dans les pra­tiques non pro­fes­sion­nelles des musiques actuelles. Pourtant, depuis cin­quante ans, toutes les pra­tiques cultu­relles en ama­teur se fémi­nisent, sauf la musique³. » Les ins­crip­tions au Girls Rock Camp se sont sur­tout faites via les Maisons des jeunes et de la culture, pour contour­ner un autre biais de la pra­tique ins­tru­men­tale : elle est la plu­part du temps réser­vée aux milieux favorisés.

LE ROCK, « C’EST L’IMAGE VIRILE DU MEC À CRÊTE »

Réparties dans les stu­dios, les ados enchaînent rythmes et accords. Les rockeuses sont entou­rées de cinq inter­ve­nantes ren­naises. Pauline Benard est gui­ta­riste dans le groupe Ropoporose, Gwladys Anceau est bas­siste, musi­cienne solo dans Cariegosse et ani­ma­trice répé­ti­tion au Jardin Moderne. Léa Bulle est chan­teuse pro­fes­sion­nelle, comé­dienne et coach scé­nique. Emane est chan­teuse pro­fes­sion­nelle de gos­pel et de hip-hop. Quant à moi, j’anime les ate­liers bat­te­rie en tant que bat­teuse ama­trice. « Les filles de mon âge ne pensent pas à mon­ter des groupes parce qu’on n’a pas d’exemple », réflé­chit Sofia (15 ans), par­ti­ci­pante. « Quand j’ai vu que les inter­ve­nantes du camp étaient des femmes, je me suis dit : pour­quoi pas moi ? », ren­ché­rit Jeanne, qui découvre la basse. Marie Buscatto, pro­fes­seure de socio­lo­gie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et autrice de Femmes du jazz (CNRS Éditions, 2018), confirme : « La plu­part des filles ne se pro­jettent pas dans les musiques actuelles, très majo­ri­tai­re­ment pra­ti­quées par des hommes. Et, sym­bo­li­que­ment, les modèles sont mas­cu­lins. » Le rock, « c’est l’image virile du mec à crête, à la voix inti­mi­dante », estime Tess, participante.

Comme l’a mon­tré la musi­co­logue et socio­logue Hyacinthe Ravet dans Musiciennes, enquête sur les femmes et la musique (Autrement, 2011), les ins­tru­ments ont encore un genre. La socié­té dirige mas­si­ve­ment les filles vers des ins­tru­ments qui ne doivent pas mettre le corps en avant, ni exi­ger de force phy­sique ou de souffle, ni faire trans­pi­rer. Pas de trom­pette ni de bat­te­rie donc. La pra­tique musi­cale favo­rise même l’intériorisation des normes de genre pour les jeunes filles : dou­ceur, har­mo­nie et séden­ta­ri­té, explique de son côté la cher­cheuse en anthro­po­lo­gie, Catherine Monnot ⁴. Elles s’orientent donc volon­tiers vers le pia­no ou la flûte, suf­fi­sam­ment poly­pho­niques pour conve­nir à une pra­tique indi­vi­duelle et domestique.

Mardi, à l’heure où toute ado en vacances dor­ten­core, les sept rockeuses arrivent en grappe sur leur lieu de répé­ti­tion. « Les filles sont aus­si nom­breuses que les gar­çons à apprendre la musique dans l’enfance. Mais à l’adolescence, elles décrochent », explique Célia Berthet. C’est une période clé dans la construc­tion iden­ti­taire : « Pour se pro­je­ter dans leur vie future, les ados imitent les adultes qui les entourent. Ils et elles se replient sur leur genre et choi­sissent les mêmes centres d’intérêt que leurs pair·es. Les filles se valo­risent via l’école, les gar­çons dans les loi­sirs. » D’autres rai­sons expliquent ce décro­chage : notam­ment la faible auto­no­mie de dépla­ce­ment des jeunes filles dans l’espace public – un frein encore plus puis­sant pour celles qui sont en situa­tion de han­di­cap – et leur dif­fi­cul­té à trou­ver leur place dans des lieux cultu­rels mar­qués par un entre-soi mas­cu­lin. « Les poli­tiques publiques en direc­tion de la jeu­nesse et les lieux ain­si créés ont été pen­sés pour les jeunes visibles dans l’espace public et qui déran­geaient : dans les faits, les gar­çons », rap­pelle Célia Berthet. Au déjeu­ner, impos­sible de ne pas remar­quer que les par­ti­ci­pantes sont socia­li­sées comme des filles. Aucune n’ose prendre une deuxième part de piz­za. Les regards des ados montrent qu’elles ont comp­té men­ta­le­ment qu’il n’y en aurait pas assez pour que toutes se res­servent. Quand on annonce qu’on ren­voie les restes en cui­sine, les parts se vola­ti­lisent. Invitée à déjeu­ner avec le groupe pour échan­ger sur la place des femmes dans l’espace public, Fanny Dufour, fon­da­trice de la struc­ture ren­naise Nouvelles Oratrices, qui forme les femmes à la prise de parole en public, porte un dis­cours qui résonne avec force : « En tant que femmes, on est édu­quées à faire atten­tion aux autres, à attendre qu’on nous donne la parole ou qu’on nous choi­sisse. »

Dans les locaux de répé­ti­tion où deux groupes se sont main­te­nant consti­tués, ce sté­réo­type prend une autre dimen­sion. Les appren­ties musi­ciennes col­la­borent aisé­ment, sou­tiennent leurs idées mutuelles, se mettent d’accord sans ten­sions. « Cette cohé­sion m’a mar­quée, raconte Jeanne, elle est contraire à l’image d’une bande de filles qui se jugent. On était là pour apprendre, kif­fer, s’écouter, s’aider. J’ai pris confiance en moi, mais aus­si en les autres filles, en la force du groupe. »

ASSIGNÉES AU RÔLE DE GROUPIES, TOLÉRÉES COMME CHANTEUSES

Emane, la coach vocale, a réuni les rockeuses pour un échauf­fe­ment. En cercle, elles chantent, bougent, tapent des mains. Le camp est non mixte. « Je n’avais jamais fait inter­ve­nir autant de femmes, une quin­zaine, sur un même pro­jet », remarque la coor­ga­ni­sa­trice du stage, Amandine Aubry. Selon elle, l’équipe a réus­si à créer un espace où les filles se sont sen­ties suf­fi­sam­ment en sécu­ri­té et res­pec­tées pour apprendre et oser. « Si la semaine avait été mixte, l’état d’esprit aurait été com­pé­ti­tion et per­for­mance », avance Jeanne. « Les filles auraient lais­sé les res­pon­sa­bi­li­tés aux gar­çons », lui répond Ibtissam, appren­tie bat­teuse. Tess, de son côté, pense que « cer­taines filles auraient fait atten­tion à leur image pour plaire ». Bianca, quant à elle, sait qu’elle ne se serait pas autant lâchée : « Je n’aurais pas écrit des textes si sin­cères, sur la façon dont des filles sont broyées par des men­songes et des tra­hi­sons sur les réseaux sociaux. Les gar­çons ne prennent pas les filles au sérieux, ils les trouvent trop sen­sibles et émo­tives. »

Quand les femmes arrivent à s’affranchir des sté­réo­types de genre qui contri­buent à les exclure des musiques actuelles, elles doivent ensuite évo­luer dans un monde orga­ni­sé par les hommes, où ils se cooptent entre eux. « Jouer d’un ins­tru­ment per­çu comme mas­cu­lin, c’est trans­gres­ser un ordre gen­ré. Plutôt assi­gnées à la place de grou­pies, les femmes sont tolé­rées comme chan­teuses, si elles répondent aux cri­tères des gar­çons. Trop mas­cu­lin, leur com­por­te­ment déplaît. Trop fémi­nin, il pré­sume une incom­pé­tence ou une sexua­li­sa­tion », explique la socio­logue Marie Buscatto. Jouer entre filles serait le salut ? « C’est un levier et aus­si un enfer­me­ment, poursuit-elle. C’est ce qui s’est pas­sé pour cer­taines femmes dans le ciné­ma, dans les années 1970. On a éti­que­té leurs oeuvres comme “fémi­nines” ou “fémi­nistes”, leur refu­sant le sta­tut d’artiste à part entière. »

Trop de pro­ces­sus sociaux entrent en jeu pour que les musi­ciennes puissent bous­cu­ler seules le milieu : « La fémi­ni­sa­tion des pra­tiques musi­cales vient d’actions mili­tantes et sur­tout d’institutions cultu­relles », estime encore la cher­cheuse. Le Jardin Moderne tra­vaille depuis 2020 sur des leviers pour aller vers plus d’égalité : « Lorsqu’on milite pour les droits cultu­rels des per­sonnes, on se doit d’analyser si, dans la réa­li­té, nos lieux sont vrai­ment ouverts à tout le monde, relève Juliette Josselin, codi­rec­trice de la struc­ture. On doit s’engager et avoir des ambi­tions fortes, sinon les choses ne chan­ge­ront jamais. » Des études natio­nales montrent que les femmes s’inscrivent davan­tage dans des pra­tiques enca­drées, comme les orchestres, cho­rales et batu­ca­da, que dans des pra­tiques auto­nomes ⁵ : « accom­pa­gner la mise en groupes des filles est donc impor­tant ».

La culture rock under­ground s’est fon­dée sur la notion de groupes, où les musi­ciens apprennent au contact de leurs pairs. « C’est pour cela que la pra­tique en ama­teur des filles reste un enjeu fort, sou­ligne la socio­logue Célia Berthet. C’est un pas­sage obli­gé pour qu’elles se pro­fes­sion­na­lisent. »

AUTOCRITIQUE ET INSATISFACTION PERMANENTES

Jeudi. Les filles voient à peine la lumière du jour. Du son plein les oreilles, elles com­posent, se concentrent, répètent. À la bat­te­rie, Ibtissam mémo­rise des rythmes dif­fé­rents car elle joue­ra deux mor­ceaux. La coor­di­na­tion entre pieds et mains lui demande beau­coup d’efforts. Elle s’entraîne à jouer sans ralen­tir car tout le groupe se cale sur elle. Les gui­ta­ristes doivent à la fois pla­cer leurs doigts au bon endroit pour sor­tir des accords, écou­ter les autres pour par­tir au bon moment, res­ter dans le tem­po. L’une flanche : « C’est trop dur, j’y arri­ve­rai jamais. » Gwladys Anceau, inter­ve­nante basse, l’encourage : « Rappelle-moi quand tu as com­men­cé la gui­tare ? Tu te rends compte de tes pro­grès ? » Au Girls Rock Camp, l’estime de soi n’est pas un concept abs­trait. S’exprimer via une bat­te­rie ou une gui­tare ampli­fiée ren­force. Travailler ses mes­sages et ses émo­tions par le chant valo­rise. Le pro­gramme compte aus­si des ate­liers yoga, gra­phisme (pour réa­li­ser les flyers du concert) et coa­ching cor­po­rel pour explo­rer dif­fé­rentes façons de se sen­tir fière de soi. « J’ai appris tant de choses si vite que je suis encore sous le choc, sou­rit Pome. Je croyais que je n’avais aucun talent. » Les jeunes filles sont encore pétries du cli­ché « aux filles, le tra­vail ; aux gar­çons, le talent » : « Cela rend leur rap­port à la créa­tion et à l’improvisation dif­fi­cile, observe Célia Berthet. Comparées aux gar­çons, elles sont dans une auto­cri­tique et une insa­tis­fac­tion d’elles per­ma­nentes. »

Apprendre un ins­tru­ment et jouer en public si rapi­de­ment démys­ti­fie la pra­tique de la musique. S’inspirant du punk et du grunge, le camp montre aux rockeuses qu’elles n’ont pas besoin d’être par­faites pour jouer. La veille du concert, Léa Bulle, une des musi­ciennes coachs, le rap­pelle : « On doit faire atten­tion à nos propres exi­gences, lâcher le devoir de per­for­mance. L’essentiel, c’est que les filles trouvent leur place pour s’exprimer. » Sofia, qui avait gar­dé un mau­vais sou­ve­nir d’une loin­taine année de vio­lon, dit avoir redé­cou­vert la musique : « Avant, ça me sem­blait très sco­laire. Là, j’ai vu que ça pou­vait être de l’amusement aussi. »

« ET SI ON DÉPENDAIT QUE DE NOUS… »

Vendredi. À quelques heures du concert, l’excitation monte. Lors du coa­ching scé­nique, Léa Bulle sou­tient les élans timides des rockeuses : « Oui Tess, mets les mains dans les poches de ta veste, c’est bien ! Oui Bianca, accen­tue ce geste des bras, tu par­tages ton éner­gie. »

Au déjeu­ner, cer­taines stressent « à cause des gens qui vont regar­der ». Les vête­ments et l’apparence occupent les esprits et les dis­cus­sions. Les filles se demandent si elles vont plaire. « On a le droit de jouer sans se maquiller, ni s’habiller de façon spé­ciale », rap­pelle Pauline Benard, l’intervenante gui­tare. Ibtissam se lève et pro­pose : « Et si on n’attendait rien du public, si on dépen­dait que de nous ? On décide que dès qu’on monte sur scène, on s’éclate. »

La salle est plon­gée dans le noir. Les pro­jec­teurs s’apprêtent à bra­quer leurs fais­ceaux colo­rés sur Tess, Bianca, Sofia, Anaëlle, Pome, Jeanne et Ibtissam. Respirations longues. Cris de ral­lie­ment. En scène ! Trois mor­ceaux plus tard, des applau­dis­se­ments, des cris, des larmes aux yeux dans le public, les rockeuses laissent explo­ser leur émo­tion : « J’ai lâché tout ce que j’avais à l’intérieur, j’étais libre », dit l’une d’elle. Sur scène, « Tu te sens exis­ter, alors que dans le reste de la vie tu es banale, s’enthousiasme Bianca. C’est incroyable d’avoir créé des mor­ceaux, d’avoir l’opportunité de dire et faire ce qu’on veut sans qu’on nous juge ou qu’on nous coupe. »

Dans la charte du tout pre­mier Girls Rock Camp, celui de Portland en 2001, les orga­ni­sa­trices affir­maient « recon­naître le pou­voir qu’a la musique de chan­ger les per­sonnes et la socié­té ». Dans le public pré­sent au Jardin Moderne, per­sonne n’avait jamais vu de concert de groupes d’adolescentes. En 2006, on mesu­rait que 97 % des musiques que l’on écoute étaient com­po­sées par des hommes ⁶. Quid du « male gaze » dans la musique ? Au même titre que le ciné­ma, la musique régit nos ima­gi­naires. Le Jardin Moderne va conti­nuer à accom­pa­gner les sept rockeuses de ce pre­mier Girls Rock Camp qui le sou­haitent « pour répé­ter, prendre des cours, ren­con­trer d’autres musi­ciennes », détaille Amandine Aubry. Sofia referme l’étui de sa gui­tare d’emprunt : « J’avais pas du tout ima­gi­né que je repar­ti­rais d’ici en ne pen­sant qu’à une chose : jouer encore et encore. Arrêter, c’est impos­sible main­te­nant. »

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1. Ce pro­jet a été mené en coopé­ra­tion avec la MJC Antipode et il a été finan­cé par Rennes Métropole, le minis­tère de la Culture et la Drac Bretagne.

2. Voir l’« Observatoire 2021 de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la culture et la com­mu­ni­ca­tion », et « Les Chiffres et indi­ca­teurs clés » 2021 de la Fedelima (Fédération des lieux de musiques actuelles), consul­tables en ligne.

3. « Cinquante ans de pra­tiques cultu­relles en France », enquête de Philippe Lombardo et Loup Wolff, minis­tère de la Culture, 2020.

4. Catherine Monnot, de De la harpe au trom­bone. Apprentissage ins­tru­men­tal et construc­tion du genre, Presses uni­ver­si­taires de Rennes, 2012.

5. Lire « Les pra­tiques col­lec­tives en ama­teur dans les musiques popu­laires », Fedelima, 2020.

6. Rapport minis­té­riel de la mis­sion ÉgalitéS de Reine Prat : « Pour l’égal accès des femmes et des hommes aux postes de res­pon­sa­bi­li­té, aux lieux de déci­sion, à la maî­trise de la com­mu­ni­ca­tion », 2006.

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Retrouvez cet article dans la revue papier La Déferlante n°6, de juin 2022. La Déferlante est une revue trimestrielle indépendante consacrée aux féminismes et au genre. Tous les trois mois, en librairie et sur abonnement, elle raconte les luttes et les débats qui secouent notre société.

La Déferlante #6 couverture