2025 : résister encore et toujours

Pour cette année à venir, dans un contexte marqué par l’offensive de l’extrême droite et les reculs sociaux, La Déferlante conti­nue­ra à docu­men­ter les révo­lu­tions et résis­tances fémi­nistes. Mais afin de tenir notre rôle de contre-pouvoir dans la durée, nous devons atteindre l’équilibre financier. Chacun de vos soutiens, chacun de vos abon­ne­ments est une pierre solide apportée à l’édifice féministe, anti­ra­ciste et éco­lo­giste que nous construi­sons ensemble.
Publié le 9 janvier 2025
Crédit photo : Louise Quignon pour La Déferlante

Il y a quelques années – six pour être précises –, lorsque nous avons commencé à évoquer l’idée de créer une revue sur les luttes fémi­nistes, LGBT+ et le genre, plusieurs personnes – des hommes, pour continuer dans la précision – ont exprimé leur scep­ti­cisme sur ce qui leur semblait être un « sujet de niche »

. « Qu’allez-vous bien pouvoir raconter après trois ou quatre numéros ? », s’était interrogé l’un d’eux. En mars prochain, La Déferlante fêtera ses quatre ans. Et c’est une fierté d’avoir montré que les sujets que nous explorons, loin de ne concerner qu’une minorité, sont d’intérêt général.

 

Une année de récits inédits

En 2024, nous n’avons cessé de docu­men­ter les révo­lu­tions fémi­nistes à l’œuvre et de donner la parole à celles et ceux qui y prennent part. Les mili­tantes du planning familial qui s’organisent face aux col­lec­tifs d’extrême droite qui com­battent le droit à avorter ; les jour­na­listes gazaouies qui conti­nuent à tra­vailler sous les bom­bar­de­ments israé­liens ; les artistes racisées qui témoignent de l’aube d’un #MeToo dans les milieux artis­tiques pour les femmes non blanches.

Nous avons aussi continué à enquêter sur des sujets peu docu­men­tés comme les muti­la­tions imposées aux personnes inter­sexes, les violences conju­gales dans les couples de femmes ou encore la grande souf­france des bénévoles et des salariées des asso­cia­tions féministes.

Tout au long de l’année, nous avons suivi les bou­le­ver­se­ments du monde : en Pologne, auprès de médecins qui conti­nuent à se battre pour le droit à l’avortement ; en Argentine, auprès de la nouvelle géné­ra­tion qui refuse le programme fasciste de Javier Milei ; en Turquie, auprès des pro­lé­taires de la fast-fashion.

Nous avons également consacré une série de trois news­let­ters d’analyse au procès des violeurs de Mazan (iciici et ) afin de donner à com­prendre les enjeux de ce moment judi­ciaire crucial. Dans le numéro que nous sommes en train de boucler et qui paraîtra fin février, nous proposons aussi le récit de ces trois mois d’audience par la chro­ni­queuse et des­si­na­trice judi­ciaire Marion Dubreuil.

Ce numéro, dont le dossier est consacré au thème du travail, com­pren­dra également des repor­tages auprès des sages-femmes liba­naises qui conti­nuent à tra­vailler sous les bombes, des femmes ukrai­niennes victimes de violences conju­gales et un grand entretien avec la penseuse africaine-américaine Angela Davis.

 

Une news­let­ter hebdomadaire

Notre news­let­ter gratuite est désormais envoyée chaque semaine à plus de 40 000 abonné·es. Tous les vendredis matin, nos lecteur-ices reçoivent en alter­nance un article explorant l’actualité au prisme des questions fémi­nistes, queers et anti­ra­cistes, et une sélection de livres, articles, évé­ne­ments et ini­tia­tives que nous sou­hai­tons vous faire découvrir.

 

Développer la maison d’édition

Du côté de notre maison d’édition, nous conti­nuons à produire des récits pour fabriquer de nouveaux ima­gi­naires. Au printemps 2024, nous avons publié À nos désirs, d’Élodie Font, une plongée dans la sexualité lesbienne si souvent invi­si­bi­li­sée, fantasmée et cari­ca­tu­rée. Un succès puisque 10 000 exem­plaires de cet essai ont déjà été vendus via notre site et en librairie. Et en octobre dernier, c’est notre premier livre jeunesse qui a vu le jour : Iddù, un délicieux conte éco­fé­mi­niste et queer, qui s’est quant à lui déjà écoulé à près de 2 500 exemplaires.

Cette année, nous publie­rons trois nouveaux livres dont nous vous parlerons très pro­chai­ne­ment. À noter également que nous réim­pri­me­rons Et l’amour aussi de Marie Docher, et que La Fin des monstres de Tal Madesta sort en format poche chez Points aujourd’hui.

 

Un glossaire des mots du féminisme

Enfin, La Déferlante est aussi un site Internet qui va se doter, cette année, de nouvelles fonc­tion­na­li­tés afin d’offrir une meilleure visi­bi­li­té à nos articles et d’améliorer le confort de lecture de nos lecteur·ices. Vous y décou­vri­rez notamment dès la fin du mois une nouvelle ressource en accès libre : un glossaire de concepts (myso­gy­noir, culture du viol, queer, validisme, etc.) pour mieux appré­hen­der l’époque en féministes.

 

Se ras­sem­bler pour être plus fortes

Parce qu’en cette période d’instabilité et de montée de l’extrême droite, nous avons par­ti­cu­liè­re­ment besoin de nous ras­sem­bler, nous aurons à cœur de continuer à proposer à nos lecteur·ices des évé­ne­ments pour nous retrouver. En 2024, sur le modèle des nom­breuses tables rondes et par­te­na­riats mis·es en place un peu partout en France, nous conti­nue­rons à imaginer des moments de rencontre et de dis­cus­sion festifs. Nous pouvons d’ores et déjà… vous annoncer une grande et belle fête le 8 mars à la Maison des Métallos (à Paris), pour célébrer ensemble la Journée inter­na­tio­nale des droits des femmes et les quatre ans de La Déferlante.

Le premier numéro de la revue, publié en mars 2021, avait été envoyé à 3 000 abonné·es (celles et ceux qui nous avaient soutenues pendant une campagne de finan­ce­ment par­ti­ci­pa­tif). Quatre ans plus tard, vous êtres plus de 13 000 à recevoir la revue dans votre boîte aux lettres chaque trimestre. En librairie, ce sont entre 6 000 et 7 000 exem­plaires qui sont vendus tous les trois mois. Ce succès nous porte, mais il reste insuf­fi­sant pour que notre média s’autofinance, puisque nous n’avons que très peu de sub­ven­tions et ne diffusons aucune publicité. À l’été 2023, nous avons réalisé une levée de fonds, faisant entrer quelque 750 lecteurs et lectrices direc­te­ment dans le capital de La Déferlante. Les 450 000 euros récoltés nous ont permis de déve­lop­per nos projets édi­to­riaux en 2024 mais aussi de faire grandir l’équipe de La Déferlante en recrutant quatre personnes : Priscille Baron (res­pon­sable admi­nis­tra­tive et finan­cière), Ingrid Milhaud (direc­trice photo), Emma Bokono (jour­na­liste vidéo en alter­nance) et Malwenn Cailliau (assis­tante d’édition en alter­nance). Nous comptons désormais onze salariées et conti­nuons à tra­vailler avec nombre de collaborateur·ices régulier·es sans qui La Déferlante ne serait pas ce qu’elle est.

 

Trouver l’équilibre

En 2025, notre média vise l’équilibre financier. Pour cela, il faut davantage d’abonné·es à notre revue et plus de lecteur·ices pour nos livres. Si au moins 4 000 personnes sup­plé­men­taires s’abonnent, nous serons tota­le­ment autonomes finan­ciè­re­ment. À l’heure où la crise démo­cra­tique pousse nos concitoyen·nes à se détourner des médias, ce dont le Rassemblement national en embuscade tire tous les bénéfices, nous répétons qu’une infor­ma­tion fiable est le meilleur rempart contre les extrêmes droites.

 

Comment nous soutenir ?

Lire La Déferlante, s’abonner, l’acheter en librairie, en parler autour de soi, faire un don, c’est soutenir un média indé­pen­dant féministe créé et dirigé par des femmes. Un posi­tion­ne­ment vital face à la concen­tra­tion des médias aux mains de quelques hommes mil­liar­daires notoi­re­ment opposés aux droits des femmes et des personnes LGBT+.

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On a encore de super offres sur le site. Si vous sous­cri­vez un abon­ne­ment à durée libre, vous recevrez avec votre premier numéro le calen­drier 2025.

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Comme elle le fait depuis ses débuts, en 2025 La Déferlante conti­nue­ra donc à raconter les bou­le­ver­se­ments du monde et à donner la parole à celles et ceux qui sont au cœur des luttes contre la misogynie, les LGBTphobies et le racisme. Et nous ne sommes pas près de nous taire !

Très bonne année 2025. Merci de votre soutien 💝

S’habiller, en découdre avec les injonctions

Retrouvez le numéro 16 de la revue sur le thème « S’habiller », paru en novembre 2024. Consultez le sommaire.

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